DOI Heft:
Notes et documents
DOI Artikel:Roy, Maurice: Anet, le chateau de Diane de Poitiers: nouveaux documents sur sa construction et sa décoration
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perbe édifice est restée toujours incertaine malgré les
nombreuses investigations des érudits.' Depuis long-
temps, on déplore la disparition presque totale de
tout compte, de tout marché ', et même la pénurie de
documents était si complète qu’un savant distingué
M. A. de Montaiglon, après avoir vainement cherché,
exprimait ainsi son découragement : « Du reste, l’on
ignore et l’on ignorera probablement toujours les
noms du monde d’artistes qui ont travaillé à Anet2. »
Une telle manière de voir me paraît excessive, car
les archives publiques ou privées encore inexplorées
du milieu du xvie siècle subsistent assez nombreuses
pour ne pas perdre tout espoir d’exhumer avec le
temps quelques séries de documents précieux qui
permettront de retracer un jour, au moins dans ses
lignes essentielles, l’histoire demeurée jusqu’ici mys-
térieuse de la construction du célèbre château d’Anet.
A l’appui de mon opinion, je suis heureux d’appor-
ter aujourd’hui quelques nouveaux documents au-
thentiques, retrouvés principalement parmi les mi-
nutes de notaires parisiens.
1. J’avais pensé que des recherches parmi les anciennes
minutes du notaire d’Anet pourraient donner des résultats
intéressants. Malheureusement, après avoir exploré tout le dé-
pôt de l’étude, j’ai constaté avec regret que les actes du milieu
du xvi’ siècle n’existaient plus; seules quelques minutes de la
fin de ce siècle subsistent encore, ce sont les suivantes :
« Amyot, notaire juré demeurant à Rouvres.
« 17 juillet i58i au 10 mai 1583.
« 22 juin 1583 au 22 mai 1584.
« Les minuttes de contractz pour Robert Amyot, tabellion
juré en la ville, chastellenie et principauté d’Annet corn' le
3" jour de décembre l’an i5g3 et finissant le 3o octobre i5g6.
« Tabellionnage d’Anet, Robert Amyot, tabellion en lad.
chastellenie en la branche de Rouvres, com1 le jour de Tous-
saint i5g6 et fin1 le 20° jour de mai 1597. »
2. A. de Montaiglon, Diane de Poitiers, dans Galette des
Beaux-Arts, 1878, p. 28g et suiv., et 187g, p. i63.
perbe édifice est restée toujours incertaine malgré les
nombreuses investigations des érudits.' Depuis long-
temps, on déplore la disparition presque totale de
tout compte, de tout marché ', et même la pénurie de
documents était si complète qu’un savant distingué
M. A. de Montaiglon, après avoir vainement cherché,
exprimait ainsi son découragement : « Du reste, l’on
ignore et l’on ignorera probablement toujours les
noms du monde d’artistes qui ont travaillé à Anet2. »
Une telle manière de voir me paraît excessive, car
les archives publiques ou privées encore inexplorées
du milieu du xvie siècle subsistent assez nombreuses
pour ne pas perdre tout espoir d’exhumer avec le
temps quelques séries de documents précieux qui
permettront de retracer un jour, au moins dans ses
lignes essentielles, l’histoire demeurée jusqu’ici mys-
térieuse de la construction du célèbre château d’Anet.
A l’appui de mon opinion, je suis heureux d’appor-
ter aujourd’hui quelques nouveaux documents au-
thentiques, retrouvés principalement parmi les mi-
nutes de notaires parisiens.
1. J’avais pensé que des recherches parmi les anciennes
minutes du notaire d’Anet pourraient donner des résultats
intéressants. Malheureusement, après avoir exploré tout le dé-
pôt de l’étude, j’ai constaté avec regret que les actes du milieu
du xvi’ siècle n’existaient plus; seules quelques minutes de la
fin de ce siècle subsistent encore, ce sont les suivantes :
« Amyot, notaire juré demeurant à Rouvres.
« 17 juillet i58i au 10 mai 1583.
« 22 juin 1583 au 22 mai 1584.
« Les minuttes de contractz pour Robert Amyot, tabellion
juré en la ville, chastellenie et principauté d’Annet corn' le
3" jour de décembre l’an i5g3 et finissant le 3o octobre i5g6.
« Tabellionnage d’Anet, Robert Amyot, tabellion en lad.
chastellenie en la branche de Rouvres, com1 le jour de Tous-
saint i5g6 et fin1 le 20° jour de mai 1597. »
2. A. de Montaiglon, Diane de Poitiers, dans Galette des
Beaux-Arts, 1878, p. 28g et suiv., et 187g, p. i63.