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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

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Tessier, André: Quelques portraits de musiciens français du XVIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0278

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— 252 —

mais il est plus jeune et moins gros dans le tableau de
Londres. Les deux autres flûtistes de ce tableau se res-
semblent comme des frères, et cette circonstance semblait
devoir permettre de les identifier. Malheureusement, à
cette époque, il existe deux groupes fraternels de virtuoses
de la flûte, les frères Piesche et les frères Hotteterre.

Dans le portrait de Marin Marais tout jeune qu’expose
le Musée de Blois1, le personnage est identifié par une
feuille de musique déposée sur le tabouret où il repose
sa basse de viole. Sur cette feuille, au-dessus des notes
musicales, on lit le titre : Prélude de M. Marais. Cette
circonstance ne semblerait pas décisive, le modèle pou-
vant être quelque amateur de viole, élève de Marais. Mais
la comparaison avec les autres portraits du célèbre vio-
liste paraît concluante. A des âges très différents, nous
voyons le même homme. Ces autres portraits sont l’es-
tampe en manière noire exécutée par Bouys lui-même,
d’après le portrait qu’il avait peint de Marais, et la mé-
daille de bronze fondue aux frais de Titon du Tillet, et
reproduite en gravure dans son Parnasse françois. Le ta-
bleau de Blois a son pendant, le portrait d’une femme en
prétentieux habit mythologique, accompagnée d’un en-
fant2. Même facture, même cadre, mêmes mesures, même
provenance : le don déjà ancien d’un M. Nuret. Ce por-
trait représente sans doute la femme de Marais, Catherine
d’Amicourt, et leur premier enfant, bien qu’au catalogue
du Musée il soit très fantaisistement intitulé : la Prin-
cesse palatine, à laquelle il ne ressemble point. L’un des
deux tableaux, le portrait de Marais lui-même, est signé
sur une base de colonne, à droite, en bas. Signature qui
a échappé à l’auteur du catalogue, et qui est, à la vérité,
très mal lisible et incomplète : I DE S IE... Les deux
dernières lettres manquent, mais il n’y a point de doute
qu’il faille lire : Jean de Saint-Jean, et ces deux portraits,
de petite taille et d’une facture assez agréable, ont l’inté-
rêt de se présenter à nous comme des œuvres d’un peintre
rare, Jean Dieu, dit de Saint-Jean, que le Mercure cé-

1. N* 233 du catalogue (ancien 226).

2. N” 97 du catalogue (ancien 119).
 
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