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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 4
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Groff, William: La plus ancienne observation d'un phénomène naturel ou astronomique
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0167

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- 155 —

Il existe une stèle qui fut gravée et peinte à l'époque de la v° dy-
nastie, et par conséquent elle compte parmi les monuments les plus
anciens conservés au musée de Ghizeh, elle est du tombeau d'un
personnage nommé An-kheft-ka ; il était prêtre d'une pyramide
nommée Kha-ba, du roi Sahu-ra; « il avait aussi le sacerdoce de la
pyramide à'Usurkaf et du monument Ra-sep » ou « prêtre de Ra
à Ra-sep ». Le monument Ra-sep est représenté par le disque
du soleil à la painte d'un obélisque. Il semble bien qu'on ait voulu
figurer le passage du soleil sur le méridien l. Cette môme stèle
contient, croyons-nous, une figuration qui indiquerait que les
anciens Egyptiens avaient observé un phénomène naturel ou astro-
nomique encore bien plus intéressant. Le nom de la pyramide du
roi Sahu-ra était ^ ^ £\z Kha-ba, c'est-à-dire « l'âme se lève
ou apparaît »; le caractèreTëÏÏâ est écrit par le signe idéographique-
syllabique <m , le soleil levant, le so.eil à l'horizon, la bande exté-
rieure est peinte en bleu 2, les deux bandes inférieures en vert 3;
un autre exemple de la même figuration se trouve sur la même
stèle; quoique légèrement mutilé, on y reconnaît bien aussi les
couleurs verte et bleue, précisément la couleur (ou les couleurs) du
soleil àl'horizon, soit au matin, soit au soir.

Les traditions des divers peuples parlent d'observations astrono-
miques très anciennes, mais la conception des croyances religieuses
des Egyptiens est également de la plus haute antiquité; le rôle joué
par la couleur verte dans leurs représentations relatives à la mort
s'explique par l'assimilation de la mort au soleil après son coucher,
au soleil mort, censé être de couleur verte ; le lait que les derniers
et les premiers rayons sont verts, aurait donné naissance à cette

1 Stèle qui porte le n° 60. Voyez Notice des principaux monûments exposés au musée de
Ghizeh, page 17. De Rougé, Recherches sur les monuments qu'on peut attribuer aux six pre-
mières dynasties de Manéthon, pages 81 et suivantes cf. p. 79.

2 Le ciel ?, la couleur lahen ? Sur l'exemple un peu mutilé, il y a sur le disque un point
bleu.

3 Mafek? Si l'on maintient que les deux bandes vertes représentent les rayons du soleil
levant, ou bien le ciel près de l'horizon illuminé par les rayons du soleil levant, et que la
bande extérieure indique le ciel plus loin de l'horizon, le petit point bleu étant le premier rayon
du soleil levant, on arrive au même résultat, quant à la constatation du phénomène naturel
ou astronomique qui s'observe encore de nos jours. Les exemples sur la stèle n° 65 du musée
de Ghizeh ne sont pas les seuls où l'on voit le soleil dans l'horizon peint en vert ; j'en connais
un certain nombre d'exemples ailleurs.
 
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