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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 8
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Dutilh, E. D. J.: Hapi, le dieu Nil et les monnaies romaines d'Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0355

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Sous les Vespasiens, 69 à 81 de J.-C, on voit reparaître le buste
du Nil avec ses attributs.

Domitien, 81 à 96 de mtre ère, à part les types ordinaires que
ses devanciers avaient consacrés au fleuve, en crée un nouveau
qu'il fait représenter sur les monnaies de la 12me année de son
règne. C'est celui du Nil, sous la forme d'un vieillard jouflu, bien
portant, et à barbe longue, couché à gauche, près d'un crocodile,
tenant un roseau et une corne d'abondance1. Ce type est resté
légendaire et a été répété tel quel, ou avec des variantes, sur les
monnaies des empereurs qui se sont succédés, depuis l'émission de
celle de la 12n,° année du règne de Domitien, 90-91 de J -G. jusqu'à
Claude II le Gothique 269-70 de J.-C.2

Aucune mention, que je sache, n'a été faite du dieu Nil sur les
monnaies de Nerva, de 96 à 98 de J.-G. Son successeur, Trajan,
98 à 117, au contraire, semble pousser le culte pour ce fleuve
jusqu'au fanatisme. Non content de l'avoir fait représenter sous
diverses formes, sur la plupart des monnaies de ses vingt années
de règne, formes qui toutes, je crois, visent au même but, celui
d'une bonne crue, il tient encore à ce que la postérité sache, par le
chiffre numéral U (16), en outre de la date de leurs émissions, que
pendant les années 1, 2, 4, 13 et 14 le Nil avait atteint 16 coudées,
hauteur plus que suffisante à ces époques pour assurer à l'Egypte
l'abondance et la prospérité3.

A mon avis, cette glorification donnée au dieu Nil sur des mon-
naies de quelques années seules du règne, en mettant de côté toutes
les autres, à sujets nilotiques, loin de perpétuer la reconnaissance
de l'empereur et des Egyptiens envers le bienfaiteur de l'Egypte,
l'aurait fait prendre plutôt en aversion par la postérité. C'est pour-
quoi je crois que les monnaies avec le. chiffre numéral U (16, ne
sont qu'un des nombreux types créés pour proclamer les bienfaisants
effets du fleuve en faveur de son œuvre, YÉgypte, auquel il fau-
drait ajouter toutes les monnaies en argent et en bronze ornées
d'une représentation, d'un emblème ou d'une allégorie se rapportant
à ce dieu, sans cela toutes ces pièces n'auraient pas leur raison d'être,

1 JYIionnet, vol. VI, n° 302. F. Feuardent, collections Giovanni de Démitrio, vol. II, 914, Musée
britannique, p. 38, n° 308.

2 Mionnet, n° 3349.

8 Hérodote, traduction, Larcher. Carpentier etc., Paris, 1870, 1. n, ch. xni.
 
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