Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (3.Ser. 4.1893(1894))

célébrant ainsi les vignes blanches du Mariout si propres aux ter-
res grasses qui faisaient la réputation du sol de cette contrée ?
Et tout récemment, la plaine du lac lui-même n'était-elle pas cou-
verte de riches cultures lorsque, voulant bloquer dans Alexandrie
le général Menou et les restes de la division française, l'amiral
Keith et le général Iiutchinson rompirent le cordon littoral à
Maadieh pour couper l'eau douce aux assiégés? C'est ainsi que le
19 avril 1801, les eaux de la Méditerranée envahirent de nouveau
cette contrée et y portèrent pour de longs siècles la ruine et la
dévastation.

L'industriel, aussi, peut trouver son profit dans le Mariout. Les
carrières de l'Ouady el Gyps peuvent fournir un plâtre au moins
égal au plâtre de Paris. L'étendue des bancs de gypse est immense:
j'ai constaté leur existence sur une longueur ininterrompue de plus
de 10 kilomètres,et je n'évalue pas à moins de 50 millions de tonnes
la quantité à extraire.

Pour redonner au Mariout son antique prospérité, nous n'avons
qu'à faciliter les communications. Donnons-lui les moyens de trans-
ports faciles et bientôt l'Egypte possédera une nouvelle source de
richesses et de prospérité.

R. Fourtau,

Ingénieur des chemins de fer égyptiens.