VIOLLET
-LE-DUC
Une des plus belles intelligences de notre temps vient de
s'éteindre subitement : Viollet-le-Duc est mort, à Lausanne,
le 17 septembre dernier.
Toute la presse, expression de l'opinion publique, a res-
senti vivement l'émotion causée par la disparition d'une aussi haute per-
sonnalité; aussi lui a-t-elle consacré de nombreux articles nécrologiques,
et, à part quelques rares exceptions, où l'esprit départi s'est manifesté
trop vivement devant une tombe à peine fermée, presque tous ses
organes n'ont exprimé que les regrets de la perte de l'artiste en même
temps que l'admiration pour les magnifiques talents dont il a laissé tant
de preuves.
11 appartenait à la Gazette des Beaux-Arts, fidèle à ses traditions,
,de rendre à une de nos gloires nationales le tribut d'estime et de res-
pect qu'elle mérite. Je dois remercier tout d'abord son directeur de
m'avoir appelé à cette délicate mission , qui me permettra , sinon
de tracer un portrait digne d'une aussi grande figure, tout au moins de
rendre hommage à l'illustre maître dont je m'honore d'avoir reçu les
conseils et les leçons.
Parmi les nombreuses notices publiées sur Viollet-le-Duc, plusieurs
sont remarquables par leur exactitude biographique, leur appréciation
émue de l'homme, du savant et de l'artiste et, pour ne parler que des
principales, il faut citer celles du Moniteur universel, — dont l'auteur
anonyme voudra bien accepter mes compliments, — de MM. Fouquier
et Sarcey dans le XIXe Sièele, de M. Ph. Burty dans la République fran-
çaise, de M. Bergerat dans le Journal officiel, de l'Illustration, du Monde
illustré, du Rappel, de l'Univers illustré, de la Vie moderne, du Moni-
teur des arts, etc. Elles contiennent des détails très intéressants, tou-
chants même. Je parlerai brièvement pour arriver à l'étude — qu'un
cadre restreint me forcera de faire rapide — des principaux caractères
XX. — 2e PÉRIODE. 52
-LE-DUC
Une des plus belles intelligences de notre temps vient de
s'éteindre subitement : Viollet-le-Duc est mort, à Lausanne,
le 17 septembre dernier.
Toute la presse, expression de l'opinion publique, a res-
senti vivement l'émotion causée par la disparition d'une aussi haute per-
sonnalité; aussi lui a-t-elle consacré de nombreux articles nécrologiques,
et, à part quelques rares exceptions, où l'esprit départi s'est manifesté
trop vivement devant une tombe à peine fermée, presque tous ses
organes n'ont exprimé que les regrets de la perte de l'artiste en même
temps que l'admiration pour les magnifiques talents dont il a laissé tant
de preuves.
11 appartenait à la Gazette des Beaux-Arts, fidèle à ses traditions,
,de rendre à une de nos gloires nationales le tribut d'estime et de res-
pect qu'elle mérite. Je dois remercier tout d'abord son directeur de
m'avoir appelé à cette délicate mission , qui me permettra , sinon
de tracer un portrait digne d'une aussi grande figure, tout au moins de
rendre hommage à l'illustre maître dont je m'honore d'avoir reçu les
conseils et les leçons.
Parmi les nombreuses notices publiées sur Viollet-le-Duc, plusieurs
sont remarquables par leur exactitude biographique, leur appréciation
émue de l'homme, du savant et de l'artiste et, pour ne parler que des
principales, il faut citer celles du Moniteur universel, — dont l'auteur
anonyme voudra bien accepter mes compliments, — de MM. Fouquier
et Sarcey dans le XIXe Sièele, de M. Ph. Burty dans la République fran-
çaise, de M. Bergerat dans le Journal officiel, de l'Illustration, du Monde
illustré, du Rappel, de l'Univers illustré, de la Vie moderne, du Moni-
teur des arts, etc. Elles contiennent des détails très intéressants, tou-
chants même. Je parlerai brièvement pour arriver à l'étude — qu'un
cadre restreint me forcera de faire rapide — des principaux caractères
XX. — 2e PÉRIODE. 52