(6, )
EXPLICATION DES PLANCHES.
y Planche 44-
Vue de la plaine de Sparte, prise sur la hauteur du chemin de Tripolitza, au nord-ouest de l'emplacement de cette ville
Planche 45-
Plan des environs de Sparte.
La ville de Mistra, dont nous avons déjà parlé, et que l'on avait crue bâtie sur les ruines de l'ancienne Sparte, avant
que les voyageurs Vernhum, Spon, Wheler et Fourmont eussent fait connaître une opinon contraire, a été construite
au moyen âge, sur le versant est duTaygète; sa citadelle est à 634 mètres au-dessus du niveau de la mer. Quoiqu'il
y ait à sa partie basse quelques traces de constructions antiques, nous ne pensons pas qu'elles dussent faire présumer
qu'une ville ait été construite à cet eudroit ; en cela nous serions entièrement d'accord avec l'histoire, qui ne place de
ce côté aucune cité. Il faut donc regarder ces traces d'antiquités comme devant appartenir à quelques constructions
militaires.
Après avoir quitté Mistra et suivi la route de Tripolitza, on trouve d'abord, sur la droite, les ruines d'un temple,
et plus loin, dans des positions analogues, deux aqueducs qui paraissent avoir été construits par les Romains : le
second de ces aqueducs étant trop éloigné, il n'a pu être indiqué sur la carte, que nous devons à l'obligeance de
M. Puillon-Boblaye. Plusieurs chapelles modernes se voient également à gauche et à droite de cette route.
En suivant le chemin qui conduit de Mistra à l'emplacement de Sparte, on traverse d'abord la petite rivière nommée
Pantélimonia, et en arrivant à Magoula, on passe sur une autre rivière qui porte le nom de ce village, qui dans l'anti-
quité portait celui de Tiase. A droite on trouve les traces en pierre d'une dérivation antique, et auprès, une chapelle
avec les restes bien frustes d'une statue ancienne. Étant arrivé sur l'emplacement de Sparte, et après avoir rencontré
les ruines d'un aqueduc, et plus loin, sur la hauteur à gauche, un sacellum, on se trouve enfin sur les bords
de l'Eurotas, où l'on aperçoit les restes d'un pont. Au delà du fleuve, on voit les traces d'une chaussée antique qui
conduisait à Tégée, ainsi que le chemin actuel d'Argos, sur lequel on reconnaît les traces d'un temple.
Les autres chemins, à l'exception dé celui de Marathonisi, ont moins d'importance que ceux que nous venons
d'indiquer. On peut reconnaître celui qui se trouve dans la direction d'Amyclée, en suivant les traces d'un sentier tra-
versant la Tiase, et sur lequel Pausanias. place le temple des Grâces. . .
Avant de passer à l'examen jdes ruines de la ville de Sparte, il nous reste encore à faire connaître notre opinion sur
la position que nous pensons devoir donner au Plataniste. Nous avons assez étudié la direction du cours du fleuve Iri
ou Eurotas, et son encaissement sur sa rive gauche par les collines du Ménélanium, pour donner comme certain le
tracé que nous présentons, et pour croire que le Plataniste était placé sur sa rive droite et enveloppé par les rivières
Pantélimonia, l'Eurotas et la Tiase, puisque l'espace compris entre ces rivières a presque la forme d'une île, et que
cette ressemblance est tout à fait d'accord avec ce qu'en dit Pausanias, qui se sert de cette même expression. D'après
cette supposition, deux ponts devaient être placés sur la Tiase pour y parvenir, l'un sur la route de Sparte à Amyclée,
et l'autre un peu plus haut, à l'endroit où en ce moment se trouve un moulin, alimenté par une dérivation des eaux de
la Tiase ou Magoula, ou peut-être bien encore sur l'Eurotas près du confluent des deux rivières avec ce fleuve. Ce
qui confirmerait encore notre croyance, c'est que, dans cet espace, on aperçoit quelques débris antiques, entre autres,
deux sacellum, et non loin de là, sur la rive opposée de la Tiase, un sarcophage en marbre blanc, avec des sculptures
en bas-reliefs.
Cette conjecture n'est en aucune manière contraire à l'indication fournie par Pausanias; car cet historien ne nomme
pas le fleuve qu'on doit traverser pour se rendre au Plataniste, et ne désigne pas davantage l'orientation que ce dernier
doit avoir par rapport à Sparte; la configuration physique du sol doit donc être prise beaucoup plus en considération
que les renseignements, souvent mal compris, qui nous ont été laissés par les anciens auteurs.
Emplacement de Sparte.
Bien que nous ne prétendions pas examiner avec sévérité les recherches faites par les différents voyageurs modernes
qui ont parlé de Sparte, nous croyons néanmoins devoir affirmer que leurs investigations ont été faites avec légèreté,
puisque, suivant plusieurs d'entre eux, nous ne devions retrouver que très-peu de vestiges de cette importante cité,
EXPLICATION DES PLANCHES.
y Planche 44-
Vue de la plaine de Sparte, prise sur la hauteur du chemin de Tripolitza, au nord-ouest de l'emplacement de cette ville
Planche 45-
Plan des environs de Sparte.
La ville de Mistra, dont nous avons déjà parlé, et que l'on avait crue bâtie sur les ruines de l'ancienne Sparte, avant
que les voyageurs Vernhum, Spon, Wheler et Fourmont eussent fait connaître une opinon contraire, a été construite
au moyen âge, sur le versant est duTaygète; sa citadelle est à 634 mètres au-dessus du niveau de la mer. Quoiqu'il
y ait à sa partie basse quelques traces de constructions antiques, nous ne pensons pas qu'elles dussent faire présumer
qu'une ville ait été construite à cet eudroit ; en cela nous serions entièrement d'accord avec l'histoire, qui ne place de
ce côté aucune cité. Il faut donc regarder ces traces d'antiquités comme devant appartenir à quelques constructions
militaires.
Après avoir quitté Mistra et suivi la route de Tripolitza, on trouve d'abord, sur la droite, les ruines d'un temple,
et plus loin, dans des positions analogues, deux aqueducs qui paraissent avoir été construits par les Romains : le
second de ces aqueducs étant trop éloigné, il n'a pu être indiqué sur la carte, que nous devons à l'obligeance de
M. Puillon-Boblaye. Plusieurs chapelles modernes se voient également à gauche et à droite de cette route.
En suivant le chemin qui conduit de Mistra à l'emplacement de Sparte, on traverse d'abord la petite rivière nommée
Pantélimonia, et en arrivant à Magoula, on passe sur une autre rivière qui porte le nom de ce village, qui dans l'anti-
quité portait celui de Tiase. A droite on trouve les traces en pierre d'une dérivation antique, et auprès, une chapelle
avec les restes bien frustes d'une statue ancienne. Étant arrivé sur l'emplacement de Sparte, et après avoir rencontré
les ruines d'un aqueduc, et plus loin, sur la hauteur à gauche, un sacellum, on se trouve enfin sur les bords
de l'Eurotas, où l'on aperçoit les restes d'un pont. Au delà du fleuve, on voit les traces d'une chaussée antique qui
conduisait à Tégée, ainsi que le chemin actuel d'Argos, sur lequel on reconnaît les traces d'un temple.
Les autres chemins, à l'exception dé celui de Marathonisi, ont moins d'importance que ceux que nous venons
d'indiquer. On peut reconnaître celui qui se trouve dans la direction d'Amyclée, en suivant les traces d'un sentier tra-
versant la Tiase, et sur lequel Pausanias. place le temple des Grâces. . .
Avant de passer à l'examen jdes ruines de la ville de Sparte, il nous reste encore à faire connaître notre opinion sur
la position que nous pensons devoir donner au Plataniste. Nous avons assez étudié la direction du cours du fleuve Iri
ou Eurotas, et son encaissement sur sa rive gauche par les collines du Ménélanium, pour donner comme certain le
tracé que nous présentons, et pour croire que le Plataniste était placé sur sa rive droite et enveloppé par les rivières
Pantélimonia, l'Eurotas et la Tiase, puisque l'espace compris entre ces rivières a presque la forme d'une île, et que
cette ressemblance est tout à fait d'accord avec ce qu'en dit Pausanias, qui se sert de cette même expression. D'après
cette supposition, deux ponts devaient être placés sur la Tiase pour y parvenir, l'un sur la route de Sparte à Amyclée,
et l'autre un peu plus haut, à l'endroit où en ce moment se trouve un moulin, alimenté par une dérivation des eaux de
la Tiase ou Magoula, ou peut-être bien encore sur l'Eurotas près du confluent des deux rivières avec ce fleuve. Ce
qui confirmerait encore notre croyance, c'est que, dans cet espace, on aperçoit quelques débris antiques, entre autres,
deux sacellum, et non loin de là, sur la rive opposée de la Tiase, un sarcophage en marbre blanc, avec des sculptures
en bas-reliefs.
Cette conjecture n'est en aucune manière contraire à l'indication fournie par Pausanias; car cet historien ne nomme
pas le fleuve qu'on doit traverser pour se rendre au Plataniste, et ne désigne pas davantage l'orientation que ce dernier
doit avoir par rapport à Sparte; la configuration physique du sol doit donc être prise beaucoup plus en considération
que les renseignements, souvent mal compris, qui nous ont été laissés par les anciens auteurs.
Emplacement de Sparte.
Bien que nous ne prétendions pas examiner avec sévérité les recherches faites par les différents voyageurs modernes
qui ont parlé de Sparte, nous croyons néanmoins devoir affirmer que leurs investigations ont été faites avec légèreté,
puisque, suivant plusieurs d'entre eux, nous ne devions retrouver que très-peu de vestiges de cette importante cité,