Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Ars: časopis Ústavu Dejín Umenia Slovenskej Akadémie Vied — 1.1967

DOI Heft:
Nr. 2/1967
DOI Artikel:
I.
DOI Artikel:
Trajdos, Ewa: Deux contributions aux relations artistiques entre la Pologne et la Slovaquie à la fin du moyen âge
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.51369#0254

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
maintenu si nous analysons toutes ces œuvres.
Il s’avère en effet que la composition de la Madonne
de Trstená, de Tum près de Leczyca, de la Madonne
inexistante du Musée National à Cracovie7 ou de la
Madonne de Wroclaw est carastérisée par le mou-
vement particulier, non fonctionnel de l’Enfant
sautillant et fait partie du type à „bambino
vispo“. La Madonne de l’église de la Fête-Dieu
à Cracovie que Csánky a compté sans fondement
parmi les œuvres de Jakub de Sacz, fait partie
d’un autre type encore — celui des Madonnes
à tendances bohêmo-byzantines et est basée sur
le schéma de l’icône qui représente les „Oumile-
niïe“ („Umilenije“).8 La Madonne de Bardejov
jointe à ces deux types différents de tableaux
dénote de traits particuliers qui ne la rattachent
ni au groupe avec le ,,bambino vispo“ ni au groupe
à tendance byzantine. Nous notons ici un autre
motif de l’Enfant tranquillement agenouillé dans
les bras de sa mère. Contrairement aux tableaux
avec le „bambino vispo“, la figure de l’Enfant
ne rompt pas le contour de la composition, mais
elle est intégrée au personnage de la Madonne en
une seule forme dans le rayon de sa silhouette.
Le type de la Madonne est lui aussi totalement
différent de celui du visage de Marie de Trstená
ou de Tum. Radocsay supposait que la Madonne
de Trstená était l’œuvre du même maître que la
Madonne de Bardejov et qu’elle avait quitté l’ate-
lier de Cracovie gagnant de la même façon Spiš.9
L’analyse de la composition et des types exclut
une telle possibilité. Par contre la Madonne de
Trstená provient très vraisemblablement de l’atelier
où furent créés et la Madonne de Tum et le retable
de l’Ascension datant de 1480 à l’église des Ber-
nardins de Warta ainsi que le triptyque de Wiecla-
wice qui date de 1477.10
Tous les traits caractéristiques de la Madonne
de Bardejov placent ce tableau dans la sphère
du style du Maître du triptyque de la Ste-Trinité
au Wawel. Jakub de Sacz qui semble être l’auteur
le plus probable de ce tableau qui put être créé
sur la commande de quelque conseiller de Bardejov,
le réalisa sans doute lors d’un séjour à Bardejov
en 1466. Il est possible toutefois qu’il ait apporté
ce tableau avec lui tout comme la figure de St-
-Gilles dont il parle dans une de ses lettres aux
conseillers de la ville de Bardejov.11 Jakub faisait
partie des artistes très actifs. En 1433 Jakub
de Sacz accepta le droit de cité à Cracovie et en

1454 il fut élu maître de la corporation des peintres
et des ébénistes.12 En 1460 Jan Dlugosz lui com-
manda la peinture d’une copie d’un tapis de Wawel
représentant le Sauveur sur le fond de Jérusalem
qui avait été envoyée en don par la reine de
France.13 La même année, l’artiste conclut un con-
trat avec le Conseil de Bardejov pour la création
du retable de St-Gilles pour le prix de cent guldens
et un habit de fête.14 Quelques années plus tard
il obtint une commande de l’église paroissiale
de Nowy Sacz, ce que nous apprenons d’une lettre
du Conseil de Nowy Sacz au Conseil de Bardejov.15
Ces deux grandes commandes peuvent être une
preuve que Jakub faisait partie des artistes connus
à cette époque.
Se basant sur les données du Livre des Comptes
de la ville de Bardejov dans lequel il est stipulé

,3. Le Choeur de Stes Vierges. Fragment de volet du triptyque
de la Trinité.


92
 
Annotationen