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en sa verte vieillesse, conservé au Musée de Nîmes
(haut. : om73, larg. : om6o), nous le montre à mi-corps,
une canne à la main, la tête aux cheveux d’argent bou-
clés dépassant un haut feutre gris à larges bords, les traits
réguliers et nobles, les yeux vifs au regard clair (peinture
prêtée à l’Exposition de David et de ses élèves en 1913,
n° 68). Malgré les transformations de l’âge, l’on reconnaît
parfaitement en cette image l’homme dessiné jadis par
Ingres en sa maturité. Barbier avait été beau. Le lieute-
nant de hussards aurait servi de modèle à Gérard, pour
la figure de Y Amour dans le tableau de Psyché, si l’on
en croit une tradition recueillie par A. Fournier-Sarlo-
vèzeL
Mme Barbier-Walbonne revit aussi en de remarquables
portraits. Deux sont entrés au Louvre par le legs de
M. le comte Hallez-Claparède, dont la femme était petite-
fille du peintre : un pastel par A. Kucharsky1 2, très
inspiré de la manière anglaise; la toile de Gérard, vers
1796, déjà étudiée ici3. D’autres images de cette gracieuse
personne doivent appartenir à ses descendants.
Il a paru utile de grouper ces renseignements autour du
nom d’un artiste, probablement justement oublié, mais
qui fut mêlé à un grand événement de l’histoire des col-
lections publiques. Pour une part prépondérante, il fut
l’auteur de la magnifique réunion de peintures flamandes
du xve au xviie siècle qui émerveillèrent tant d’artistes lors
de leur exposition dans la grande galerie du Louvre au
Muséum central et au Musée Napoléon. Il convient aussi
de savoir gré à Barbier et à Léger du soin qu’ils appor-
tèrent dans leur mission de déménageurs et de convoyeurs
de tableaux; grâce à leur véritable amour de la peinture,
maints chefs-d’œuvre ont été sauvegardés et l’on peut les
admirer encore.
1. Revue de l'Art ancien et moderne, 1906, t. XIX, p. 18.
2. Gravé dans l’article cité ci-dessus de Fournier-Sarlovèze.
3. Bulletin de la Société, 1918-1919, p. 88.
en sa verte vieillesse, conservé au Musée de Nîmes
(haut. : om73, larg. : om6o), nous le montre à mi-corps,
une canne à la main, la tête aux cheveux d’argent bou-
clés dépassant un haut feutre gris à larges bords, les traits
réguliers et nobles, les yeux vifs au regard clair (peinture
prêtée à l’Exposition de David et de ses élèves en 1913,
n° 68). Malgré les transformations de l’âge, l’on reconnaît
parfaitement en cette image l’homme dessiné jadis par
Ingres en sa maturité. Barbier avait été beau. Le lieute-
nant de hussards aurait servi de modèle à Gérard, pour
la figure de Y Amour dans le tableau de Psyché, si l’on
en croit une tradition recueillie par A. Fournier-Sarlo-
vèzeL
Mme Barbier-Walbonne revit aussi en de remarquables
portraits. Deux sont entrés au Louvre par le legs de
M. le comte Hallez-Claparède, dont la femme était petite-
fille du peintre : un pastel par A. Kucharsky1 2, très
inspiré de la manière anglaise; la toile de Gérard, vers
1796, déjà étudiée ici3. D’autres images de cette gracieuse
personne doivent appartenir à ses descendants.
Il a paru utile de grouper ces renseignements autour du
nom d’un artiste, probablement justement oublié, mais
qui fut mêlé à un grand événement de l’histoire des col-
lections publiques. Pour une part prépondérante, il fut
l’auteur de la magnifique réunion de peintures flamandes
du xve au xviie siècle qui émerveillèrent tant d’artistes lors
de leur exposition dans la grande galerie du Louvre au
Muséum central et au Musée Napoléon. Il convient aussi
de savoir gré à Barbier et à Léger du soin qu’ils appor-
tèrent dans leur mission de déménageurs et de convoyeurs
de tableaux; grâce à leur véritable amour de la peinture,
maints chefs-d’œuvre ont été sauvegardés et l’on peut les
admirer encore.
1. Revue de l'Art ancien et moderne, 1906, t. XIX, p. 18.
2. Gravé dans l’article cité ci-dessus de Fournier-Sarlovèze.
3. Bulletin de la Société, 1918-1919, p. 88.