Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
4<j

1 / 2 4 •

RECUEIL

DES LETTRES

Enfin, c’està vous à vous décider. J’ai fait pour
vous ce que je serais pour mon frère, pour mon
fils, pour moi-même. Vous m’êtes aussi cher que
tout cela. Le chemin de la fortune vous.est ouvert;
votre pis aller sera de' revenir partager mon appar-
tement, ma sortune et mon cœur.
Tout vous elt bien clairement expliqué; c’est à
vous à prendre votre parti. Voilà le dernier mot
que je vous en dirai.

L

T T R E

XXL

A M.

T H I R I O E

A la Rivière - Bourdet.

V ous m’avez causé un peu d’embarras pas vos
irrésolutions (T Vous m’avez fait donner deux ou
trois paroles différentes a WI. de Richelieu qui a cru
que je l’ai voulu j mer. Je vous pardonne tout cela
de bon cœur, puisque vous demeurez avec nous. Je
fesais trop de violence à mes sentimens, lorsque je
voulais m’arracher de vous pour faire votre fortune.
Votre bonheur m’aurait coûté le mien, mais je m’y
étais résolu malgré moi, parce que je penserai toute
ma vie qu’il faut s’oublier soi-même pour songer
aux intérêts de ses amis. Si le même principe d’amitié

($) AI. de Voltaire ayant proposé à M. Thiriot la place de secrétaire
d’amtassade de M. le du de Richelieu , Al. Thiriot la réfuta d’abord,
puis l’accepta, et enfin, la refusa tout-à-sait potir ne pas le séparcr dg
Aï. de Voltaire.
 
Annotationen