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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

DOI issue:
Nr. 6
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Aubusson, ... /de: Esquisse de la faune égyptienne, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0252

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Je termine heureusement par des noms moins sinistres.

Le Tarbophis vivace, qui habite les parois rocheuses, les pentes
pierreuses, les vieux murs crevassés, ressemble par sa livrée à la
vipère, mais n'en a pas le venin.

Les couleuvres, Couleuvre maillée, Couleuvre à bouquets, Cou-
leuvre à capuchon et la Couleuvre vipérine elle-même, en dépit de
son nom et de sa ressemblance, sont d'inoffensifs serpents.

Le Fer-à-cheval {Periops hypocrepis), ami des terrains secs et
pierreux, le Javelot {Eryx hypocrepis), qui affectionne les sables
mouvants dans lesquels il s'enterre, ne présentent aucun danger.

Enfin le Typhlops, bizarre petit serpent qui, au premier abord,
semble un ver de terre et dont la bouche est si petite qu'il lui est
impossible de mordre, est une espèce encore plus innocente.

Tel est, Messieurs, esquissé par grandes lignes, le tableau impar-
fait de la faune erpétologique de l'Egypte. Elle offre, comme celle
des oiseaux, les caractères nettement accusés de la faune de la sous-
région circumméditerranéenne, l'une des divisions de la grande
région paléarctique établie par Wallace, mais elle se rattache,
d'autre part, à la faune dite éthiopienne, principalement par la
présence du genre crocodile et du genre tryonyx ou tortue de
fleuve. Sans avoir la richesse, il s'en faut de beaucoup, de la faune de
certains pays tropicaux, elle présente un intérêt véritable et un
sujet de recherches étendu. La classe des animaux qu'elle comprend
mérite, à plus d'un titre, l'attention du savant et de l'administrateur,
car, parmi eux, il en est qu'il est nécessaire de détruire, il en est
d'autres que l'on doit protéger et conserver, parce qu'ils élimine ut
une grande quantité de petits rongeurs et d'insectes nuisibles. La
faune erpétologique de l'Egypte réserve, j'en suis certain, des
surprises et des satisfactions au naturaliste qui s'armera de courage
pour en entreprendre une étude spéciale.

Messieurs, je m'arrête ici. Il serait impossible, dans les limites qui
conviennent à une communication, de passer en revue les autres
classes d'animaux qui vivent en Egypte. J'ai peut être déjà beau-
coup abusé de votre bienveillance. Si vous trouvez quelque attrait
dans ces esquisses rapides de la Faune égyptienne, je vous entre-
tiendrai dans une prochaine réunion, des autres branches des
animaux vertébrés, et j'aborderai, en dernier lieu, les conclusions
 
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