DOI Heft:
Nr. 10 (6 Mars)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.26662#0045
CHRONIQUE DES ARTS.
39
Sarte, 5,100 fr. Tolal de cette vacation :
189,315 fr.
*
* *
M. Millet, statuaire, a été nommé profes-
seur de sculpture à l’école de la rue de l’É-
cole-de-Médecine.
*
* *
Un morceau de fer, détaché du beffroi
de Gand et tombé dans la rue Saint-Jean,
a mis en évidence le mauvais état de cet
édifice, et aujourd’hui on se demande si on
va l’abattre ou essayer de le restaurer.
*
* *
Les deux bustes d’Alfred de Vigny, com-
mandés à MM. Etex et Guitton, ont été li-
vrés ces jours-ci.
L’un se trouve déjà au musée de Ver-
sailles, l’autre est destiné au foyer de la
Comédie-Française.
*
* *
Le bureau de la Société impériale et cen-
trale des architectes est ainsi composé pour
l’année 1870, savoir :
MM. Lefuel (Hector) C #, président.
Bailly O #, Lecjueux #, vice-présidents.
Bouchet (Jules), secrétaire principal.
Cernesson, secrétaire adjoint.
Fanost, archiviste.
Hénard #, trésorier.
Censeurs :
MM. Bal tard (Victor) O #, Hermant
Uchard #.
*
* *
M. Robinson, attaché autrefois à la direction
du musée de South-Kensington, et auteur de
catalogues précieux de tableaux et de des-
sins anciens, achève en ce moment un vo-
lume qui contiendra la mention et la des-
cription de tous les dessins connus de Michel-
Ange et de Raphaël. Nous n’avons pas besoin
d’insister sur l’intérêt d’un pareil travail. En
maintes circonstances, les dessins de ces
grands maîtres nous ont conservé la pre-
mière pensée ou le carton de travaux déco-
ratifs aujourd’hui disparus. M. Robinson,
entre autres détails, donne le filigrane d )
tous les papiers sur lesquels sont exécutés
les dessins qu’il a pu étudier.
*
* *
Une note manuscrite, conservée sur un
exemplaire du Salon de 1763, lisons-nous
dans la dernière livraison de VIntermédiaire
des chercheurs et curieux, nous apprend que
le n° 30 de cette exposition fut retiré du
Salon sur la plainte de l’archevêque de Pa-
ris. En cherchant au livret, on trouve; sous
le n° 30 et au nom de Vieil : « Une femme
qui arrose un pot de fleurs, » et une note
nous apprend encore que ce sujet était traité
dans le goût et le costume antiques. Les œu-
vres connues de Vieil expliquent-elles cet acte
de rigueur? Ne pourrait-on pasretrouver dans
les greniers, ou dans les inventaires des Mu-
sées, le tableau qui attira sur lui les foudres
de l’Église ?
*
* «
Notre compatriote A. Legros, fixé depuis
plusieurs années en Angleterre, enverra à
la prochaine exhibition de la Royal-Academy
une Barricade dont notre correspondant de
Londres a déjà parlé dans la. Chronique,
deux Prêtres au lutrin, et une figure
(VHomme âgé, agenouillé, en prière. Ce der-
nier tableau est, par la sévérité du dessin et
la force du ton, un des plus beaux morceaux
qu’ait peints M. A. Legros. Il est regrettable
que ce ne soit pas notre Salon parisien qui
en ait l’étrenne.
H4
* *
Nous annoncions, il y a quelques mois,
qu’un marchand d’estampes, M. Holloway
fils, de Londres, avait acheté de M. Brac-
quemond le grave et beau portrait que
celui-ci avait fait d’après lui-même et qui
commença, au Salon de 1852, sa réputation
d’artiste. M. Rajon vient d’exécuter d’après
ce dessin, qu’il avait étudié à Londres, une
eau-forte vraiment remarquable.
*
* *
M. A. Bartholdi enverra au prochain Salon
un groupe d’une allure très-vivante et d’un
sentiment élevé. C’est Vercingétorix à cheval,
appelant les Gaulois à la défense du sol
sacré de la patrie et franchissant un buisson
de chêne au pied duquel est étendu le ca-
davre d’un Romain.
îjC
M. Maurice Richard, ministre des Beaux-
Arts , a définitivement pris possession de
Fhôtel de l’ambassade autrichienne.
Le Directeur : ÉMILE GAL1CHON,
BIBLIOGRAPHIE.
JOURNAUX.
Moniteur, 28 février 1870. — Le Ministère
des Beaux-Arts, par M. Charles Garnier. —
Article très-important dans lequel M. Charles
Garnier demande que le mode, le nombre
et l’importance des attributions du Minis-
tère des Beaux-Arts soient augmentés ou
modifiés pour constituer un ministère du-
rable. En conséquence, il exprime le désir
que les haras rentrent dans les attributions
du Ministère de l’Agricülture ; mais que par
contre les belles-lettres , filles , comme les
beaux-arts, de l’imagination, dépendent du
Ministère, ainsi que les musées, les bibliothè-
ques, les diverses sections des bâtiments ci-
vils, édifices diocésains et monuments histo-
riques.
Revue des Deux Mondes, 1er mars 1870. —
La Madone de Pérouse au Louvre, par
M. L. Vitet. — Après avoir exprimé, dans
ce beau style que chacun connaît, les beau-
tés de la Madone de Pérouse et exposé les
raisons qui militent en faveur de cette ac-
quisition considérable, M. Vitet termine son
article par des considérations générales sur
la nécessité d.e restituer à l’État les musées
placés dans l’attribution de la liste civile.
11 discute cette question importante avec
une autorité telle que nous ne saurions trop
engager nos lecteurs à lire cet article, dont
nous reproduisons la conclusion : « Il faut
| en convenir, si la France veut que les gran-
des collections d’art soient maintenues à la
hauteur des principaux musées de l’Europe,
presque tous aujourd’hui si largement do-
tés, tandis que les nôtres végètent sous de
misérables allocations, ce n’est pas un sup-
plément de liste civile que ses mandataires
devront voter. Rendre plus abondante une
source qui se gouverne ainsi, ce ne serait
pas féconder le domaine de l’art, ce serait
l’exposer aux brusques alternatives de vo-
lontés changeantes , plus instables que les
saisons. Nous ne voyons qu’un moyen d’as-
surer à nos collections la splendeur que
notre patriotisme ne cesse d’envier pour
elles , c’est que le souverain , qui vient de
faire en politique de l’abnégation bien en-
tendue et d’accroître ses forces, en dimi-
nuant ses attributions, pendant qu’il est en
train , fasse pour l’esthétique un sacrifice
analogue, dont il recueillerait au centuple
les fruits. Que la couronne se décharge de
ce fardeau des musées; qu’elle renonce à
un droit qui, pour être dignement exercé,
lui deviendrait onéreux; que le pays, rentré
en possession de ses collections, les entoure
de garanties et les développe avec discerne-
ment et largesse : il y aurait là plus qu’un
progrès pour nos arts et pour nos artistes,
nous y verrions comme un heureux prélude
d’un nouvel avenir , d’une transformation
intellectuelle du pays. »
Le Centre Gauche, 28 février. — Les Mo-
numents historiques, par M. Viollet-le-Duc.
— L’éminent architecte , après avoir com-
paré l’administration des bâtiments civils à
celle des monuments historiques et montré
que dans la première les frais de direction
absorbent 12 fr. 80 c. p. 100 quand les frais
de direction de la seconde ne s’élèvent qu’à
10 p. 100 , demande le développement de
l’administration des monuments historiques,
dans le service de laquelle on devrait faire
rentrer un certain nombre d’édifices qui
dépendent de ces attributions.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
VENTE DES COLLECTIONS
DE SAN DONATO.
Vacation du samedi 26 février 1870.
133. Vernet (Joseph). Marine. Port de mer.
4,800 fr. — M. Pillet-Will.
132.- Marine. Coup de vent. 4,000 fr. —
M. Pillet-Will.
130. Rorert (Hubert). Villa italienne. 2,500 fr. -
Duc de Trévise.
131. - Le Moulin de Charenton. 4,700 fr. —
Duc de Trévise.
102. Boucher (François). La Peinture; allégorie.
5.000 fr.
103. -—- La Sculpture; allégorie. 5,500 fr.
104. -La Poésie; allégorie. 7,100 fr.
105. —- La Musique; allégorie. 6,600 fr.
95. - La Toilette de Vénus. 23,000 fr.
96. - Vénus et l'Amour. 10,200 fr. — Lord
Dudley.
97. -Le Printemps des Amours. 8,100 fr.
98. - L’Automne des Amours. 8,400 fr.
99. -Bacchante en délire. 12,000 fr.
100. -Nymphe cueillant des fleurs. 6,100 fr.
101. -Jeune Fille implorant l'Amour. 50,000 fr.
126. Schall. La Nichée d’Amours. 8,600 fr.
127. - La Pipée des Amours. 6,700 fr.
128. - Les Ruches aux Amours. 8,000 fr.
129. - L’Attaque des Amours. 6,000 fr.
106. Fragonard (Honoré). La Fontaine d’Amour.
31,500 fr. — Lord Lyons.„
116. Greuze (Jean-Baptiste*). L’Enfant à la pomme.
31.000 fr.
117. -- L'Écouteuse. 31,500 fr.
121. -Malice. 20,100 fr. — Comte de Stackel-
berg.
115. -L'Effroi, 11,200 fr.
119. -- Le Petit paysan. 16,000 fr.
111. -Bacchante. 58,000 fr. — M. Durlacher.
112. - La petite Fille au chien. 89,000 fr. —
M. Rutter.
113. -Le Matin. 77,000 fr. — M. Philips.
122. -Rêveuse. 29,000 fr. — M. Philips.
114. - L’Étude. 20,000 fr. — M. Agnew.
Il0.-Le Favori. 60,000 fr. — M. Rutter.
107. -Les Œufs cassés. 126,000 fr. — Marquis
d’Hertford.
108. -Le Geste napolitain. 53,000 fr. — M. Phi-
lips.
109. - Flore. 18,000 fr. — M. Brooxs.
118. -- Bacchante à l’amphore. 17,500 fr. —
M. Durlacher.
120. - Pudeur. 13,700 fr. — Duc Fernand-
Nunez.
123. -La Volupté. 3,100 fr. — Lord Dudley.
125.-La Suppliante. 10,200 fr.
124. -L’Espagnole. 6,300 fr.
MARBRES.
134. Clesinger. Bacchante couchée. 13,500 fr.
135. Debay. Le premier Berceau. 18,000 fr.
136. Pradier. Satyre et Bacchante. 10,300 fr. —
Lord Hertford.
137. Le Chesne (de Caen).' Combat et Frayeur.
8.000 fr. — M. Meyers.
138. -Victoire et Reconnaissance. 10,000 fr. —
M. Meyers.
139. Canova. Jeune Fille à la levrette. 5,100 fr.
140. Cambi. L'Enfant au coquillage. 2,100 fr.
141. Romanelli. L’Enfant à l’oiseau. 3,600 fr.
142. Santarelli. La Prière. 4,100 fr.
143. De Fauveau (Mlle). Sainte Élisabeth de Hon-
grie. 1,700 fr.
144. J. Golt. Une Levrette couchée allaitant ses
ses petits. 1,500 fr. — M. Agnew.
Total des tableaux, 942,300 fr.
Total des sculptures, 77,900 fr.
Total de la troisième vacation, 1,020,200 fr.
VENTES PROCHAINES.
Il vient de paraître à la librairie Tross, 5,
rue Neuve-des-Petits-Champs, à Paris.
CATALOGUE d’üNE COLLECTION DE LIVRES EN PARTIE
EN ANCIENNES RELIURES AUX ARMES.
Ouvrages à figures. — Architecture. —
Nombreux écrits sur les ordres de chevalerie
et les décorations.
Dont la vente se fera le mardi 15 mars et
les quatre jours suivants, à la maison Syl-
vestre, rue des Bons-Enfants, n° 28.
Par le ministère de Me Delbergue-Gormont,
commissaire-priseur, rue de Provence, n° 8.
Volumes ayant appartenu à François Ier,
Diane de France. — Henry III, etc — Heures
manuscrites et imprimées sur vélin. — Ma-
nière de traicter les playes, par Amb. Paré,
1552. — Galeries du Palais-Royal, par Cou-
ché ; — du Luxembourg; — de Vienne, —
Don Quixote, Ibarra, 4 vol. in-Zt, avec double
suite de fig., rel. en maroq. — Costumes et
modes. — Un vol. avec six cartes d’Androuet
du Cerceau, en anc. rel. — Cuvilliès archit.
bavar,, rel. en maroq. — Mionnet, mé-
dailles , 18 vol., bel exempl. — Ronsard,
5 vol. in-12, bel exempl. rel. en maroq. —
Racine, Esther et Athalie. Éditions origin.
in-Zj, beaux exempl. rel. en maroq. — Me-
liadus, 1532, in-fol. goth. Bel exempl. rel.
en mar. doubl. de mar. par Bauzonnet. —
Voyages rares en Terre Sainte. —Livres con-
cern. la Champagne, la Picardie, la Nor-
mandie, — Une collection de 150 pièces de
théâtre , etc., manuscrites , en partie origi-
naux, dont un autographe du célèbre LeSage,
60 pages, etc.
TABLEAU
DBS
VENTES DE LA SEMAINE.
Dimauclie 6 mars.
A l’hôtel Drouot.
Exposition publique (salles n0 8 et 9) de ta-
bleaux modernes. Collection Edwards.
- (salle n° 6) de médailles, monnaies et
livres.
-- (salle n° 1) d’objets d’art.
-(salle n° 4) de tableaux.
- (salle n° 3) d’objets de la Chine.
26, boulevard des Italiens.
Exposition particulière des aquarelles, minia-
tures et pastels de la collection de San
Donato.
Lundi 7.
A l’hôtel Drouot.
Vente (salles n° 8 et 9) de tableaux modernes.
Collection Edwards. Me Escribe, c.-p.;
M. Haro, exp.
Exposition publique (salle n° 2) d’objets d’art
et de curiosité.
Vente (salle n°#6) de médailles et monnaies.
Me Delbergue-Cormont, c.-p.; M. Hoff-
mann, exp.
- (salle n° 1) d’objets d’art.
- (salle n° 4) de tableaux. Mn Boussaton,
c.-p.; M. Martin, exp.
- (salle n° 3) d’objets de la Chine. Me Ch.
Pillet, c.-p.; M. Ch. Mannheim, exp.
28, rue des Bons-Enfants.
Vente de livres anciens et modernes. M1' Del-
bergue-Cormont, c.-p.; M. Labitte, exp.
26, boulevard des Italiens.
Exposition publique des aquarelles, miniatures
et pastels de la collection de San Do-
nato.
Mardi 8.
A l’Iiôtel Drouot.
Vente (salle n° 2) d’objets d’art et de curio-
sité. Me Ch. Pillet,c.-p.; M. Ch. Mann-
heim, exp.
Fin de la vente de médailles et monnaies
(salle n° 6).
Suite de la vente d’objets d’art (salle n° 1).
Vente (salle n° 4) d’estampes anciennes et mo-
mçdernes. MeDelbergue-Cormont, c.-p.;
M. Vignières, exp.
- (salle n° 4) de tableaux, aquarelles,
meubles d’art. Me Appert, c.-p.; M. Op-
penheim, exp.
-- (salle n° 6) de médailles. MB Delbergue-
Cormont, c.-p.; M. Hoffmann, exp.
26, boulevard des Italiens.
Vente des aquarelles, miniatures et pastels de
la collection de San Donato. M,! Ch.
Pillet, c.-p.; M. F. Petit, exp.
Mercredi 9.
A l’hôtel Drouot.
Fin de la vente d’objets d’art (salle n° 2).
Fin de la vente d’objets d’art (salle n° 1).
Suite de la vente d’estampes (salle n° 4).
26, boulevard des Italiens.
Suite de la vente San Donato. Aquarelles, mi-
niatures, pastels.
Jeudi 10.
A l’hôtel Drouot.
Exposition particulière (salle n° 8) de tableaux
anciens.
Fin de la vente d’estampes (salle n° 4).
26, boulevard des Italiens.
Fin de la vente des aquarelles, miniatures et
pastels de la galerie San Donato.
Veudredi11.
A l’hôtel Drouot.
Exposition publique (salle ii° 8) de tableaux
anciens.
Samedi 12.
A l'hôtel Drouot.
Exposition particulière (salle ii° 1) de tableaux
et curiosités.
Vente (salle n0 8) de tableaux anciens. Me Ch.
Pillet, c.-p.; M. Febvre, exp.
Peur tous les articles et faits non signés
Ach. Gleizes.
39
Sarte, 5,100 fr. Tolal de cette vacation :
189,315 fr.
*
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M. Millet, statuaire, a été nommé profes-
seur de sculpture à l’école de la rue de l’É-
cole-de-Médecine.
*
* *
Un morceau de fer, détaché du beffroi
de Gand et tombé dans la rue Saint-Jean,
a mis en évidence le mauvais état de cet
édifice, et aujourd’hui on se demande si on
va l’abattre ou essayer de le restaurer.
*
* *
Les deux bustes d’Alfred de Vigny, com-
mandés à MM. Etex et Guitton, ont été li-
vrés ces jours-ci.
L’un se trouve déjà au musée de Ver-
sailles, l’autre est destiné au foyer de la
Comédie-Française.
*
* *
Le bureau de la Société impériale et cen-
trale des architectes est ainsi composé pour
l’année 1870, savoir :
MM. Lefuel (Hector) C #, président.
Bailly O #, Lecjueux #, vice-présidents.
Bouchet (Jules), secrétaire principal.
Cernesson, secrétaire adjoint.
Fanost, archiviste.
Hénard #, trésorier.
Censeurs :
MM. Bal tard (Victor) O #, Hermant
Uchard #.
*
* *
M. Robinson, attaché autrefois à la direction
du musée de South-Kensington, et auteur de
catalogues précieux de tableaux et de des-
sins anciens, achève en ce moment un vo-
lume qui contiendra la mention et la des-
cription de tous les dessins connus de Michel-
Ange et de Raphaël. Nous n’avons pas besoin
d’insister sur l’intérêt d’un pareil travail. En
maintes circonstances, les dessins de ces
grands maîtres nous ont conservé la pre-
mière pensée ou le carton de travaux déco-
ratifs aujourd’hui disparus. M. Robinson,
entre autres détails, donne le filigrane d )
tous les papiers sur lesquels sont exécutés
les dessins qu’il a pu étudier.
*
* *
Une note manuscrite, conservée sur un
exemplaire du Salon de 1763, lisons-nous
dans la dernière livraison de VIntermédiaire
des chercheurs et curieux, nous apprend que
le n° 30 de cette exposition fut retiré du
Salon sur la plainte de l’archevêque de Pa-
ris. En cherchant au livret, on trouve; sous
le n° 30 et au nom de Vieil : « Une femme
qui arrose un pot de fleurs, » et une note
nous apprend encore que ce sujet était traité
dans le goût et le costume antiques. Les œu-
vres connues de Vieil expliquent-elles cet acte
de rigueur? Ne pourrait-on pasretrouver dans
les greniers, ou dans les inventaires des Mu-
sées, le tableau qui attira sur lui les foudres
de l’Église ?
*
* «
Notre compatriote A. Legros, fixé depuis
plusieurs années en Angleterre, enverra à
la prochaine exhibition de la Royal-Academy
une Barricade dont notre correspondant de
Londres a déjà parlé dans la. Chronique,
deux Prêtres au lutrin, et une figure
(VHomme âgé, agenouillé, en prière. Ce der-
nier tableau est, par la sévérité du dessin et
la force du ton, un des plus beaux morceaux
qu’ait peints M. A. Legros. Il est regrettable
que ce ne soit pas notre Salon parisien qui
en ait l’étrenne.
H4
* *
Nous annoncions, il y a quelques mois,
qu’un marchand d’estampes, M. Holloway
fils, de Londres, avait acheté de M. Brac-
quemond le grave et beau portrait que
celui-ci avait fait d’après lui-même et qui
commença, au Salon de 1852, sa réputation
d’artiste. M. Rajon vient d’exécuter d’après
ce dessin, qu’il avait étudié à Londres, une
eau-forte vraiment remarquable.
*
* *
M. A. Bartholdi enverra au prochain Salon
un groupe d’une allure très-vivante et d’un
sentiment élevé. C’est Vercingétorix à cheval,
appelant les Gaulois à la défense du sol
sacré de la patrie et franchissant un buisson
de chêne au pied duquel est étendu le ca-
davre d’un Romain.
îjC
M. Maurice Richard, ministre des Beaux-
Arts , a définitivement pris possession de
Fhôtel de l’ambassade autrichienne.
Le Directeur : ÉMILE GAL1CHON,
BIBLIOGRAPHIE.
JOURNAUX.
Moniteur, 28 février 1870. — Le Ministère
des Beaux-Arts, par M. Charles Garnier. —
Article très-important dans lequel M. Charles
Garnier demande que le mode, le nombre
et l’importance des attributions du Minis-
tère des Beaux-Arts soient augmentés ou
modifiés pour constituer un ministère du-
rable. En conséquence, il exprime le désir
que les haras rentrent dans les attributions
du Ministère de l’Agricülture ; mais que par
contre les belles-lettres , filles , comme les
beaux-arts, de l’imagination, dépendent du
Ministère, ainsi que les musées, les bibliothè-
ques, les diverses sections des bâtiments ci-
vils, édifices diocésains et monuments histo-
riques.
Revue des Deux Mondes, 1er mars 1870. —
La Madone de Pérouse au Louvre, par
M. L. Vitet. — Après avoir exprimé, dans
ce beau style que chacun connaît, les beau-
tés de la Madone de Pérouse et exposé les
raisons qui militent en faveur de cette ac-
quisition considérable, M. Vitet termine son
article par des considérations générales sur
la nécessité d.e restituer à l’État les musées
placés dans l’attribution de la liste civile.
11 discute cette question importante avec
une autorité telle que nous ne saurions trop
engager nos lecteurs à lire cet article, dont
nous reproduisons la conclusion : « Il faut
| en convenir, si la France veut que les gran-
des collections d’art soient maintenues à la
hauteur des principaux musées de l’Europe,
presque tous aujourd’hui si largement do-
tés, tandis que les nôtres végètent sous de
misérables allocations, ce n’est pas un sup-
plément de liste civile que ses mandataires
devront voter. Rendre plus abondante une
source qui se gouverne ainsi, ce ne serait
pas féconder le domaine de l’art, ce serait
l’exposer aux brusques alternatives de vo-
lontés changeantes , plus instables que les
saisons. Nous ne voyons qu’un moyen d’as-
surer à nos collections la splendeur que
notre patriotisme ne cesse d’envier pour
elles , c’est que le souverain , qui vient de
faire en politique de l’abnégation bien en-
tendue et d’accroître ses forces, en dimi-
nuant ses attributions, pendant qu’il est en
train , fasse pour l’esthétique un sacrifice
analogue, dont il recueillerait au centuple
les fruits. Que la couronne se décharge de
ce fardeau des musées; qu’elle renonce à
un droit qui, pour être dignement exercé,
lui deviendrait onéreux; que le pays, rentré
en possession de ses collections, les entoure
de garanties et les développe avec discerne-
ment et largesse : il y aurait là plus qu’un
progrès pour nos arts et pour nos artistes,
nous y verrions comme un heureux prélude
d’un nouvel avenir , d’une transformation
intellectuelle du pays. »
Le Centre Gauche, 28 février. — Les Mo-
numents historiques, par M. Viollet-le-Duc.
— L’éminent architecte , après avoir com-
paré l’administration des bâtiments civils à
celle des monuments historiques et montré
que dans la première les frais de direction
absorbent 12 fr. 80 c. p. 100 quand les frais
de direction de la seconde ne s’élèvent qu’à
10 p. 100 , demande le développement de
l’administration des monuments historiques,
dans le service de laquelle on devrait faire
rentrer un certain nombre d’édifices qui
dépendent de ces attributions.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
VENTE DES COLLECTIONS
DE SAN DONATO.
Vacation du samedi 26 février 1870.
133. Vernet (Joseph). Marine. Port de mer.
4,800 fr. — M. Pillet-Will.
132.- Marine. Coup de vent. 4,000 fr. —
M. Pillet-Will.
130. Rorert (Hubert). Villa italienne. 2,500 fr. -
Duc de Trévise.
131. - Le Moulin de Charenton. 4,700 fr. —
Duc de Trévise.
102. Boucher (François). La Peinture; allégorie.
5.000 fr.
103. -—- La Sculpture; allégorie. 5,500 fr.
104. -La Poésie; allégorie. 7,100 fr.
105. —- La Musique; allégorie. 6,600 fr.
95. - La Toilette de Vénus. 23,000 fr.
96. - Vénus et l'Amour. 10,200 fr. — Lord
Dudley.
97. -Le Printemps des Amours. 8,100 fr.
98. - L’Automne des Amours. 8,400 fr.
99. -Bacchante en délire. 12,000 fr.
100. -Nymphe cueillant des fleurs. 6,100 fr.
101. -Jeune Fille implorant l'Amour. 50,000 fr.
126. Schall. La Nichée d’Amours. 8,600 fr.
127. - La Pipée des Amours. 6,700 fr.
128. - Les Ruches aux Amours. 8,000 fr.
129. - L’Attaque des Amours. 6,000 fr.
106. Fragonard (Honoré). La Fontaine d’Amour.
31,500 fr. — Lord Lyons.„
116. Greuze (Jean-Baptiste*). L’Enfant à la pomme.
31.000 fr.
117. -- L'Écouteuse. 31,500 fr.
121. -Malice. 20,100 fr. — Comte de Stackel-
berg.
115. -L'Effroi, 11,200 fr.
119. -- Le Petit paysan. 16,000 fr.
111. -Bacchante. 58,000 fr. — M. Durlacher.
112. - La petite Fille au chien. 89,000 fr. —
M. Rutter.
113. -Le Matin. 77,000 fr. — M. Philips.
122. -Rêveuse. 29,000 fr. — M. Philips.
114. - L’Étude. 20,000 fr. — M. Agnew.
Il0.-Le Favori. 60,000 fr. — M. Rutter.
107. -Les Œufs cassés. 126,000 fr. — Marquis
d’Hertford.
108. -Le Geste napolitain. 53,000 fr. — M. Phi-
lips.
109. - Flore. 18,000 fr. — M. Brooxs.
118. -- Bacchante à l’amphore. 17,500 fr. —
M. Durlacher.
120. - Pudeur. 13,700 fr. — Duc Fernand-
Nunez.
123. -La Volupté. 3,100 fr. — Lord Dudley.
125.-La Suppliante. 10,200 fr.
124. -L’Espagnole. 6,300 fr.
MARBRES.
134. Clesinger. Bacchante couchée. 13,500 fr.
135. Debay. Le premier Berceau. 18,000 fr.
136. Pradier. Satyre et Bacchante. 10,300 fr. —
Lord Hertford.
137. Le Chesne (de Caen).' Combat et Frayeur.
8.000 fr. — M. Meyers.
138. -Victoire et Reconnaissance. 10,000 fr. —
M. Meyers.
139. Canova. Jeune Fille à la levrette. 5,100 fr.
140. Cambi. L'Enfant au coquillage. 2,100 fr.
141. Romanelli. L’Enfant à l’oiseau. 3,600 fr.
142. Santarelli. La Prière. 4,100 fr.
143. De Fauveau (Mlle). Sainte Élisabeth de Hon-
grie. 1,700 fr.
144. J. Golt. Une Levrette couchée allaitant ses
ses petits. 1,500 fr. — M. Agnew.
Total des tableaux, 942,300 fr.
Total des sculptures, 77,900 fr.
Total de la troisième vacation, 1,020,200 fr.
VENTES PROCHAINES.
Il vient de paraître à la librairie Tross, 5,
rue Neuve-des-Petits-Champs, à Paris.
CATALOGUE d’üNE COLLECTION DE LIVRES EN PARTIE
EN ANCIENNES RELIURES AUX ARMES.
Ouvrages à figures. — Architecture. —
Nombreux écrits sur les ordres de chevalerie
et les décorations.
Dont la vente se fera le mardi 15 mars et
les quatre jours suivants, à la maison Syl-
vestre, rue des Bons-Enfants, n° 28.
Par le ministère de Me Delbergue-Gormont,
commissaire-priseur, rue de Provence, n° 8.
Volumes ayant appartenu à François Ier,
Diane de France. — Henry III, etc — Heures
manuscrites et imprimées sur vélin. — Ma-
nière de traicter les playes, par Amb. Paré,
1552. — Galeries du Palais-Royal, par Cou-
ché ; — du Luxembourg; — de Vienne, —
Don Quixote, Ibarra, 4 vol. in-Zt, avec double
suite de fig., rel. en maroq. — Costumes et
modes. — Un vol. avec six cartes d’Androuet
du Cerceau, en anc. rel. — Cuvilliès archit.
bavar,, rel. en maroq. — Mionnet, mé-
dailles , 18 vol., bel exempl. — Ronsard,
5 vol. in-12, bel exempl. rel. en maroq. —
Racine, Esther et Athalie. Éditions origin.
in-Zj, beaux exempl. rel. en maroq. — Me-
liadus, 1532, in-fol. goth. Bel exempl. rel.
en mar. doubl. de mar. par Bauzonnet. —
Voyages rares en Terre Sainte. —Livres con-
cern. la Champagne, la Picardie, la Nor-
mandie, — Une collection de 150 pièces de
théâtre , etc., manuscrites , en partie origi-
naux, dont un autographe du célèbre LeSage,
60 pages, etc.
TABLEAU
DBS
VENTES DE LA SEMAINE.
Dimauclie 6 mars.
A l’hôtel Drouot.
Exposition publique (salles n0 8 et 9) de ta-
bleaux modernes. Collection Edwards.
- (salle n° 6) de médailles, monnaies et
livres.
-- (salle n° 1) d’objets d’art.
-(salle n° 4) de tableaux.
- (salle n° 3) d’objets de la Chine.
26, boulevard des Italiens.
Exposition particulière des aquarelles, minia-
tures et pastels de la collection de San
Donato.
Lundi 7.
A l’hôtel Drouot.
Vente (salles n° 8 et 9) de tableaux modernes.
Collection Edwards. Me Escribe, c.-p.;
M. Haro, exp.
Exposition publique (salle n° 2) d’objets d’art
et de curiosité.
Vente (salle n°#6) de médailles et monnaies.
Me Delbergue-Cormont, c.-p.; M. Hoff-
mann, exp.
- (salle n° 1) d’objets d’art.
- (salle n° 4) de tableaux. Mn Boussaton,
c.-p.; M. Martin, exp.
- (salle n° 3) d’objets de la Chine. Me Ch.
Pillet, c.-p.; M. Ch. Mannheim, exp.
28, rue des Bons-Enfants.
Vente de livres anciens et modernes. M1' Del-
bergue-Cormont, c.-p.; M. Labitte, exp.
26, boulevard des Italiens.
Exposition publique des aquarelles, miniatures
et pastels de la collection de San Do-
nato.
Mardi 8.
A l’Iiôtel Drouot.
Vente (salle n° 2) d’objets d’art et de curio-
sité. Me Ch. Pillet,c.-p.; M. Ch. Mann-
heim, exp.
Fin de la vente de médailles et monnaies
(salle n° 6).
Suite de la vente d’objets d’art (salle n° 1).
Vente (salle n° 4) d’estampes anciennes et mo-
mçdernes. MeDelbergue-Cormont, c.-p.;
M. Vignières, exp.
- (salle n° 4) de tableaux, aquarelles,
meubles d’art. Me Appert, c.-p.; M. Op-
penheim, exp.
-- (salle n° 6) de médailles. MB Delbergue-
Cormont, c.-p.; M. Hoffmann, exp.
26, boulevard des Italiens.
Vente des aquarelles, miniatures et pastels de
la collection de San Donato. M,! Ch.
Pillet, c.-p.; M. F. Petit, exp.
Mercredi 9.
A l’hôtel Drouot.
Fin de la vente d’objets d’art (salle n° 2).
Fin de la vente d’objets d’art (salle n° 1).
Suite de la vente d’estampes (salle n° 4).
26, boulevard des Italiens.
Suite de la vente San Donato. Aquarelles, mi-
niatures, pastels.
Jeudi 10.
A l’hôtel Drouot.
Exposition particulière (salle n° 8) de tableaux
anciens.
Fin de la vente d’estampes (salle n° 4).
26, boulevard des Italiens.
Fin de la vente des aquarelles, miniatures et
pastels de la galerie San Donato.
Veudredi11.
A l’hôtel Drouot.
Exposition publique (salle ii° 8) de tableaux
anciens.
Samedi 12.
A l'hôtel Drouot.
Exposition particulière (salle ii° 1) de tableaux
et curiosités.
Vente (salle n0 8) de tableaux anciens. Me Ch.
Pillet, c.-p.; M. Febvre, exp.
Peur tous les articles et faits non signés
Ach. Gleizes.