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La chronique des arts et de la curiosité — 1866

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Nr. 161 (2 décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26565#0284
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276

LA CHRONIQUE DES ARTS

éloquence à (laquelle nous n’avons rien à ajouter.

« Maintenant, si avec les acquisitions de l’État,
du Musée, des particuliers, nous additionnons
les achats de la Société des Amis des Arts, dont
nous vous parlerons tout à l’heure, nous arri-
vons à un chiffre total de 266,000 fr., qui laisse
si loin derrière lui les résultats obtenus dans
d’autres villes que, par modestie, nous n’avons
pas à établir de comparaison. Seulement nous
consignons ici ce chiffre avec bonheur, car, s’il
prouve que notre contrée est une des plus riches
de la France, il dit aussi que ses habitants savent
faire leur large part aux jouissances artistiques.

«• Abordons maintenant le compte rendu spé-
cial des opérations de la Société des Amis des
Arts.

« L’Administration municipale en décidant
qu’une Exposition aurait lieu à Lille, en 1866,
chargeait la Commission de l’Exposition d’orga-
niser une Société des Amis des Arts, dont toutes
les ressources devraient être consacrées à des
acquisitions. Nous devons tout d’abord remer-
cier la municipalité des avantages considérables
qu’elle nous permettait d’offrir à nos souscrip-
teurs. Dans la plupart des villes de province, les
frais de l’Exposition sont à la charge de la So-
ciété, et la ville n’intervient que par l’allocation
d’un subside. Ici au contraire, la ville à tout
pris à sa charge, constructions des galeries,
transport des œuvres d’art, surveillance, frais de
correspondance; c’est ainsi que la Société des
Amis des Arts dégagée de toutes les dépenses
relatives à l’Exposition, a pu consacrer à des
acquisitions pour sa loterie une somme supé-
rieure aux acquisitions totales de beaucoup de
villes d’une importance au moins égale à celle
de la ville de Lille. Mais si l’Administration a
été généreuse vis-à-vis de la Société, nous de-
vons dire que l’empressement public a répondu à
l’appel de la municipalité; grâce aux soins in-
cessants des membres de la Commission, aux
démarches des jeunes gens qui ont bien voulu
nous prêter leur concours, les souscriptions ont
presque atteint le chiffre magnifique de 50,000 fr.,
les villes de l’arrondissement se sont associées à
notre œuvre, et Roubaix, Armentières, Tour-
coing, nous ont apporté une part de souscrip-
tions proportionnellement importante.

« Les acquisitions de la Société pour la loterie,
comprennent : 74 tableaux, formant 72 lots;
4 dessins et aquarelles, formant 4 lots; 5 objets
de sculpture, formant 4 lots; 24 albums d’eaux-
fortes, formant 24 lots; et 1 carton de photogra-
phies, formant 1 lot : ensemble, 105 lots;

« Dont la valeur moyenne de 500 fr. environ
s’élève à 650 pour les 72 lots qui consistent en
tableaux, dessins ou aquarelles.

« L’Exposition que nousavons organisée avant
le tirage dans la salle voisine dit mieux que ne
pourraient le faire toutes nos affirmations la va-
leur artistique des œuvres sur lesquelles le jury
d’acquisition a porté son choix.

« Dans la liste des tableaux acquis, vous trou-
verez parmi les peintres de genre, Accard, An-
tigna, Brion, Brown, Eug. Feyen, Dussart, Hue,
Ilillemacker, Giraud, Gide, Guérard, Leleux
(Armand), Massé, Meynier, etc., etc.

« Parmi les'pavsagistes, Appian, Breton (Émile),
Brendel, Chintreuil, Harpignies, Flandrin, Groi-
sellier, d’Alheim, Faxon, Mouchot, Lansyer et la
plupart pour des œuvres d’une importance ca-
pitale. Yous constaterez aussi avec plaisir, Mes-
sieurs, que dans les œuvres choisies pour leur
mérite, figurent les noms de MM. Brochard,
Breton (Émile), Biebuyck, Cellier, Degand, Den-
neulin, Lobbedez, Harpignies, Petit, tous artistes
appartenant au Nord de la France.

« Maintenant, Messieurs, un dernier mot:
vous venez par un élan magnifique d’assurer à
la ville de Lille le premier rang parmi les villes
de France qui se font une gloire d’honorer les
Arts, aussi ne serait-ce pas sans regret que nous
verrions se dissoudre une association qui a
donné de si brillants résultats. Mais si nous ne
pouvons, dès aujourd’hui, assurer une existence
permanente à la Société des Amis des Arts, per-
mettez-nous d’espérer que nous vous trouverons
tous prêts à renouveler, quand il le faudra, nos
efforts collectifs. On parle sans cesse de proté-
ger les arts. — Le protecteur le plus puissant
aujourd’hui, Messieurs, c’est : tout le monde.

« L’un des Secrétaires,

« FIoudoy. »

EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867.

Le ministre d’État, vice-président de la Com-
mission impériale.

Yu l’arrêté du vice-président de la Commis-
sion impériale en date du 12 mai 1866, qui règle
l’admission des œuvres d’art et institue le jury
d’admission ;

Yu le décret impérial du 10 novembre 1866
qui modifie la constitution du jury d’admis-
sion ;

Yu l’avis inséré au Moniteur du 11 novembre
1866 annonçant l’ouverture du scrutin, au palais
du Louvre, les 15 et 16 novembre;

Vu le procès-verbal du dépouillement du scru-
tin pour l’élection des deux tiers du jury d’ad-
mission des œuvres d’art, qui a eu lieu au Louvre
le 16 novembre 1866, en présence de M. le
 
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