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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 7
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Aubusson, ... /de: Esquisse de la faune égyptienne, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0310

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de ces rapports et les naturalistes modernes ont adopté assez géné-
ralement, en leur donnant encore plus d'évidence, les idées émises
par ces deux grands zoologistes.

On a donc retiré les batraciens du voisinage immédiat et compro-
mettant des reptiles pour en composer une classe spéciale de verté-
brés.

L'étude de l'embryogénie de ces formes intermédiaires a permis
d'établir, grâce surtout aux belles recherches de Mr. Henry Milne-
Edwards, que les batraciens ou amphibiens n'ont point de rapports
aussi intimes qu'on l'avait cru d'abord avec les reptiles, et que s'ils
paraissent s'en rapprocher par quelques-unes des dispositions de
leur organisme, leurs affinités véritables sont avec les poissons
auxquels ils font passage.

Il est facile de démontrer, en ne considérant que les actes princi-
paux du développement des batraciens et les caractères les plus
apparents de leur anatomie, la solidité de cette affirmation. L'en-
chaînement est manifeste et le point de suture si étroit que certains
animaux faisant partie de la classe des poissons ont été places
pendant longtemps parmi les batraciens.

Il est tels de ces êtres singuliers, comme le Lepidosiren paradoxal,
découvert il y a quelques années aux environs de Bahia, qui mettent
à l'épreuve la perspicacité des zoologistes et présentent de grandes
difficultés de détermination. Sont-ils des poissons, sont-ils des
batraciens? La curieuse espèce que je viens de vous citer possède
des branchies et des poumons comme les batraciens pérennibran-
ches, mais elle a des nageoires cylindriques à la place des pattes,
et ressemble tellement aux poissons par l'ensemble de son organi-
sation qu'il faut bien se résigner à les ranger dans cette classe.
Vous voyez par cet exemple qu'il est malaisé parfois de délimiter
très nettement le groupe d'animaux que notre ignorance et la fai-
blesse de nos conceptions nous obligent à emprisonner dans des
divisions le plus souvent arbitraires.

Buffon, Messieurs, professait pour les classifications un mépris
qu'on lui a beaucoup reproché. Il les appelait des échafaudages pour
arriver à la science et non la science elle-même. Ce n'était pas
une simple boutade de savant, mais la vision générale de la synthèse
des êtres, et comme pour tant d'autres vues prophétiques que ce
 
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