DOI issue:
Nr. 5
DOI article:Artin Pascha, Yacoub: Séance du 7 avril 1893: présidence de S. E. Yacoub Pacha Artin
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0190
troublées, une seconde intervention était décidée. On se borna, en
attendant, à essayer à l'aide d'une sonde en gomme de rétablir la
fistule et de la maintenir béante. Par bonheur ce moyen réussit,
mais ce ne fut qu'au bout de quinze jours que les douleurs dispa-
rurent complètement et que l'idée d'une nouvelle opération fut
définitivement écartée.
Donc, voici un cas dans lequel l'opération ayant réussi, le malade
faillit mourir faute d'un drainage suffisant. L'auteur, du reste, a
toujours vu qu'avec les drains de caoutchouc, quelque volumineux
qu'ils puissent être et malgré l'absence de caillots, l'écoulement se
faisait d'une façon imparfaite à cause de la densité du pus hépatique.
Il a donc songé à employer des drains métalliques offrant une dis-
] osition telle que, d'une part, ils fussent retenus dans la cavité
d'une façon permanente, sans pouvoir s'y perdre et sans pouvoir
en être expulsés prématurément, et que, d'ailleurs, ils pussent être
nettoj'és et désobstrués facilement. La simple canule à trachéo-
tomie, modifiée dans ses dimensions, longueur et calibre, lui a
semblé devoir résoudre le problème.
L'appareil est en argent (on pourrait pour l'alléger le faire en
aluminium).
La gaîne extérieure est retenue à la surface cutanée par son
pavillon qui s'oppose à ce que l'appareil s'enfonce complètement
dans l'abcès ;, elle est destinée à demeurer en place jusqu'au moment
où l'on jugera opportun de lui substituer une canule de dimensions
moindres.
La gaine interne s'emboîte exactement dans la première et pré-
sente une disposition un peu spéciale, qui a pour but d'empêcher
l'appareil d'être rejeté en totalité dans le pansement ; elle porte en
effet, à l'extrémité plongeant dans l'abcès cinq petites ailettes d'acier
(nickelé pour empêcher l'oxydation), recourbées en griffes, à conca-
vité interne, à extrémités mousses, faisant ressort de façon à pou-
voir se resserrer pour être introduites dans la gaîne extérieure et
à s'épanouir en une sorte de pavillon, lorsque l'emboîtement des
deux gaines est complet. On comprend aisément que l'appareil en
place ne puisse, grâce à ce petit mécanisme, être expulsé; on con-
çoit également que rien ne soit plus simple que de retirer la canule
interne, de la nettoyer de son contenu et de la réintroduire dans la
attendant, à essayer à l'aide d'une sonde en gomme de rétablir la
fistule et de la maintenir béante. Par bonheur ce moyen réussit,
mais ce ne fut qu'au bout de quinze jours que les douleurs dispa-
rurent complètement et que l'idée d'une nouvelle opération fut
définitivement écartée.
Donc, voici un cas dans lequel l'opération ayant réussi, le malade
faillit mourir faute d'un drainage suffisant. L'auteur, du reste, a
toujours vu qu'avec les drains de caoutchouc, quelque volumineux
qu'ils puissent être et malgré l'absence de caillots, l'écoulement se
faisait d'une façon imparfaite à cause de la densité du pus hépatique.
Il a donc songé à employer des drains métalliques offrant une dis-
] osition telle que, d'une part, ils fussent retenus dans la cavité
d'une façon permanente, sans pouvoir s'y perdre et sans pouvoir
en être expulsés prématurément, et que, d'ailleurs, ils pussent être
nettoj'és et désobstrués facilement. La simple canule à trachéo-
tomie, modifiée dans ses dimensions, longueur et calibre, lui a
semblé devoir résoudre le problème.
L'appareil est en argent (on pourrait pour l'alléger le faire en
aluminium).
La gaîne extérieure est retenue à la surface cutanée par son
pavillon qui s'oppose à ce que l'appareil s'enfonce complètement
dans l'abcès ;, elle est destinée à demeurer en place jusqu'au moment
où l'on jugera opportun de lui substituer une canule de dimensions
moindres.
La gaine interne s'emboîte exactement dans la première et pré-
sente une disposition un peu spéciale, qui a pour but d'empêcher
l'appareil d'être rejeté en totalité dans le pansement ; elle porte en
effet, à l'extrémité plongeant dans l'abcès cinq petites ailettes d'acier
(nickelé pour empêcher l'oxydation), recourbées en griffes, à conca-
vité interne, à extrémités mousses, faisant ressort de façon à pou-
voir se resserrer pour être introduites dans la gaîne extérieure et
à s'épanouir en une sorte de pavillon, lorsque l'emboîtement des
deux gaines est complet. On comprend aisément que l'appareil en
place ne puisse, grâce à ce petit mécanisme, être expulsé; on con-
çoit également que rien ne soit plus simple que de retirer la canule
interne, de la nettoyer de son contenu et de la réintroduire dans la