Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Winckelmann, Johann Joachim
Histoire de l'art chez les anciens: avec des notes historiques et critiques de différens auteurs (Band 1) (II[1793/94]) — Paris, 1794

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.11575#0110
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
4 Livre I, Chapitre I.

ou reculée du culte ; de sorte qu'il est très-probable que les
Chaldéens et les Egyptiens ont commencé avant les Grecs à
se représenter par des objets sensibles les hautes intelligences
qui leur inspiraient de la vénération. Il en est des arts d'imi-
tation comme des autres découvertes ; la pratique de teindre
en pourpre fut connue dans les pays orientaux long-tems avant
qu elle le fût ailleurs. Les notions que Y écriture-sainte nous
donne des images sculptées et fondues , sont fort antérieures (1)
à tout ce que nous savons des Grecs sur cet objet. Les figures
taillées originairement en bois, et les statues jetées en fonte,
ont toutes leur dénomination particulière dans la langue hé-
braïque (2) ; par la suite des tems les premières furent dorées
ou revêtues de lames d'or (3). L'erreur de ceux qui discutent
l'origine d'un usage, ainsi que celle d'un art, et qui parlent de
la communication des pratiques d'une nation à une autre,
vient ordinairement de ce qu'ils s'arrêtent à des parties isolées
qui ont de la ressemblance entr'elles , et. qu'ils en tirent des
conclusions générales. C'est ainsi que Denis d'Halicarnasse, en
parlant de la ceinture dont se ceignoient les lutteurs grecs et
romains, prétend que ceux-ci avoient emprunté cet usage de
ceux-là (4).

deA?Suit4 §'■ 7- L art flo^ssoit cnez les Egyptiens dans la plus haute

Egypte , et
cause de cette

(1) Conf. Ger. Vos. Inst. poet. h j, ils se présentèrent tout-à-fait nus au
p. 3i. combat ; notre auteur ajoute que chez les

(2) DiîCQ : VoDÊ* Romains c'étoit la coutume parmi les
(3; Esa. XXX, 22. lutteurs de se couvrir ainsi le corps ; usage
(4) Antiquit. Rom. liv. vij , pag- qu'ils avoient emprunté des Grecs, qu'ils

,^58. n'imitèrent jamais dans leur totale nudité.

11 ne me paroît pas que ce soit-là ce que Constat igi'tur Romanos, qui ad liane

dit Denis d Halicarnasse. Après avoir usque cetatem hune priscum Grcecorum

observé que les premiers athlètes , et morem servant, eumque non a nobz's

ceux encore du tems d'Homère , se poslea didicisse ; sed ne progressa qui-

couvroient au moins les parties viriles , dem temporis eum mutasse ut nos feci~

et qu'ensuite , abandonnant cet usage , mus. C. F.
 
Annotationen