DE M. DE VOLTAIRE. 233
Les nouvelles horreurs de la BeaumeUe sont encore un *
obstacle. Toutes ces fatalités réunies lailsent peu d’cs-
pérance. Vous voyez les choses de plus près, je m’en
rapporte à vous. Je vous supplie de m’instruire de
l’état des choses.
La multitude de lettres que j’ai à écrire aujour-
d’hui , et ma santé qui baille tous les jours, me
mettent hors d’état de répondre, aussi long que je le
voudrais , à M. Lavaifje de Vidou. Le peu que je vous
écris , mon cher ami, sussira pour le convaincre de
mes sentimens et de l’état où je me trouve. Ayez
donc la bonté, encore une fois, de lui faire lire
cette lettre ; c’est tout ce que je puis vous dire, dans
l’incertitude où je suis, et dans les souffrances de
corps que j’éprouve.
Je vous embrasfe tendrement , et j’attends mes
consolations de votre amitié.
LETTRE C X X X I.
A M. LE MARQUIS D’ARGENCE DE DIRAC.
Le 10 de juillet.
OTRE vieux philosophe est bien fâché de n’avoir
pu voir apparaître encore dans son hermitage le
philosophe militaire de Dirac. Comptez, Monsieur,
que je sens toute ma perte.
Je ne sais si la nouvelle que vous m’avez apprise
d’une émeute des calvinistes, auprès de Sainte-Foi,
a eu des suites. On m’a mandé qu’on avait démoli
un temple auprès de la Rochelle, et qu’il y avait eu
Les nouvelles horreurs de la BeaumeUe sont encore un *
obstacle. Toutes ces fatalités réunies lailsent peu d’cs-
pérance. Vous voyez les choses de plus près, je m’en
rapporte à vous. Je vous supplie de m’instruire de
l’état des choses.
La multitude de lettres que j’ai à écrire aujour-
d’hui , et ma santé qui baille tous les jours, me
mettent hors d’état de répondre, aussi long que je le
voudrais , à M. Lavaifje de Vidou. Le peu que je vous
écris , mon cher ami, sussira pour le convaincre de
mes sentimens et de l’état où je me trouve. Ayez
donc la bonté, encore une fois, de lui faire lire
cette lettre ; c’est tout ce que je puis vous dire, dans
l’incertitude où je suis, et dans les souffrances de
corps que j’éprouve.
Je vous embrasfe tendrement , et j’attends mes
consolations de votre amitié.
LETTRE C X X X I.
A M. LE MARQUIS D’ARGENCE DE DIRAC.
Le 10 de juillet.
OTRE vieux philosophe est bien fâché de n’avoir
pu voir apparaître encore dans son hermitage le
philosophe militaire de Dirac. Comptez, Monsieur,
que je sens toute ma perte.
Je ne sais si la nouvelle que vous m’avez apprise
d’une émeute des calvinistes, auprès de Sainte-Foi,
a eu des suites. On m’a mandé qu’on avait démoli
un temple auprès de la Rochelle, et qu’il y avait eu