288 RECUEIL DES LETTRES
‘ — La justice du parterre est assez dans ce goût ; elle
fait gagner d’assez mauvais procès en première ins-
tance, etillnifaut trente années pour rendre justice
à ce qui est passable.
On m’a mandé qu’il n’y aurait point de spectacles
à Fontainebleau. La chasse suffit; mais, comme vous
aimez mieux la comédie que la chasse, je vous supplie
de me mander des nouvelles du tripot.
Pour l’autre tripot qui a condamné l'ingénu à ne
plus paraître , je ne vous en parle point; mais quand
je dis qu’il y a des velches dans le monde, vous
m’avouerez que j’ai raison.
Mille tendres respects à la convalescente. F.
LETTRE CLXXL
A M. DAMILAVILLE.
28 de septembre.
Je reçois, mon cher ami, votre lettre du 21. Je
vous assure que vous m’aviez donné bien des inquié-
tudes. Prenez bien des fondans, et vivez pour l’in-
térêt de la raison et de la vérité.
Vous ne me disiez pas que M. et madame de
Beaumont avaient gagné pleinement leur cause. Il
est juste, après tout, que le défenseur des Calas et
des Sirven prospère. Je me ssatte que le procès des
Sirven sera rapporté.
J’ai lu les pièces relatives. Les Riballier et les Cogé
devraient mourir de honte, s’ils n’avaient pas toute
honte bue.
Je
‘ — La justice du parterre est assez dans ce goût ; elle
fait gagner d’assez mauvais procès en première ins-
tance, etillnifaut trente années pour rendre justice
à ce qui est passable.
On m’a mandé qu’il n’y aurait point de spectacles
à Fontainebleau. La chasse suffit; mais, comme vous
aimez mieux la comédie que la chasse, je vous supplie
de me mander des nouvelles du tripot.
Pour l’autre tripot qui a condamné l'ingénu à ne
plus paraître , je ne vous en parle point; mais quand
je dis qu’il y a des velches dans le monde, vous
m’avouerez que j’ai raison.
Mille tendres respects à la convalescente. F.
LETTRE CLXXL
A M. DAMILAVILLE.
28 de septembre.
Je reçois, mon cher ami, votre lettre du 21. Je
vous assure que vous m’aviez donné bien des inquié-
tudes. Prenez bien des fondans, et vivez pour l’in-
térêt de la raison et de la vérité.
Vous ne me disiez pas que M. et madame de
Beaumont avaient gagné pleinement leur cause. Il
est juste, après tout, que le défenseur des Calas et
des Sirven prospère. Je me ssatte que le procès des
Sirven sera rapporté.
J’ai lu les pièces relatives. Les Riballier et les Cogé
devraient mourir de honte, s’ils n’avaient pas toute
honte bue.
Je