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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1920

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Vitry, Paul: Le portrait de la famille de Carle van Loo à l'École nationale des arts décoratifs
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https://doi.org/10.11588/diglit.19305#0030

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La toile de Versailles et celle de l’École des arts déco-
ratifs ont les mêmes dimensions, 2m X im56. Elles ne
sont ni l’une ni l’autre ni signées ni datées. Mais la qua-
lité de la peinture, chaude et brillante dans le tableau de
Paris, paraît assurer que celui-ci est l’original dont l’autre
serait une répétition, réplique ou copie. Cette opinion,
qui est également celle de notre collègue et ami M. Gas-
ton Brière, nous est confirmée d’ailleurs par ce que nous
pouvons savoir ou supposer de l’histoire du tableau.

Exposé au Salon de 1757, celui-ci représente le portrait
du peintre Carie Van Loo au milieu de sa famille par son
neveu, Louis-Michel Van Loo. On connaît la généalogie
assez compliquée de cette famille de peintres d’origine
hollandaise, dont plusieurs membres occupèrent des
situations prépondérantes dans le monde des arts au
xvme siècle en France et à l’étranger. L’aïeul Jacques
Van Loo (1614-1670) vint s’établir à Paris et entra à l’Aca-
démie de peinture et sculpture dès i663. Son fils, Abra-
ham-Louis-Jacob, né à Amsterdam en 1641 et mort en
1713 à Aix, eut deux fils : Jean-Baptiste, né en 1684, et
Carie, né en 1705. Jean-Baptiste s’illustra en Italie et en
Angleterre. Carie travailla surtout en France. Enfin, Jean-
Baptiste eut trois fils peintres : Louis-Michel, né en 1707,
François, né en 1711, et Charles-Amédée-Philippe, né en
1718. Le premier est surtout portraitiste et devint premier
peintre du roi d’Espagne avant de se fixer à Paris; le
second mourut à vingt-deux ans; le troisième devint
peintre du roi de Prusse et travailla surtout à Berlin et à
Potsdam.

Nous avons ici l’effigie de Carie Van Loo par son neveu
Louis-Michel, qui se trouvait à peine moins âgé que lui
de deux ans.

Carie Van Loo était devenu en 174g directeur de l’École
royale des Élèves protégés, et c’est dans le milieu et pour
ainsi dire dans l’atmosphère familiale de cette École, où
il vivait avec ses enfants et les six pensionnaires de l’éta-
blissement, que son neveu l’a peint en 1757. Courajod, en
étudiant l’institution, sa création et ses fortunes diverses,
n’a eu garde de négliger ce document, mais semble ne
 
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