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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 3
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Piot, Jean-Baptiste: La tuberculine et la malléine
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0136

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— 12A —

et les animaux réfractaires à l'inoculation du bacille tuberculeux
et d'arrêter la marche de la maladie chez les sujets atteints,, il est
incontestable qu'il possède réellement la propriété de déceler l'exis-
tence de la phthisie, et seule, cette propriété suffit à placer la dé-
couverte de la tubercuîine comme une des plus grandes et des plus
fécondes de la médecine moderne.

C'est en suivant la voie tracée par le Dr Koch qu'un vétérinaire
militaire russe, 0. Kalning, fit au laboratoire de la Faculté de Riga
la première préparation de malléïne, au moyen de culture mor-
veuse sur pomme de terre, et expérimenta avec plein succès cette
substance sur des chevaux morveux.

Quelques mois plus tard, au cours de ses recherches, Kalning
s'inocula la morve et paya ainsi de sa vie l'honneur de sa découverte.

La préparation de ces deux substances est aujourd'hui une opé-
ration courante dans la plupart des laboratoires bactériologiques.
L'Institut Pasteur les fournit l'une et l'autre à un prix presque
insignifiant, et le professeur Kaufmann, de l'Ecole de Kasr El Aïni
en a mis déjà à ma disposition et pourrait subvenir à tous les besoins
en Egypte.

« C'est une vérité banale 1 que, dans le domaine des maladies
transmissibles, la question prophylactique domine toutes les autres.
Mais les moyens qu'il convient d'opposer à ces fléaux ne sauraient
être les mêmes pour l'homme et pour les animaux. Si le médecin
s'efforce d'entraver l'expansion des maladies infectieuses, il laisse
forcément subsister un plus ou moins grand nombre de foyers con-
tagieux : il doit disputer à la mort les existences humaines
menacées.

« Le vétérinaire, du moins quand il s'agit de contagions graves, a
pour mission exclusive de prendre les mesures propres à empêcher
leur propagation ; il peut faire immédiatement la part du feu ; pour
éteindre le foyer infectieux, il requiert l'abatage des sujets atteints,
quelquefois même des suspects, et, à l'aide d'agents chimiques, il
détruit les éléments de la contagion partout où ils ont été déposés.
Le point capital dans l'intervention du vétérinaire, est donc d'éta-
blir leplus promptement possible un diagnostic précis. Ainsi en est-il
pour la tuberculose et la morve ».

1 Prof. Cadiot, Recueil vétérinaire, 1892.
 
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