Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

DOI Artikel:
Tessier, André: Quelques portraits de musiciens français du XVIIe siècle
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0273

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 247 —

et ma fille, qui en est le dernier rejetton, n’aura-t-elle de con-
solation que dans mon cœur, moi, pauvre vieille femme âgée
de 73 ans, et qui bien-tôt peut-être va la quitter. Enfin, Mon-
sieur, j’espère en votre bon esprit et en votre bon cœur. La
veuve et l’orpheline attendent de vous une réponse bienveil-
lante. Je vous salue avec toute la considération que vous mé-
ritez.

de Frey, v” Couperin.

Le dossier contient ensuite copie de la réponse de
Jeanron, annonçant qu’il n’a jamais entendu parler de
l’affaire, mais qu’il se fait rendre compte, et demandant,
pour gagner du temps, quel prix la veuve demande de
ses deux tableaux.

Une note, qui paraît être de la main du conservateur
des peintures, Villot, donne le résultat d’un examen des
portraits. Celui « de François Couperin, avec sa fille », a
besoin d’être rentoilé et réparé, l’autre seulement d’être
nettoyé et reverni. Tous deux seront bien placés à Ver-
sailles. Villot conteste les deux attributions d’auteurs, et,
pour éclairer la religion de son directeur, il ne juge pas
superflu de lui déclarer que « Couperin et Rameau ont
été les deux musiciens français les plus célèbres sous les
règnes de Louis XIV et de Louis XV » !

La veuve Couperin répond le 4 décembre 1848. Elle
demande une estimation, mais en même temps, comme
elle a peur de manquer l’affaire, elle se risque à pronon-
cer un chiffre :

Anciennement, plusieurs peintres estimés les ont trouvés
beaux; ils disoient du Rigaud, non seulement c’est un Rigaud,
mais c’est un beau Rigaud. J’étois loin, à cette époque, de
penser qu’ils ne resteroient pas sous le toit de la famille; ainsi
personne de nous n’eu l’idée de l’estimation... J’étois en pour
parler avec M. de Cayeux, qui m’en donnoit 5oo francs. Cette
offre nous paroissoit très minime. Nous ne nous étions pas
encore décidé lors des événements du 24 février...

Villot, le 5 décembre, requis de donner son avis sur ce
prix, répond à Jeanron que les tableaux n’iraient certai-
nement pas à 5oo francs en vente publique, et que c’est
 
Annotationen