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Nr. 9
DOI article:Morgan, Jacques de: Compte rendu des travaux archéologiques effectués par le service des antiquités de l'Égypte et par les savants étrangers pendant les années 1892-1893
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0406
le 19, Son Altesse daignait venir inaugurer les nouvelles salles ;
le 21, MM. les Consuls généraux venaient en visiter les richesses
et le 22 le public était admis dans les nouvelles galeries. En six
mois l'installation complète de 46 salles nouvelles avait été achevée;
un grand nombre de monuments avaient été rangés dans les an-
ciennes salles, et ce travail considérable avait été mené à bien sans
crédits spéciaux par l'énergie et le dévouement de MM. E. Brugsch
bey, G. Daressy, A. Barsanti et des autres employés du service.
En même temps que se terminait le musée de Gizeh, celui d'Ale-
xandrie se fondait. La Municipalité fut vite d'accord avec la direc-
tion générale du service des antiquités. Il fut convenu que la ville
conserverait la direction administrative, et que le service des anti-
quités se réserverait l'autorité scientifique. Le nouveau musée était
spécialement affecté aux antiquités grecques. Un helléniste distin-
gué, M. Botti, en fut nommé directeur, et le musée de Gizeh se
montrant généreux envers le nouveau-né lui envoya d'importantes
collections pour aider ses débuts.
Bien que les ressources de mon département fussent très res-
treintes, surtout en face de semblables travaux, je pus faire exé-
cuter des fouilles en deux points dont l'intérêt me semblait capital ;
l'un d'eux était Memphis, que j'avais plusieurs fois visité et qui
m'attirait spécialement ; l'autre était la nécropole de Meïr, dont
l'existence m'avait été signalée par S. E. Johnson pacha, et qui,
suivant l'avis de E. Brugsch bey, devait renfermer de curieux do-
cuments sur le moyen Empire égyptien.
Le succès couronna nos entreprises. A Memphis, dans les raines
d'an vaste temple, les ouvriers mirent à jour, au mois d'août 1892,
deux statues colossales du dieu Ptah, les plus beaux spécimens de
représentations divines qui jamais aient été rencontrés, une barque
en granité rose, objet d'une grande rareté et plusieurs monuments
moins importants, mais cependant d'un haut intérêt.
A Meïr les tombes de la XIIe dynastie nous fournirent une véri-
table flotti'de de barques sacrées ; l'une d'elle, encore munie de sa
voile, est un objet de grande curiosité. On trouva également des sta-
tuettes de bois, des menus objets et enfin une petite statue de bronze,
la plus ancienne connue car elle est dûment datée, tandis que la pl u-
part de celles qui, dans les musées de l'Europe, sont attribuées aux
le 21, MM. les Consuls généraux venaient en visiter les richesses
et le 22 le public était admis dans les nouvelles galeries. En six
mois l'installation complète de 46 salles nouvelles avait été achevée;
un grand nombre de monuments avaient été rangés dans les an-
ciennes salles, et ce travail considérable avait été mené à bien sans
crédits spéciaux par l'énergie et le dévouement de MM. E. Brugsch
bey, G. Daressy, A. Barsanti et des autres employés du service.
En même temps que se terminait le musée de Gizeh, celui d'Ale-
xandrie se fondait. La Municipalité fut vite d'accord avec la direc-
tion générale du service des antiquités. Il fut convenu que la ville
conserverait la direction administrative, et que le service des anti-
quités se réserverait l'autorité scientifique. Le nouveau musée était
spécialement affecté aux antiquités grecques. Un helléniste distin-
gué, M. Botti, en fut nommé directeur, et le musée de Gizeh se
montrant généreux envers le nouveau-né lui envoya d'importantes
collections pour aider ses débuts.
Bien que les ressources de mon département fussent très res-
treintes, surtout en face de semblables travaux, je pus faire exé-
cuter des fouilles en deux points dont l'intérêt me semblait capital ;
l'un d'eux était Memphis, que j'avais plusieurs fois visité et qui
m'attirait spécialement ; l'autre était la nécropole de Meïr, dont
l'existence m'avait été signalée par S. E. Johnson pacha, et qui,
suivant l'avis de E. Brugsch bey, devait renfermer de curieux do-
cuments sur le moyen Empire égyptien.
Le succès couronna nos entreprises. A Memphis, dans les raines
d'an vaste temple, les ouvriers mirent à jour, au mois d'août 1892,
deux statues colossales du dieu Ptah, les plus beaux spécimens de
représentations divines qui jamais aient été rencontrés, une barque
en granité rose, objet d'une grande rareté et plusieurs monuments
moins importants, mais cependant d'un haut intérêt.
A Meïr les tombes de la XIIe dynastie nous fournirent une véri-
table flotti'de de barques sacrées ; l'une d'elle, encore munie de sa
voile, est un objet de grande curiosité. On trouva également des sta-
tuettes de bois, des menus objets et enfin une petite statue de bronze,
la plus ancienne connue car elle est dûment datée, tandis que la pl u-
part de celles qui, dans les musées de l'Europe, sont attribuées aux