TOYAGE
M A Z A R A.
Nous partîmes de Marsala pour nous rendre à Mas-
zara, à quatorze milles en suivant le bord de la mer , à
travers un pays sec et plat comme la Pouille. Mazara a
quelque apparence à l'extérieur. Des couvents et des clo-
chers assez riches annoncent une ville agréable , qu'on ne
trouve plus lorsque l'on est entré dans ses rues tortueuses
et étroites. La seule place devant la cathédrale offre quel-
que chose de pittoresque. Mazarum, dont il est peu ques-
tion dans l'histoire de la Sicile, fut apparemment très ha-
bitée par les Romains ; car on y trouve nombre de leurs
tombeaux et de leurs inscriptions. Il y a, dans la cathédra-
le, des sarcophages qui sont intéressants, principalement
un où est représenté en bas-relief un combat de cavalerie
sculpté , d'un grand et beau style , tant par la composition
que par le dessin et le travail, qui peuvent faire penser que
c'est un ouvrage grec. Il y en a un autre qui est allégori-
que , et que chacun explique à sa manière ; celui-là est plus
fruste, et n'a jamais été beau : le sujet seul, très compli-
qué , est très propre à inquiéter les antiquaires. Il y en a
un troisième qui représente un Méléagre ; mais il est si
mauvais,qu'il ressemble à la plus chétive sculpture gothi-
que. On trouve au couvent de S. Michel un petit tombeau
romain de la famille Albinus, et un autre .fragment d'une
inscription en beaux caractères , sur le marbre :
t. A. CILIO. L. F.
RVFO.
noie, qui est d'un côté une tète d'Apollon, et de l'autre uneiyre avte
une inscription grecqne.
M A Z A R A.
Nous partîmes de Marsala pour nous rendre à Mas-
zara, à quatorze milles en suivant le bord de la mer , à
travers un pays sec et plat comme la Pouille. Mazara a
quelque apparence à l'extérieur. Des couvents et des clo-
chers assez riches annoncent une ville agréable , qu'on ne
trouve plus lorsque l'on est entré dans ses rues tortueuses
et étroites. La seule place devant la cathédrale offre quel-
que chose de pittoresque. Mazarum, dont il est peu ques-
tion dans l'histoire de la Sicile, fut apparemment très ha-
bitée par les Romains ; car on y trouve nombre de leurs
tombeaux et de leurs inscriptions. Il y a, dans la cathédra-
le, des sarcophages qui sont intéressants, principalement
un où est représenté en bas-relief un combat de cavalerie
sculpté , d'un grand et beau style , tant par la composition
que par le dessin et le travail, qui peuvent faire penser que
c'est un ouvrage grec. Il y en a un autre qui est allégori-
que , et que chacun explique à sa manière ; celui-là est plus
fruste, et n'a jamais été beau : le sujet seul, très compli-
qué , est très propre à inquiéter les antiquaires. Il y en a
un troisième qui représente un Méléagre ; mais il est si
mauvais,qu'il ressemble à la plus chétive sculpture gothi-
que. On trouve au couvent de S. Michel un petit tombeau
romain de la famille Albinus, et un autre .fragment d'une
inscription en beaux caractères , sur le marbre :
t. A. CILIO. L. F.
RVFO.
noie, qui est d'un côté une tète d'Apollon, et de l'autre uneiyre avte
une inscription grecqne.