mourut martyr, sous Néron, en l'an 68 de J.-C; c'est donc proba-
blement à partir de cette époque que les habitants de la vallée du
Nil, convertis au christianisme, durent songer à quitter un nom
dont l'origine, Ha-Ka-Ptah^v exemple, n'était que trop païenne.
Et, par le fait, l'histoire ne les appelle plus, alors, des «Egyptiens»,
elle les nomme des « Coptes».
Nous savons, d'autre part, que les Coptes ont conservé les mots
de Kémia, Kémi et Kémé qui est, évidemment, le même que le
Kern ou Kem-it des textes anciens; Kémé, en copte, désigne, en
effet, l'Egypte. Et ce nom devait, pour des chrétiens, paraître plus
compatible avec la désignation biblique de Cham, qui, d'après la
Genèse, avait engendré MisraZm, nom hébreu, lui-même, de
l'Egypte et de ses habitants (car Misraïm parait être le pluriel de
Misr ou Masr, nom que les Arabes donnent toujours à l'Egypte).
Nous savons aussi qu'en copte même on désigne souvent la langue
de l'Egypte chrétienne: TACHE HftpjurîKHJUE tasp.e nnrmn-
keme « la langue des habitants de l'Egypte
Enfin, de quel nom ancien, bien défini, le mot « Copte » a-t-il pu
être tiré ?
D'après ce que je viens d'exposer, ce serait donc de Kern ou plutôt
de Kmt, l'un des noms, bien connu aussi, de l'Egypte et dont l'hié-
^ ne rappelle, du reste, aucune image, aucune
idée païenne.
Cet hiéroglyphe est formé :
1° Du syllabique que nous lisons km, syllabique accompagné
du complément phonétique mais C1LU\ décomposé en ses deux
éléments hiéroglyphiques phonétiques S,cz::i peut se transcrire
aussi bien Km que Gm (se reporter à l'index hiéroglyphique de
M. Maspero) ;
2° De la terminaison ^ t du féminin, car IV de l'indice {(
it du féminin n'étant pas exprimé, le t l'est toujours ;
3° Enfin, du déterminatif © «localité, pays, région habitée ».
Par le suffixe ^ ti qui sert à former les éthniques, tels que ©^w
nouti (bourgeois) de ©o nout (ville); : : ânb-hedj-ti (mem-
1 Voir Dictionnaire d'arehéologie de Pierret, p. 1S3.
blement à partir de cette époque que les habitants de la vallée du
Nil, convertis au christianisme, durent songer à quitter un nom
dont l'origine, Ha-Ka-Ptah^v exemple, n'était que trop païenne.
Et, par le fait, l'histoire ne les appelle plus, alors, des «Egyptiens»,
elle les nomme des « Coptes».
Nous savons, d'autre part, que les Coptes ont conservé les mots
de Kémia, Kémi et Kémé qui est, évidemment, le même que le
Kern ou Kem-it des textes anciens; Kémé, en copte, désigne, en
effet, l'Egypte. Et ce nom devait, pour des chrétiens, paraître plus
compatible avec la désignation biblique de Cham, qui, d'après la
Genèse, avait engendré MisraZm, nom hébreu, lui-même, de
l'Egypte et de ses habitants (car Misraïm parait être le pluriel de
Misr ou Masr, nom que les Arabes donnent toujours à l'Egypte).
Nous savons aussi qu'en copte même on désigne souvent la langue
de l'Egypte chrétienne: TACHE HftpjurîKHJUE tasp.e nnrmn-
keme « la langue des habitants de l'Egypte
Enfin, de quel nom ancien, bien défini, le mot « Copte » a-t-il pu
être tiré ?
D'après ce que je viens d'exposer, ce serait donc de Kern ou plutôt
de Kmt, l'un des noms, bien connu aussi, de l'Egypte et dont l'hié-
^ ne rappelle, du reste, aucune image, aucune
idée païenne.
Cet hiéroglyphe est formé :
1° Du syllabique que nous lisons km, syllabique accompagné
du complément phonétique mais C1LU\ décomposé en ses deux
éléments hiéroglyphiques phonétiques S,cz::i peut se transcrire
aussi bien Km que Gm (se reporter à l'index hiéroglyphique de
M. Maspero) ;
2° De la terminaison ^ t du féminin, car IV de l'indice {(
it du féminin n'étant pas exprimé, le t l'est toujours ;
3° Enfin, du déterminatif © «localité, pays, région habitée ».
Par le suffixe ^ ti qui sert à former les éthniques, tels que ©^w
nouti (bourgeois) de ©o nout (ville); : : ânb-hedj-ti (mem-
1 Voir Dictionnaire d'arehéologie de Pierret, p. 1S3.