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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 8
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Ventre, F.: Origines des noms Égypte, copte et papyrus
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0348

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de Y m en b ou p ; que le signe de la plante-symb)le du Delta a
la valeur syllabique ha ; et que dans le groupe hiéroglyphique

ÎVfi'^^m î1^ dans *e décret de Ganope répond à l'expression
Skeptronpapureidès (sceptre de papyrus), on trouve hçà et uedj,
avec l'insigne de la domination sur le nord.

Du nom symbolique ha-ka-ptah on a cru pouvoir faire venir
aigupt-os ; je ne vois positivement pas pourquoi je ne tirerais pas,
par un procédé analogue, le même mot soit de ha-uadj-it, soit de
liai et djama- djb ou djpû, le glossaire qui accompagne l'étude de
M. Loret sur la Flore Pharaonique, donnant précisément (p. 64)
un nom de plante de même orthographe1, qui peut être proiDncé

indifféremment J "Jj^f^ ^ djama et ^""^J djabt = djpt par
la suppression de la voyelle médiale a, selon la méthode orientale.
Et, en effet, la lettre aspirée he n'existant pas dans l'alphabet grec,
le dj (djm) ne trouvant son équivalent que dans le \ gamma, la
réunion des deux derniers radicaux ci-dessus, donne littéralement
en grec, ai-gypt, d'où aiguptos, suivant le génie de la langue.
Enfin, on peut comparer le sens du mot éthiopien y-gypt avec

celui du mot égyptien ^ <==>'] t°~merai <3uî est encore un nom
de l'Egypte, traduit par « terre arrosée», mais qui, orthographié
«===i °© to-mer-t (dans le décret de Rosette) veut aussi dire
« terre entre-croisée de canaux »2, tout comme le « pays des canaux »

y-gypt.

Passons maintenant au mot « Copte»:

Pour trouver l'origine de ce mot, il faut nous transporter de suite
à l'époque où les habitants de la vallée du Nil commencèrent à
abandonner la religion de leurs ancêtres pour la religion chré-
tienne ; nous remontons ainsi jusqu'à l'époque des premières tenta-
tives d'introduction des signes de l'alphabet grec dans leur langage,
c'est-à-dire jusqu'au Ier siècle de l'ère chrétienne ; c'est dans ce
temps-là, en effet, que l'évangéliste Saint-Marc propageait la reli-
gion du Christ en Egypte, où il fonda l'église d'Alexandrie et où il

4 Cette plante répondait à l'aspalatos des Grecs, convoivulacée ; d'où peut-être aussi le Jalap
(convolvulus officinalis).
2 Voir Vocabulaire de Pierret, p. 220.
 
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