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https://doi.org/10.11588/diglit.6028#0042
tôRsêil et mon guide, me dit que le moment étoit arrivé
de recommencer mon voyage»
ETNA.
Je sortis donc'de Catanele 0.1 juin à huit heures du matin»
Un vent de nord-est très foible Iaissoit s'élever du cratère
de la montagne une fumée transparente qui se découpoit
sur le ciel, et, en s'ondulant comme une flamme de vais-
seau , alloit disparaître dans l'espace à plus de vingt lieues
en mer. Nous marchions pleins de courage et d'espoir. Ce-
pendant à peine avions-nous fait six milles , qu'il se forma
perpendiculairement au cratère un petit nuage. Ce point
immobile commença à m'inquiéter. Nous arrivâmes à Ni*
colosi, village considérable pour la population , mais qui
me parut malheureux avec l'aspect triste que portent tou-
jours les constructions en lave. Ce fut là que nous primes
Blasi, ce fameux cicéron de l'Etna que le chanoine m'avoit
recommandé , et que l'on connoît sous la dénomination du
Cyclope. Le pays que nous parcourûmes de Catane à Ni-
colosi, qui a douze milles d'espace > ne me parut ni aussi
beau ni aussi fertile que celui que j'avois trouvé dans la
même région de la montagne en partant de Giari. Ce n'est
plus cette richesse, cette abondance de l'âge d'or, qui cou-
vre de Heurs et de fruits ces antiques désastres.Ici, trop nou-
veaux encore, on voit à découvert les funestes effets du
volcan. Ce n'est presque par-tout que laves, scories, cen-
dres > destructions, renversements , et quelques terrassa *
où la fertilité fait voir encore de quel prix étoit le terrain
qu'elles ont couvert. C'est à un mille au delà de Nicolosi
qu'on trouve la montagne appellée Monte-Rosso, d'où est
sortie la lave de 1669 j qui arriva jusqu'à Catane et en fit
la circonvallatioin Ce volcan s'est ouvert fort près d'un
de recommencer mon voyage»
ETNA.
Je sortis donc'de Catanele 0.1 juin à huit heures du matin»
Un vent de nord-est très foible Iaissoit s'élever du cratère
de la montagne une fumée transparente qui se découpoit
sur le ciel, et, en s'ondulant comme une flamme de vais-
seau , alloit disparaître dans l'espace à plus de vingt lieues
en mer. Nous marchions pleins de courage et d'espoir. Ce-
pendant à peine avions-nous fait six milles , qu'il se forma
perpendiculairement au cratère un petit nuage. Ce point
immobile commença à m'inquiéter. Nous arrivâmes à Ni*
colosi, village considérable pour la population , mais qui
me parut malheureux avec l'aspect triste que portent tou-
jours les constructions en lave. Ce fut là que nous primes
Blasi, ce fameux cicéron de l'Etna que le chanoine m'avoit
recommandé , et que l'on connoît sous la dénomination du
Cyclope. Le pays que nous parcourûmes de Catane à Ni-
colosi, qui a douze milles d'espace > ne me parut ni aussi
beau ni aussi fertile que celui que j'avois trouvé dans la
même région de la montagne en partant de Giari. Ce n'est
plus cette richesse, cette abondance de l'âge d'or, qui cou-
vre de Heurs et de fruits ces antiques désastres.Ici, trop nou-
veaux encore, on voit à découvert les funestes effets du
volcan. Ce n'est presque par-tout que laves, scories, cen-
dres > destructions, renversements , et quelques terrassa *
où la fertilité fait voir encore de quel prix étoit le terrain
qu'elles ont couvert. C'est à un mille au delà de Nicolosi
qu'on trouve la montagne appellée Monte-Rosso, d'où est
sortie la lave de 1669 j qui arriva jusqu'à Catane et en fit
la circonvallatioin Ce volcan s'est ouvert fort près d'un