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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 1.1862-1863

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[Mémoires]
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Fries, ...: Église de Saint-Thomas
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https://doi.org/10.11588/diglit.19859#0283

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— 94 —

Sur lc cöte nord on ne fit, ä l'exterieur, que des chaines peu saillautes,
menageant lc terrain, et Von placa les contre-forts ä l'inlerieur en les relia'nt
avec la quatrieme rangee de piliers, renfonces vers la nef centrale par de
petites colonnes engagees, et sur les cötes, par la Prolongation desnervures.

Enfin, lorsqu'on ajouta les deux nefs extremes aux trois dejä comraeneees,
on ne fit d'abord les fondations du raur meridional que pour les contre-
forts, qu'on relia dans le bas par des arcs de decharge plein cintre.

Le vide forme par ces arcs entre les contre-forts, ne fut rcmpli qu'apres
le tassement des nefs moyennant deux autres arcs en ogive par travee,
avec remplissagcs fondes ä une moindre profondeur.

Les huit claires-voies laterales des nefs sont ä trois et ä quatre lobes sur
trois lancettes par fenetre.

Les quatre fenetres en retour sur les deux cotes, est et ouest, sont ä
deux lancettes.

Cette deuxieme partie de l'edifice, dans laquelle figure Jean Erlin, eco-
lälre et vicairc gcneral de l'eveque Berthold de Bucheck, fut faite de
1275 a 1331.

Exhaussemenl dela töur. — Dans le principe, la tour ne devait avoir
que les quatre ctages couronnes par la grande corniche ä arcatures qui
est en parfaite harmonie avec l'cmpatlcment si ferme qu'on voit ä la base
de l'edifice.

L'addition des deux petites nefs extremes, ayant necessite une plus
grande elevation du toit de l'eglise, obligea les conslructcurs a exhausser
la tour.

C'est alors qu'on fit l'elage superieur perce de quatre fenetres en liers-
point et surmonte du toit actuel.

Cet etage, fait en 1366, ne semblc pas termine, la corniche manque.

Les claires-voies superieures de la coupole atteslent une restauration du
seizieme sieclc.

La clöture du choeur est couronnee d'une halustrade ä jour, dorit les
formes accusenl le quinzieme siecle.

Vitraux. — Au seizieme siecle on a fait disparaitre la partie inferieurc
de toutes les verrieres de la nef, qui accusent le quatorzieme siecle. Cette
partie representait des figures abritees sous des niches ogivales, dont les
couronnements ä frontons et clochetons encore en place sont surmontes,
dans le reste de la hauteur, de lancettes et de tapisseries en mosa'ique de
verres peints.

Les deux verrieres du transept nord sont de la deuxieme moitie du
treizieme siecle, celle de droite renferme deux grands medaillons ovales ä
 
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