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https://doi.org/10.11588/diglit.6028#0199
1CJO SYRACUSE.
la cathédrale ; ce qui a fort masqué et dénaturé cet édifice,'
qui était, comme les autres, d'ordre dorique sans base.
Agio, dixième évêque de Syracuse, lut le premier qui
changea ce temple en église. De nos jours on a démoli la
partie occidentale pour y bâtir la façade ; on a ouvert le
mur intérieur en arcades,et muré les entrecolonncments,
pour former des bas-côtés , et donner plus de largeur au
temple moderne. Il reste donc dans la partie latérale onze
colonnes engagées, et il en manque quatre des quinze qui
formoient la longueur de ce temple : dimension trop lon-
gue pour six colonnes qu'il avoit de largeur. Cependant les
colonnes intérieures qui formoient la porte du temple ne
laissent aucun doute sur l'existence de deux cntrecolon-
nements qui manquent au fronton. L'architrave est con-
servée; on y voit encore les longues pierres qui portaient
des colonnes au mur intérieur, et formoient uri plafond
en plate-bande dans le pourtour de l'édifice. On dit qu'au-
trefois le temple était voûté , et qu'un tremblement de
terre arrivé en 1642 fit écrouler cette voûte. Il reste à sa-
voir si elle était antique ; ce qu'il y a de bien certain, c'est
que le tremblement fut si violent, que l'entablement en a
gauchi , et que plusieurs colonnes en ont perdu leur à-
plomb. La dimension de ces colonnes était courte , l'en-
trecolonnement large ; elles posoient sans base sur trois
gradins de neuf pouces , qui eux-mêmes étoient appuyés
sur la roche vive. Une chose assez singulière, c'est que
les deux colonnes intérieures sont plus hautes que les ex-
térieures , et sont taillées d'une seule pierre. L'histoire
nous apprend aussi qu'au-dessus de son portique il s'éle-
voit une tour, où étoit un bouclier resplendissant qui
s'appercevoit de très loin , et que lorsque les vaisseaux ,
en s'éloignant du port, venoient à perdre de vue ce bou-
clier, ils jetaient leurs offrandes ù la mer pour se rendre.
la cathédrale ; ce qui a fort masqué et dénaturé cet édifice,'
qui était, comme les autres, d'ordre dorique sans base.
Agio, dixième évêque de Syracuse, lut le premier qui
changea ce temple en église. De nos jours on a démoli la
partie occidentale pour y bâtir la façade ; on a ouvert le
mur intérieur en arcades,et muré les entrecolonncments,
pour former des bas-côtés , et donner plus de largeur au
temple moderne. Il reste donc dans la partie latérale onze
colonnes engagées, et il en manque quatre des quinze qui
formoient la longueur de ce temple : dimension trop lon-
gue pour six colonnes qu'il avoit de largeur. Cependant les
colonnes intérieures qui formoient la porte du temple ne
laissent aucun doute sur l'existence de deux cntrecolon-
nements qui manquent au fronton. L'architrave est con-
servée; on y voit encore les longues pierres qui portaient
des colonnes au mur intérieur, et formoient uri plafond
en plate-bande dans le pourtour de l'édifice. On dit qu'au-
trefois le temple était voûté , et qu'un tremblement de
terre arrivé en 1642 fit écrouler cette voûte. Il reste à sa-
voir si elle était antique ; ce qu'il y a de bien certain, c'est
que le tremblement fut si violent, que l'entablement en a
gauchi , et que plusieurs colonnes en ont perdu leur à-
plomb. La dimension de ces colonnes était courte , l'en-
trecolonnement large ; elles posoient sans base sur trois
gradins de neuf pouces , qui eux-mêmes étoient appuyés
sur la roche vive. Une chose assez singulière, c'est que
les deux colonnes intérieures sont plus hautes que les ex-
térieures , et sont taillées d'une seule pierre. L'histoire
nous apprend aussi qu'au-dessus de son portique il s'éle-
voit une tour, où étoit un bouclier resplendissant qui
s'appercevoit de très loin , et que lorsque les vaisseaux ,
en s'éloignant du port, venoient à perdre de vue ce bou-
clier, ils jetaient leurs offrandes ù la mer pour se rendre.