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La chronique des arts et de la curiosité — 1866

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Nr. 160 (25 novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26565#0278
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270

LA CHRONIQUE DES ARTS

préfecture de la Seine. M. Michaux, chef au
cabinet du Préfet, et dont tous les artistes appré-
cient l’activité sérieuse et affable, vient d’être
nommé chef d’une section qui centralise les
grands travaux d’architecture, les Beaux-Arts et
les Fêtes. La proposition et la surveillance des
travaux d’art commandés par la ville, et qui attei-
gnent le budget d’un état de troisième ordre, ne
peuvent que gagner à cette réunion, et il serait
désirable que cette mesure fût imitée dans plus
d’un ministère.

*** A l’occasion de l’Exposition universelle qui
doit avoir lieu en 1867, MM. les exposants sont
prévenus que LL. MM. l’Empereur et l’Impéra-
trice, voulant se réserver d’avance une entière
liberté de choix, refuseront d’acquérir tous les
objets qui auront été marqués à leur chiffre sans
leur consentement.

*** La triste nouvelle qu’a ébruitée le Figaro
n’est que trop vraie : la santé de plus en plus
troublée de M. Ch. M., le puissant et original
aquafortiste, a obligé les amis qui veillaient sur
lui à le faire transporter à Charenton. C’est, du
reste, plutôt un repos qu’un traitement qu’on lui
impose, et l’on a tout lieu d’espérer qu’il pourra
continuer a se livrer à ses travaux. Par un mys-
térieux phénomène, lorsqu’il aborde une nouvelle
planche, il la traite avec plus d’éclat et de re-
cherche que jamais.

*** Le musée du Louvre vient de recevoir d'un
amateur parisien, M. G. Callou, le don d’un ta-
bleau de l’école anglaise, signé G. Ferguson,
1610. C’est une composition de nature morte, un
coq et des oiseaux posés ou suspendus sur une
table. Il est en hauteur et peint avec beaucoup
de sûreté. C’est à tous les titres une circonstance
heureuse pour le Louvre, dont on sait la déplo-
rable indigence en échantillons de l’école anglaise.

*** A une époque où l’on ne parle que de fusils
Chassepot et de garde nationale mobile, personne
ne s’étonnera d’apprendre que le salon d’un palais
épiscopal va se transformer en un musée mili-
taire. Aussi est-ce à titre de simple nouvelle que
nous annonçons que l’ornementation du salon
principal du palais archiépiscopal de Bordeaux
contiendra : la Bataille de Solferino, par M. De-
caen ; la Prise cle Puehla, par M. Janet-Lange;
la Bataille de Magenta, par M. de Neufville, et
la Prise de Sébastopol, par M. Armand Dumaresq.
Bientôt, il n’en faut pas désespérer, nous verrons
les murs de nos vieilles basiliques étaler à nos
yeux les pages les plus terribles de notre épopée
militaire.

*** La ville de Liège a décidé d’élever à la

mémoire de Charlemagne un monument en bronze
dont l’exécution a été confiée au sculpteur Jehotte.

Le modèle représente la statue équestre du
chef des Carlovingiens, dressée sur un piédestal
de pierre, autour duquel règne une série de bas-
reliefs figurant les rois de cette race. L’artiste,
dans sa composition, a plutôt cherché à retracer
l’auteur des Capitulaires que le vainqueur des
Saxons.

|

Un concours a été ouvert à l’Institut pour
l’exécution d’un modèle de monument à ériger
à Alger, en souvenir de la visite faite par l’Em-
pereur pendant l’année 1865.

Ce concours vient d’être terminé, et c’est le
projet présenté par M. F. Dutert qui a été choisi
par l’Institut.

L’esquisse à l’encre de Chine de M. Dutert est
une colonne surmontée d’un cône couronné par
un aigle aux ailes éployées. Au centre du fût est
une inscription rappelant la date du voyage de
l’Empereur.

Le socle ou soubassement du monument est en
forme de péristyle; sur la face principale on lit :
Conslantine, Alger, Oran, et au bas de l’esquisse:
Ense et aratro.

*** La galerie nationale de Londres vient de
s’enrichir de cinq nouveaux tableaux. Deux, qui
ont appartenu à sir Eastlake, sont de l’école de
Melozzo da Forli, sinon de ce maître lui-même.
Ils représentent des sujets allégoriques, la Mu-
sique et la Rhétorique. Le troisième est le portrait
en buste d’une dame, par Piero délia Francesca.
Le quatrième est un tableau de Lippo Dalmasio,
acheté par sir C. Eastlake du signor Gualandi,
de Bologne, 400 1. st. Le sujet est la Vierge et
Venfant Jésus, représentés avec une auréole
circulaire d’or et entourés de six anges. La plus
importanle acquisition est un grand tableau de
Rembrandt : Le Christ bénissant les petits en-
fants. Ce tableau vient de la galerie Schonbein,
de Vienne, après avoir passé par la galerie de
M. Suermondt, et a coûté 7,000 1. st.

*** Le célèbre sculpteur vénitien Pietro Zan-
domeneghi vient de mourir à Venise. Zandome-
neghi, né en 1806, laisse un grand nombre d’ou-
vrages remarquables.

Nous trouvons ce qui suit dans un rapport
sur la bibliothèque de l’Université de Cambridge:
Tous les ouvrages qui sont venus enrichir la bi-
bliothèque pendant l’année 1865 ont été enre-
gistrés et catalogués. En voici le résultat : le
nombre de livres et de brochures adressés à la
bibliothèque d’après les Copyright Acts (ce qui
répond à peu près à notre dépôt légal) est de
4,013; celui des périodiques, 2,529. D’autres
 
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