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Le ducenarius était un des deux cents juges institués à Rome pour juger les petites
affaires ; il est probable qu'on avait donné de l'extension à cette institution.

Plusieurs auteurs attestent que la ville de Cos s'appelait anciennement Astypalœa.
Strabon (,) ajoute qu'elle occupait un autre lieu également voisin de la mer. C'est à la
suite d'une guerre civile que les habitants d'Astypalaea furent obligés de se transporter
près du cap Scandarium, où est la ville actuelle. Elle est distante de i5 milles romains
d'Halicarnasse(2), et opposée au cap Termerium de Carie.

Lorsque les Lacédémoniens vinrent débarquer à Cos, pendant leur campagne sur les
côtes de Carie, ils trouvèrent la ville ruinée par un tremblement de terre des plus vio-
lents, et les habitants avaient fui dans la montagne (3).

La ville de Cos, dit Strabon, n'est pas grande; mais elle se distingue par sa nombreuse
population, et présente un aspect on ne peut plus agréable à ceux qui viennent du côté
de la mer. L'île est fertile en bons vins, et célèbre par les tissus, ouvrage des femmes
du pays.

Illa gerat vestes tenues, quas f'œmina Coa
Texuit, auratas disposuitquç vias.

TïBULL., VI, 35.

Le temple d'Esculape était situé dans le faubourg. Il était célèbre dans toute la
Grèce, et rempli des plus riches offrandes. On y voyait Y'Antigonus, d'Apelle, et la
Vénus anadyomène, portée à Rome par Auguste, qui accorda en compensation la
remise d'un tribut de ioo talents auquel la ville avait été imposée. Mais c'est surtout
comme la patrie d'Hippocrate que l'île de Cos est à jamais célèbre. De tous les grands
hommes de l'antiquité, c'est peut-être le seul dont le nom soit encore populaire dans
son pays natal : le souvenir de cet homme illustre est presque le seul monument qui
reste de l'ancienne civilisation de cette île; mais il est profondément gravé dans le cœur
de tous les Grecs. Hippocrate est regardé non-seulement comme le bienfaiteur de l'hu-
manité mais encore comme l'auteur de tous les agréments dont la ville jouit encore
aujourd'hui, de l'eau et de l'ombrage. Esculape est aussi ignoré que l'emplacement de
son temple; les Grecs vous montreront avec orgueil le platane sous lequel le père de la
médecine donnait ses leçons; c'est-à-dire, dans leur pensée, que ce platane était déjà dans
toute sa croissance du temps d'Hippocrate, 460 ans avant Jésus-Christ : il aurait plus de
deux mille trois cents ans! Il est inutile de réfuter une pareille tradition; mais cette
merveille du règne végétal porte avec une certaine majesté le nom du plus grand homme
du pays, et il n'est personne qui ne se plaise à perpétuer cette ingénieuse fable grecque.
On aime en effet à se représenter, sous cet ombrage séculaire, Hippocrate entouré de
disciples , et préparant ses immortels ouvrages.

Le platane d'Hippocrate occupe le centre d'une place qu'il couvre entièrement de son
ombrage. Le tronc a 9m,8o de circonférence; il est presque elliptique, mais est creux
dans l'intérieur; il s'élève sur un soubassement en maçonnerie qui a été fait dans le
dessein de recouvrir les racines, ou peut-être parce qu'on a abaissé le sol de la place.
Le tronc n'a que 2m,8o de hauteur; mais, à partir de ce point, il se divise en quatre

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[l) Strabon, hv. XIV, p. 007. ..*"., , . , r

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