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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 6
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Aubusson, ... /de: Esquisse de la faune égyptienne, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0251

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pents auxquels on peut appliquer ce caractère : la Naja de l'Inde,
dont la patrie, comme on le voit, est loin de l'Egypte, et la Naja
haje. La morsure de cette dernière, quoique promptement mortelle,
passait pour ne causer aucune douleur. Galien rapporte qu'à Ale-
xandrie, pour abréger le supplice des criminels, on les faisait piquer
à la poitrine par ce serpent.

L'Haje ou Urœus était le symbole de la puissance chez les anciens
Egyptiens; il faisait l'ornement habituel de la coiffure divine et,
pour ce motif, décorait celle des rois. La sculpture et la peinture
de ces âges reculés ont reproduit à profusion l'image du serpent
sacré.

Comme pour faire cortège à la funeste Naja, deux autres serpents
très venimeux rampent malheureusement encore sur le sol de
l'Egypte.

C'est d'abord le dangereux Céraste ou vipère à cornes, facilement
reconnaissable à sa tête excavée, angulaire, recouverte de petites
écailles arrondies et surtout à la petite corne pointue, implantée
sur chaque sourcil. Le céraste, connu dès la plus haute antiquité,
est souvent cité par les auteurs anciens et on trouve fréquemment
son image, si facile à reconnaître, sur les monuments égyptiens.
C'est un animal du désert, qui vit dans les sables et en porte la
livrée. Quelquefois il s'enterre presqu'entièrement dans le sable, ne
laissant passer que la tête et quelque partie du dos. Sa couleur du
reste s'harmonise si bien avec celle du milieu qu'il fréquente qu'il
est presque impossible de le découvrir. On comprend le danger pour
les gens qui marchent presque toujours pieds nus ou très légère-
ment chaussés.

A côté du céraste, se place l'Efa ou vipère des Pyramides [Echis
carinata). Le corps est de couleur de sable plus ou moins foncé,
marqué de raies et de taches d'un brun noirâtre. C'est aussi un
habitant du désert, mais cette vipère ne se trouve pas seulement
dans les endroits arides et sablonneux, elle pénètre encore dans les
villages et, au Caire même, il faut se méfier d'une maison qui n'a
pas été habitée depuis longtemps ; on a grande chance d'y rencon-
trer un hôte qui s'y est installé avant vous, la venimeuse Efa. C'est
une bête singulièrement hargneuse, prompte à s'irriter, toujours
disposée à mordre, et dont le venin a une activité très rapide.
 
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