II. Ij’oeuvre cle Jakub de Sacz sur le fond de ses rapports avec Bardejov
Le triptyque de la Ste-Trinité de la chapelle Ste-
-Croix à la cathédrale du Wawel daté de 1467,
s’avère être, sur le fond de l’œuvre artistique
cracovienne de cette époque, une des œuvres les
plus remarquables de la ,,sombre époque“ qui
précéda celle de Stosz.1 L’influence considérable
qu’eut le triptyque de la chapelle Ste-Croix sur
l’art de la Petite Pologne fait supposer qu’il existait
en ce temps un grand atelier local qui se distin-
guait par ses traits stylistiques particuliers. Les
chercheurs polonais ne sont pas du même avis
en ce qui concerne le nombre de maîtres qui ont
travaillé à ce triptyque. Les uns, suivant Estreicher,
continuent de voir dans le retable de Ste-Croix
la main de deux peintres: le maître des Chœurs,
peintre plus conservateur des côtés intérieurs des
volets et ce que l’on appelle le paysagiste de Ste-
-Croix qui opérait au moyen d’une composition
plus libre des scènes.2 D’autres chercheurs attri-
buent à juste titre les extérieurs comme les inté-
rieurs des volets à un seul Maître qui a peint les
scènes plus hiératiques sur le côté des fêtes du
retable dans le cadre des exigences de la convention
religieuse.3 Il ne put révéler le tempérament qui
lui était propre que sur le côté extérieur du trip-
tyque plus rarement regardé.
Le personnage du maître du retable de la Ste-
-Trinité qui se trouvait en même temps à la tête
d’un grand atelier cracovien continue d’être une
énigme. Walicki a attiré l’attention sur la curieuse
ressemblance du tableau de la Madonne de Barde-
jov qui se trouve actuellement au Musée de Bu-
dapest avec les personnages du Maître des Chœurs
du triptyque de Ste-Croix.4 Csánky a essayé
d’identifier l’auteur du tableau avec Jakub de
Sacz, le peintre qui a travaillé au retable du maître-
-autel de St-Gilles à Bardejov.5 Il n’en reste pas
moins que l’identification définitive de l’auteur
du triptyque de la Ste-Trinité est restée sur un
point mort.
Il en est devenu ainsi parce que Radocsay tout
comme Csánky ont compté la Madonne de Bardejov
dans un groupe de tableaux encadrés dans des
cadres à reliques et y ont indu tant la Madonne
de Trstená que la Madonne de Tum près de Le-
czyca, la Madonne de Poprad du Musée National
de Cracovie ainsi que la Madonne de Wroclaw
et de Trzebnica et celle de l’église de la Fête-Dieu
de Cracovie.6 Il est dénué de fondement de compter
la Madonne de Bardejov dans la production des
tableaux de Madonnes à cadre à reliques. Le point
de vue de Csánky et de Radocsay ne saurait être
1. Le triptyque de la Trinité à la cathédrale de Wawel.
2. La Madone de Bardejov.
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Le triptyque de la Ste-Trinité de la chapelle Ste-
-Croix à la cathédrale du Wawel daté de 1467,
s’avère être, sur le fond de l’œuvre artistique
cracovienne de cette époque, une des œuvres les
plus remarquables de la ,,sombre époque“ qui
précéda celle de Stosz.1 L’influence considérable
qu’eut le triptyque de la chapelle Ste-Croix sur
l’art de la Petite Pologne fait supposer qu’il existait
en ce temps un grand atelier local qui se distin-
guait par ses traits stylistiques particuliers. Les
chercheurs polonais ne sont pas du même avis
en ce qui concerne le nombre de maîtres qui ont
travaillé à ce triptyque. Les uns, suivant Estreicher,
continuent de voir dans le retable de Ste-Croix
la main de deux peintres: le maître des Chœurs,
peintre plus conservateur des côtés intérieurs des
volets et ce que l’on appelle le paysagiste de Ste-
-Croix qui opérait au moyen d’une composition
plus libre des scènes.2 D’autres chercheurs attri-
buent à juste titre les extérieurs comme les inté-
rieurs des volets à un seul Maître qui a peint les
scènes plus hiératiques sur le côté des fêtes du
retable dans le cadre des exigences de la convention
religieuse.3 Il ne put révéler le tempérament qui
lui était propre que sur le côté extérieur du trip-
tyque plus rarement regardé.
Le personnage du maître du retable de la Ste-
-Trinité qui se trouvait en même temps à la tête
d’un grand atelier cracovien continue d’être une
énigme. Walicki a attiré l’attention sur la curieuse
ressemblance du tableau de la Madonne de Barde-
jov qui se trouve actuellement au Musée de Bu-
dapest avec les personnages du Maître des Chœurs
du triptyque de Ste-Croix.4 Csánky a essayé
d’identifier l’auteur du tableau avec Jakub de
Sacz, le peintre qui a travaillé au retable du maître-
-autel de St-Gilles à Bardejov.5 Il n’en reste pas
moins que l’identification définitive de l’auteur
du triptyque de la Ste-Trinité est restée sur un
point mort.
Il en est devenu ainsi parce que Radocsay tout
comme Csánky ont compté la Madonne de Bardejov
dans un groupe de tableaux encadrés dans des
cadres à reliques et y ont indu tant la Madonne
de Trstená que la Madonne de Tum près de Le-
czyca, la Madonne de Poprad du Musée National
de Cracovie ainsi que la Madonne de Wroclaw
et de Trzebnica et celle de l’église de la Fête-Dieu
de Cracovie.6 Il est dénué de fondement de compter
la Madonne de Bardejov dans la production des
tableaux de Madonnes à cadre à reliques. Le point
de vue de Csánky et de Radocsay ne saurait être
1. Le triptyque de la Trinité à la cathédrale de Wawel.
2. La Madone de Bardejov.
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