FERDINAND DE LASTEYR1E
L'étude, pleine de goût et d'élégance, qu'on vient de lire sur le
connétable de Montmorency et sur le château d'Écouen, est le dernier
travail de son auteur. 11 en a corrigé les épreuves; il a vu la publication
de la première partie. La seconde, forcément arrêtée, comme tant
d'autres travaux de la Gazette^ par la nécessité de se consacrer pendant
des mois à l'étude des choses actuelles, le Salon et les Dessins de
maîtres, se trouve ne paraître qu'après sa mort. La Gazette n'aurait pas
manqué de la signaler avec la juste expression de tous ses regrets ; il
est donc naturel de ne pas attendre et de mettre un souvenir à la
suite de cette publication, malheureusement posthume.
M. Eugène de Rozières, au nom de l'Académie des Inscriptions, dont
M. de Lasteyrie avait été élu membre libre en 1860 en remplacement de
M. de Monmerqué, a parlé sur sa tombe avec l'accent de sympathie émue
et d'estime affectueuse que ses qualités aimables laisseront à tous ceux
qui l'ont connu. Ici il convient de rappeler avec un peu plus de détail
les services très réels et très précis qu'il a rendus à l'étude de l'histoire
de l'art au moyen âge.
M. Ferdinand de Lasteyrie du Saillant, d'une ancienne famille du
Limousin, mort le 12 mai 1879, après des souffrances assez longues pour
l'avoir, depuis quelques années, arrêté dans ses études favorites et
presque complètement éloigné de ses relations intellectuelles les plus
chères, en lui laissant seulement celles de sa famille, qui ne lui ont pas
manqué, était né le 15 juin 1810. A la révolution de 1830, il se trouva
devenir aide de camp du général Lafayette, auquel sa famille était
alliée, et, sans parler des sentiments libéraux d'honneur, de patrio-
tisme viril et de philanthropie active, au milieu desquels il a été élevé
et qu'il a depuis toujours gardés comme un héritage de famille, il ne
L'étude, pleine de goût et d'élégance, qu'on vient de lire sur le
connétable de Montmorency et sur le château d'Écouen, est le dernier
travail de son auteur. 11 en a corrigé les épreuves; il a vu la publication
de la première partie. La seconde, forcément arrêtée, comme tant
d'autres travaux de la Gazette^ par la nécessité de se consacrer pendant
des mois à l'étude des choses actuelles, le Salon et les Dessins de
maîtres, se trouve ne paraître qu'après sa mort. La Gazette n'aurait pas
manqué de la signaler avec la juste expression de tous ses regrets ; il
est donc naturel de ne pas attendre et de mettre un souvenir à la
suite de cette publication, malheureusement posthume.
M. Eugène de Rozières, au nom de l'Académie des Inscriptions, dont
M. de Lasteyrie avait été élu membre libre en 1860 en remplacement de
M. de Monmerqué, a parlé sur sa tombe avec l'accent de sympathie émue
et d'estime affectueuse que ses qualités aimables laisseront à tous ceux
qui l'ont connu. Ici il convient de rappeler avec un peu plus de détail
les services très réels et très précis qu'il a rendus à l'étude de l'histoire
de l'art au moyen âge.
M. Ferdinand de Lasteyrie du Saillant, d'une ancienne famille du
Limousin, mort le 12 mai 1879, après des souffrances assez longues pour
l'avoir, depuis quelques années, arrêté dans ses études favorites et
presque complètement éloigné de ses relations intellectuelles les plus
chères, en lui laissant seulement celles de sa famille, qui ne lui ont pas
manqué, était né le 15 juin 1810. A la révolution de 1830, il se trouva
devenir aide de camp du général Lafayette, auquel sa famille était
alliée, et, sans parler des sentiments libéraux d'honneur, de patrio-
tisme viril et de philanthropie active, au milieu desquels il a été élevé
et qu'il a depuis toujours gardés comme un héritage de famille, il ne