Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

DOI Heft:
Notes et documents
DOI Artikel:
Roy, Maurice: Anet, le chateau de Diane de Poitiers: nouveaux documents sur sa construction et sa décoration
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0139

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
25

dinal du Bellay, son protecteur, dut le présenter à
Diane de Poitiers qui, peu satisfaite de son premier
maître d’œuvres, lui confia presque aussitôtl’exécution
des projets qu’elle méditait depuis longtemps. D’ail-
leurs, du début des grands travaux d’Anet datent les
premières faveurs de Philibert de Lorme, il est nommé
le 3 février 1544 (anc. st.) maître architecte et conduc-
teur général des ouvrages et fortifications de Bretagne
et prend le titre d’ « architecteur de Mgr le Daul-
phin1 ». Il habitait Paris depuis plusieurs années; un
bail du 28 mars 1545 (anc. st.), par lequel nous lui
voyons louer une maison rue des Juifs, le mentionne
comme demeurant déjà dans cette ville2.

Mais à l’arrivée de Philibert de Lorme le corps
principal du nouveau château, comprenant les façades
du fond de la cour et des jardins, était élevé, en par-
tie tout au moins. Le grand architecte conçut alors
l’application d’un plan d’ensemble; il le dévoile for-
mellement en parlant de la trompe du cabinet du roi
qui se trouvait extérieurement au coin de la façade
donnant sur les jardins : « Craignant les vieilles mu-
railles que je trouvais faictes et ne sçachant comme
elles étoient fondées, je me contentay de faire telles
trompes et saillies de voûtes avec une médiocrité de
peur de honte et de dommage. Toutefois, en faisant
faire un cryptoportique par le dessous, je remediay
non seulement à cela, mais aussi a tout le vieil corps
d’hostel qui estoit très mal fondé. La contraincte y
estoit, ajoute-t-il, pour n’avoir espace au lieu pour

1. Bail par Claude de Burbenon, du 4 février 1547 (n- st0>
d’une maison rue des Juifs, pour trois années à partir du
21 mars 1546 (n. st.). Minute de J. Trouvé.

2. Voy. notre Mémoire sur le sculpteur Pierre Bontemps,
dans Mém. de la Soc. des Antiquaires de France, t. LXX,
p. 272.
 
Annotationen