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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 4
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Groff, William: La plus ancienne observation d'un phénomène naturel ou astronomique
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0166

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du rôle funéraire joué par la couleur verte. Ainsi on voit souvent
sur les sarcophages le disque du soleil peint en vert. Il est repré-
senté seul, quelquefois devant un scarabée, symbole de la transfor-
mation ; d'autref)is le soleil vert est représenté sur la tète d'une
divinité l. On remarque des représentations d'un bélier dont le
corps est peint en rouge, le col porte une bande noire, la tête est
peinte en vert, et sur sa tête est un soleil vert. Quant aux divinités
peintes en vert, notons Osiris, Anubis, Isis, Nepthis, etc.

Tandis que la couleur verte est associée à la mort, la couleur
rouge semble être associée à la vie : « Osiris, le Soleil disparu,
renaît en Horus, le soleil levant » 2. Ainsi on voit le soleil peint en
rouge avec l'image d'Horus enfant peint sur le disque — quelque-
fois le disque rouge porte diverses représentations; d'autrefois le
soleil rouge est représenté sur une barque, enfin on voit le soleil
couchant peint en rouge, reçu à l'horizon entre les bras d'une dées-
se peinte en vert3. Dans les représentât!ms, sur les papyrus funé-
raires de la scène du jugement de l'âme, on trouve Osiris souvent
peint en vert et le défunt, ou l'àme du défunt, peint en rouge 4.

Il reste encore une question des plus intéressantes à discuter : à
quelle époque les anciens Égyptiens auraient-ils remarqué, décou-
vert le phénomène du soleil vert ?

1 Façon très usitée en Egypte, dès une haute antiquité, de porter des objets.

2 Voy. Pierret, Petit manuel de mythologie, p. 126.

! Notons i° sur les sarcophages la couronne qu'on a nommée « couronne blanche» A se

trouve assez souvent peinte en vert. On se demande si, peut-être, la réunion de la couronne

rouge et la couronne a verte » (?) $ = ^ n'aurait pas eu la signification d'une

puissance sur la vie et la mort, le jour et la nuit, ce monde et l'autre, ou si elle ne se ratta-
cherait pas à quelque idée analogue. 2° On voit le ciel nout, sous la forme d'une femme, soule-
vée par Shou, peint en rouge; à ses pieds, Seb, la terre, est peinte en vert ; ici, il est douteux
que la couleur verte ait un rôle funéraire, mais son emploi doit s'expliquer d'une autre manière :
Seb est souvent figuré couché à terre, les membres couverts de feuillages. (Voy. Pierret, Dict.
d'archéol. égyptienne au mot Seb).

4 Voyez, par exemple, le papyrus funéraire du roi Pinotém, au musée de Ghizeh, salle n° 63.
Ahmed bey Kamal me fait observer que précisément un des noms de l'àme, chez les anciens
Égyptiens, est Khu, le lumineux; en d'autres termes, la chaleur vitale, qui est, selon d'aucuns,
l'àme. Ainsi, Shou, peint en rouge, élève le ciel.

On trouve souvent l'àme ou le défunt peints en rouge. Il est vrai que les Égyptiens se repré-
sentaient peints en rouge. L'association de la couleur rouge avec la vie fait penser à l'association
entre la vie, principe de vie fnèpès) et le sang. (Voyez Genèse ix, 4; Lévitique xvn, -il, 14.
Deutéronome xïi, 23), et aux mots hébreux, âdam, a être rouge » ; âdâni « homme » et ddm
« sang », qui est de couleur rouge.
 
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