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Ars: časopis Ústavu Dejín Umenia Slovenskej Akadémie Vied — 1.1967

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Nr. 2/1967
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I.
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Trajdos, Ewa: Deux contributions aux relations artistiques entre la Pologne et la Slovaquie à la fin du moyen âge
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https://doi.org/10.11588/diglit.51369#0255

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4. La Madone. Fragment de volet du triptyque de la Trinité.

que 106 florins ont été payés en 1465 à un „pictor“
pour des travaux à l’„Ymago Sancti Egidi Ab-
batis“ et sur le texte d’une lettre du Conseil
de NowySacz datée du 13 mai 1466 (.. . ne permet-
tez pas qu’on lui fasse tort, même s’il ne peut
rester à ce travail“), Mihalik a tiré la conclusion
que le Conseil de Bardejov excédé d’attendre trop
longtemps, engagea un autre artiste au travail
du retable.16 Le texte d’une lettre de Jakub de
1465 témoigne contre un tel raisonnement de Mi-
halik. Dans cette lettre l’artiste parle de ses
infortunes et de son départ pour Cracovie pour
chercher la figure destinée à Bardejov. Citant
cette lettre in extenso, traduite en hongrois,
Mihalik passe sous silence la dernière phrase de
Jakub que je considère très importante et qui
explique la situation de l’artiste face aux conseil-
lers de Bardejov.17 „Et l’argent que vous aviez

recommandé de m’envoyer à Glowaêzyn et Si-
korzyce, ne m’est pas parvenu“ déclare Jakub
de Sacz dans cette lettre.18 Il découle irréfutable-
ment de cette phrase que le Conseil de Bardejov
avait déjà envoyé certaines sommes à Jakub
et qu’il était par conséquent en contact avec lui
comme cela a lieu entre un artiste et un client
malgré l’absence de Jakub à Bardejov. Ceci prouve
que Jakub avait dû effectuer certains travaux liés
au retable de Bardejov dans son atelier de Cracovie
ou de Sacz. Il en découle que le versement de 100
florins, puis de six florins à un „pictor“ en 1465
pouvait concerner Jakub.19 Cela, pouvait être la
somme de 100 guldens pour laquelle le peintre
Jakub s’était engagé à exécuter un retable dans
le contrat signé en 1460. Remarquons que les
guldens et les florins étaient une même monnaie.
Il est possible que Jakub qui demandait constam-
ment de l’argent dans ses lettres avait obtenu
du Conseil de Bardejov sous forme d’acomptes
tout l’argent qui lui était dû pour les sculptures
et peintures exécutées dans son atelier de Petite-
-Pologne. Dans une lettre du Conseil de Nowy
Sacz il est écrit clairement que Jakub dut vendre
ou mettre en gage tous ses biens pour tenir ses
engagements de Bardejov.20 Ceci témoigne non
seulement d’une prodigalité peu commune de
l’artiste, mais aussi qu’il avait obtenu de Bar-
dejov tout l’argent qui lui était dû, puisqu’il
devait recourir à son propre argent pour tenir ses
engagements. Le peintre Mikolaj qui, selon Mi-
halik, fut l’aide de Jakub, fut certainement en-
voyé plus tôt de Pologne et c’est cette garantie
qui peut expliquer la patience et la confiance des
conseillers de Bardejov en maître Jakub.
Une note d’archives cracoviennes relative au
peintre Mikolaj de Wroclaw pour lequel se montre
garant son frère Jakub identifié par Dobrowolski
avec Jakub de Sacz, permet de supposer que cet
aide de Bardejov était le frère du maître de Sacz-
-Cracovie.21
Une note retrouvée par Myszkovsky dans Liber
Ecclesiarum énonce: „Anno Domini 1466 perfecta
est Imago et tabula magna Beati Egidi que constat
florenos auri 21“.22 Myszkovsky a démontré que
l’expression „tabula magna“ se rapportait aux
volets du retable du maître-autel. Selon Mihalik
„imago“ devait signifier une sculpture dans le
bois.23 Le raisonnement de Myszkovsky n’est pas
juste en ce sens que „tabula magna“ signifie

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