NOTES ET DOCUMENTS.
LE TESTAMENT
ET
LES SCELLÉS D’UN COLLECTIONNEUR DU XVIII0 SIÈCLE
LOUIS-JEAN GAIGNAT
La Société de l’Histoire de l’Art français a publié
déjà bien des testaments, des procès-verbaux d’appo-
sition de scellés et des inventaires, et il est tout à fait
superflu d’insister ici sur l’intérêt que présentent de
pareils documents. Pourtant, ceux qu’on voudrait
faire connaître aujourd’hui se recommandent d’une
origine assez particulière pour qu’ils soient accueillis
avec autant de curiosité et utilisé avec autant de profit
que ceux qui les ont précédés. Les actes qu’on va lire,
en effet, n’ont pas trait à un peintre, ni à un sculpteur
ni à un décorateur, comme la plupart de ceux qu’on
a mis au jour jusqu’à présent dans les recueils de la
Société : ils concernent un collectionneur, et qui
compte parmi les plus célèbres, sinon les mieux con-
nus, du xvme siècle : Louis-Jean Gaignat.
Né vers 1697, fils d’un procureur au Parlement de
Paris, d’origine nivernaise, L.-J. Gaignat fut admis
en 1738 parmi les secrétaires du Roi et devint, à par-
tir de 1741, receveur des consignations de la Chambre
des requêtes du Palais, charge qu’il exerça jusqu’à sa
mort. Veuf en premières noces d’une demoiselle
Marie-Jeanne Macé, il s’était remarié, en 1739, avec
LE TESTAMENT
ET
LES SCELLÉS D’UN COLLECTIONNEUR DU XVIII0 SIÈCLE
LOUIS-JEAN GAIGNAT
La Société de l’Histoire de l’Art français a publié
déjà bien des testaments, des procès-verbaux d’appo-
sition de scellés et des inventaires, et il est tout à fait
superflu d’insister ici sur l’intérêt que présentent de
pareils documents. Pourtant, ceux qu’on voudrait
faire connaître aujourd’hui se recommandent d’une
origine assez particulière pour qu’ils soient accueillis
avec autant de curiosité et utilisé avec autant de profit
que ceux qui les ont précédés. Les actes qu’on va lire,
en effet, n’ont pas trait à un peintre, ni à un sculpteur
ni à un décorateur, comme la plupart de ceux qu’on
a mis au jour jusqu’à présent dans les recueils de la
Société : ils concernent un collectionneur, et qui
compte parmi les plus célèbres, sinon les mieux con-
nus, du xvme siècle : Louis-Jean Gaignat.
Né vers 1697, fils d’un procureur au Parlement de
Paris, d’origine nivernaise, L.-J. Gaignat fut admis
en 1738 parmi les secrétaires du Roi et devint, à par-
tir de 1741, receveur des consignations de la Chambre
des requêtes du Palais, charge qu’il exerça jusqu’à sa
mort. Veuf en premières noces d’une demoiselle
Marie-Jeanne Macé, il s’était remarié, en 1739, avec