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A MALTE.'
la peste, ou au moins à une rigoureuse quarantaine. Je
regrettai de n'avoir pu voir et mesurer une muraille que
Tondit de fabrique phénicienne ,1e rocher auxFongus, et
la carrière d'albâtre qui ressemble à l'albâtre oriental. On
en travaille beaucoup à Malte , mais malheureusement
sans goût et sans belles formes.

Les Grecs ont eu sans doute des établissements au
Gozzo ; car 011 trouve des monnoies du Goze même, re-
présentant une tête de Diane avec un croissant dessus ,
et de l'autre côté un soldat armé de l'épée et du bouclier
dans l'action de l'attaque. J'en ai trouvé une , mais l'in-
scription en est presque détruite.

Nous allions partir, lorsque notre patron vint nous dire
quïl arrivoit un speroiiare qui avoit eu chasse d'une felou-
que barbaresque , et qu'il me prioit d'attendre au lende-
main , qu'il sortirait un bâtiment maltais avec lequel nous
marcherions de conserve. Quand nous n'aurions pas couru
le même danger, il aurait été bien difficile de ne pas céder
à la crainte de gens qui, venant à être pris , restent sans
espoir, livrés à un esclavage d'autant plus dur , qu'il y a
une haine implacable entre les deux nations.

RETOUR EN SICILE.

L e lendemain le bâtiment ne sortit point ; mais nous
partîmes le 17 septembre à cinq heures du soir, par un
vent contraire, et vînmes prendre du lest à un mille de
la ville , sur des rochers où l'on fait du sel dans de petits
creux , en y introduisant l'eau de la mer par de petits
canaux.

Dès que notre lest fut chargé, la nuit vint , et nous
ramâmes à petit bruit, en doublant toutes les pointes ,
non sans prendre l'attention la plus grande de ne pas nous
 
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