CHRONIQUE DES ARTS.
75
tels que mitre, étole, crosse épiscopale,
bague.
Plusieurs médailles en bronze et en ar-
gent ont été recueillies avec soin.
*
* >1-
Jules Canonge, mort à Nîmes il y a quel-
ques semaines, a collaboré à divers recueils
littéraires, entre autres à la Revue du Midi
et à Y Art en province. Artiste et poète, il
fut très-lié avec les Reboul, les Flandrin,
les Ary Scheffer, les Pradier, etc., et possé-
dait une belle collection de médailles, de
faïences, de bijoux gallo-romains, et notam-
ment de dessins. Par testament olographe
en date du 6 octobre 1865, Jules Canonge
a légué au musée de Narbonne sa collection
de céramique; au musée de Montpellier ses
dessins originaux, et au musée du Louvre un
dessin original de Raphaël, une étude à la
sanguine du Jupiter embrassant l’Amour,
peint dans l’un des pendentifs de la Famé-
sine. Ce dessin, inscrit au catalogue de Cro-
zat, dont il porte la marque, est double, car
au verso se trouve une étude de femme nue,
également revêtue de l’estampille de Crozat.
Ne quittons pas Narbonne sans rappeler
que, par son testament olographe du 15
avril 1867, M. Alcide Cartault a aussi légué
sa riche bibliothèque et une rente de mille fr.
à la Commission archéologique de cette
ville, et sans dire que tous les tableaux et
toutes les œuvres d’art qui figurent en ce
moment à l’exposition de Montpellier seront
exposés dans la nouvelle galerie du musée
de Narbonne, du 22 au 31 mai, et à Béziers
pendant la dernière quinzaine de juin.
Les acquisitions sont nombreuses et dé-
passent toutes les prévisions.
*
* £
M. Baptistin Guilhermoz, amateur délicat
de l’art moderne et fidèle ami de notre
regretté collaborateur W. Bürger, a présidé
à une réimpression des critiques de Salons
de cet éminent écrivain. Trois volumes
in-12 viennent de paraître à la librairie
Renouard. Le premier est la seconde édition
des Salons de T. Thorè, de 184h à 18^8, avec
une préface par W. Bürger, et un portraitgravé
par M. J. Jacquemart, d’après un médaillon
,de David (d’Angers). Les deux autres volumes,
précédés d’une préface par T. Thoré et d’un
portrait de W. Bürger, par M. Léopold Fla-
meng, renferment les critiques des Salons
qui se sont succédé de 1861 à 1868. La
bonne foi littéraire de Thoré-Bürger est de-
meurée proverbiale. On a donc, dans cette
série, une suite non interrompue d’appré-
ciations loyales, vivantes et militantes sur
les principaux événements de l’histoire de
’art contemporain.
*
* *
Nous avons signalé, lors de sa publication,
le catalogue raisonné que M. Charles Marion-
neau a dressé des eaux-fortes de M. O. de
Rochebrune. Cet artiste, gentilhomme poi-
tevin, n’a point cessé de travailler du crayon
et de la pointe. Aussi M. Marionn'eau vient-il
d’envoyer aux amateurs qui collectionnent
cet œuvre d’archéologue et de paysagiste
un supplément sommaire qui s’étend du
n° 107 au n° 158. On peut se procurer cette
petite notice à Niort, à la librairie L. Clou-
zot.
*
* *
M. Jules Dupré persiste à se tenir à l’écart
et à ne point paraître aux Salons annuels.
Ses amis viennent de réunir quelques-uns
de ses tableaux dans la nouvelle installation
de M. Durand-Ruel, rues Laffitte et Le Pele-
tier. Ces œuvres caractéristiques, souvent
laissées à l’état d’ébauches puissantes,
font voir dans toute leur éloquence quelles
sont depuis plusieurs années déjà les préoc-
cupations de style, d’effet et de sentiment
d’un de nos grands paysagistes contempo-
rains.
*
Dans l’incendie de la rue Chaptal, plu-
sieurs de nos artistes ont éprouvé des
pertes considérables.
M. Cugniot, sculpteur, qui occupe l’ate-
lier du rez-de-chaussée, a eu presque tous
ses plâtres brisés ou endommagés, soit dans
la précipitation du déménagement , soit
par le travail des pompes.
M. Willems, dont l’atelier est situé au
premier étage, a eu plusieurs toiles dégra-
dées par la même cause.
Mais le plus gravement atteint est M. de
Pommayrac. Son atelier n’est, plus, à l’heure
qu’il est, qu’un monceau de ruines.
Meubles, tapis, «armes, livres, gravures,
tout a été brûlé. M. de Pommayrac a sauvé
à grand’peine quelques tableaux, entre
autres le portrait de sa fdle, Mme la baronne
de fPresIe, qui a figuré, on s’en souvient, à
la dernière exposition.,
Un tableau de sainteté, commandé par la
Ville, et dont M. de Pommayrac attend de-
puis deux mois qu’on vienne prendre livrai-
son, a pu également être sauvé.
En revanche, un Boucher, un Van den
Fast et plusieurs autres toiles ont été la
proie des flammes.
M. de Pommayrac était chez lui, couché,
rue de La Bruyère, 22, quand on vint le
prévenir que son atelier brûlait. Il ne par-
vint que difficilement à se frayer un passage
au milieu des curieux et à obtenir des ser-
gents de ville qu’on le laissât passer.
Tous les locataires sont assurés, nous dit-
on, sauf cependant M. Willems.
'k
* *
Au musée du Louvre, une personne, morte
sans héritiers, a légué trois portraits peints
par Ingres en l’an xm : M. Rivière, con-
seiller d’État, Mme Rivière et leur fdle.
*
* *
On annonce la mort, àToulouse, de M. De-
nis, professeur à l’École des beaux-arts de
cette ville.
*
* *
Charles deGroux a succombé le 30 mars,
à la phthisie qui le minait depuis long-
temps.
Élève de l’Académie royale des beaux-
arts de Bruxelles, Charles de Groux s’est
essayé dans plusieurs genres ; il a successi-
vement abordé les scènes populaires, l’his-
toire, la peinture religieuse et même la
fresque.
On n’a pas oublié sa Mort de Charles-
Quint et son Prêche protestant à Anvers au
xvP siècle, acquis par le gouvernement belge
pourle Musée moderne. Les peintres-verriers
lui doivent de nombreux cartons, et, lors
de l’exposition organisée par le Cercle artis-
tique de Bruxelles, en 1864, on a pu juger
de ses efforts pour traiter la peinture monu-
mentale.
*
* *
On annonce la mort :
À Zurich, de Ferdinand Stadler, architecte,
à l’âge de 58 ans; on lui doit notamment :
l’église de Sainte-Élisabeth, à Bâle; celle de
Glaris ; la niche du monument de Winkelried ;
son dernier et principal ouvrage est la res-
tauration de la collégiale de Neufchâtel.
Le Directeur : ÉMILE GAL1CIION,
■-ont»»*-
B3BLIOGRÂPH SE.
JOURNAUX.
Paris-Journal, lundi 2, mercredi 4 mai et
jeudi 5 mai.—Le Salon de 1870, par M. Du-
ranty.
Le Moniteur universel, mardi 3 mai. —
Salon de 1870, par M. Georges Lafenestre.
Le Temps, 30 avril et 1er mai.— Du rôle
du gouvernement dans l’administration des
beaux-arts, par M. Charles Blanc.
Les Débats, lef mai. — Le Salon de 1870,
par M. Charles Clément.
CHEMIN DE FER
DE
A LA MEUSE
ADMINISTRATION
5, rue «le Provence, à Paris
SOUSCRIPTION PUBLIQUE
A
HYPOTHÉCAIRES
ET
GARANTIES
(SANS OBLIGATIONS)
Émises à 500 francs, remboursables à 750 fr.
et produisant un bénéfice annuel de 7 1/2
à 8 0/0 environ.
les litres seront cotés «<ax
Bourses de Paris, de lilie et «ïe
Bruxelles.
On souscrit :
A Paris, au siège de l’Administration, 5, rue
de Provence, ; chez tous les banquiers et
chez tous les changeurs;
A Lyon, chez M. Cochard et fils, banquiers,
6, rue Impériale;
A LILLE, chez M. Lesage, banquier, 2, rue de
Metz ;
A Genève, chez M. Benoit de la Corbière, ban-
quier, 40, rue du Marché ;
EN ITALIE, chez MM. Segré, Jacob et Ce,
banquiers, 5, via Finanza, à Turin, et dans
les autres villes d’Italie, chez leurs corres-
pondants ;
A LONDRES, chez MM. Brenguier et Ce, 60,
Morgate Street, City;
Dans les DÉPARTEMENTS, chez tous les ban-
quiers et agents de change.
Les fonds provenant des souscriptions sont
reçus à la Banque de France et dans ses'suc-
cursales, au crédit de la Société du Sud-Est
belge. On peut souscrire par lettres chargées
adressées à M. l’ambassadeur délégué, 5, rue
de Provence.
AT. B. Les coupons de mai, juin et juillet
sont reçus comme espèces; les titres au por-
teur sont egalement reçus en payement au
cours du jour de leur réception.
(Voir notre numéro du 24 avril.)
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
COLLECTION 'DE M. DE BOISFREMONT FILS.
VENTE DE DESSINS, CROQUIS, ÉTUDES
TABLEAUX ET ESQUISSES
PAR PRUDTION.
Commissaire-priseur : Me Cm Pillet.
Expert : M. Fr. Petit.
PORTRAITS.
Dessin pour le portrait en pied de Joséphine.
700 fr.
Dessin pour le même portrait. 800 fr.
Dessin pour le portrait en pied de la reine Hor-
tense. 1,050 fr.
Dessin pour le portrait en pied de la reine Hortense
et de ses enfants. 290 fr.
Esquisse peinte pour servir à un portrait en pied
de Mme D***. 90 fr.
Dessin pour le même portrait de Mme D**‘. 405 fr.
Dessin représentant un enfant jouant avec un gros
chien, dont il tient la fête dans ses bras. 265 fr.
Autre dessin pour le même portrait représentant
un enfant jouant au cerceau dans un parc. 160 fr.
Portrait de M. de Mesmay, président du parlement
de Besançon. Peinture exposée au Salon de 1808.
3,000 fr.
Me Jarre, M. de Sommariva et M. de Mesmay.
23 fr.
Dessin pour l’Assomption. 1,000 fr.
Dessin pour l’Assomption, différant complètement
du précédent. 1,450 fr.
Dessin rehaussé au lavis d’une composition impor-
tante destinée à une des salles de l’Université.
1,300 fr.
Esquisse peinte pour un tableau désigné à la vente
Prud’hon sous le titre de Vénus au bain. Tableau de
la galerie du duc de Morny, gravé dans la Gazette
des Beaux-Arts, sous le titre de l’Innocence.
3,500 fr.
Esquisse peinte représentant Psyché regardant les
fourmis accomplissant le travail que Vénus leur avait
imposé. 735 fr.
Dessin pour le tableau la Richesse, exécuté par
Mlle Mayer^et exposé au Salon de 1804. 1,000 fr.
Dessin pour un tableau, le Flambeau de Vénus,
exécuté par Mlle Mayer et exposé au Salon de 1808.
700 fr.
Naïades lutinée par les Amours. Tableau exécuté
par Mlle Mayer et exposé au Salon de 1812. 6,800 fr.
Esquisse peinte pour la Nymphe lutinée par les
Amours. 1 ,600 fr.
Dessin de cette composition. 1,040 fr.
Deux études de différents groupe d’Amours. 625 fr.
ÉTUDES.
Étude de femme pour servir au tableau de Vénus
au .bain. 260 fr.
Étude d’un Amour pour le tableau de Vénus et
Adonis. 140 fr.
Étude de femme assise, les deux bras levés. 405 fr.
Etude d homme assis sur une urne renversée.
475 fr.
Étude de femme debout appuyée sur une rame.
140 fr.
Étude d’homme debout un bras étendu, l’autre levé.
105 fr.
Étude d’homme, un genou appuyé sur un bloc de
rochers, lis fr.
Étude de femme assise, à demi couchée sur un
tertre. 305 fr.
Étude de femme debout tenant une lyre. 405 fr.
Étude de femme vue de dos, le coude appuyé.
400 fr.
Étude d homme debout, les bras attachés au-dessus
de la tète. 100 fr.
Étude d’homme assis à demi couché, appuyé sur
sa main. Ho fr.
Étude d’homme, les bras liés derrière le dos.
100 fr.
Étude d’homme debout dans l’attitude de la me-
nace. 85 fr.
Étude de femme debout arrangeant sa coiffure.
380 ir.
Étude d’homme assis sur un rocher au bord de la
mer. 102 fr.
Étude de la figure de la Vierge pour le tableau de
l’Assomption. 60 fr.
Étude d’un pied pour le tableau de l’Assomption de
la Vierge. 6 fr.
Étude des draperies pour le même tableau. Autre
étude de draperies pour le même tableau ; ensemble*
25 fr.
Étude de draperie. 28 fr.
Étude de bras et de main. 172 fr.
GROUPE EN BRONZE.
Mars et Minerve que l’Hymen réunit. 1,000 fr.
MUe Mayer. Dessin pour un portrait en buste de
Mlle Emilie Prud’hon.
TABLEAU
DSS
VENTES DE LA SEMAINE.
Diimiuclie S niai
A l’hàtel Drouot.
Exposition publique (salle n0 8) de faïences
italiennes.
- particulière (salle n° 1 ) d’objets d’art.
Lundi 9.
A l’hôtel Drouot.
Vente (salle n° 8) de faïences italiennes.
MeCh. Pillet, c.-p.; MM. Ch. Mannheim
et Carie Delange, exp.
Exposition publique (salle n° 1) d’objets d’art.
28, rue des Bons-Enfants.
Vente le lundi 9 mai et les trois jours sui-
vants, de livres anciens et modernes.
Me Delbergue-Cormont, c.-p.; M. La-
bitte, exp.
Mardi 10.
A l’hôtel Drouot.
Fin de la vente de faïences (salle n° 8).
Vente (salle n0 1) d’objets d’art. Me Delber-
gue-Cormont c.-p.; MM. Dhios et
George, exp.
Exposition particulière (salle n0 3) de tableaux
dessins et objets d’art.
Mercredi il.
A l’hôtel Droicot.
Exposition publique (salle n° 3) de tableaux,
dessins et objets d’art.
- particulière (salle n0 1) de tableaux an-
ciens.
Jeudi 12.
A l’hôtel Drouot.
Vente (salle n0 3) de tableaux, dessins et ob-
jets d’art. Me Ch. Pillet, c.-p.; M. Ch.
Mannheim, exp.
Exposition publique (salle n° 1) de tableaux
anciens.
Vendredi 13.
A l’hôtel Drouot.
Vente (salle n° 1) de tableaux anciens. Me Del-
bergue-Cormont, c.-p.; MM. Dhios et
George, exp.
Suite de la vente de tableaux, dessins et ob-
jets d’art (salle n° 3).
Samedi 10.
A l'hôtel Drouot.
Fin de la vente de tableaux, dessins et objet
d’art (salle n° 3).
Pour tous les articles et faits non signés.
Ach. Gleizes.
75
tels que mitre, étole, crosse épiscopale,
bague.
Plusieurs médailles en bronze et en ar-
gent ont été recueillies avec soin.
*
* >1-
Jules Canonge, mort à Nîmes il y a quel-
ques semaines, a collaboré à divers recueils
littéraires, entre autres à la Revue du Midi
et à Y Art en province. Artiste et poète, il
fut très-lié avec les Reboul, les Flandrin,
les Ary Scheffer, les Pradier, etc., et possé-
dait une belle collection de médailles, de
faïences, de bijoux gallo-romains, et notam-
ment de dessins. Par testament olographe
en date du 6 octobre 1865, Jules Canonge
a légué au musée de Narbonne sa collection
de céramique; au musée de Montpellier ses
dessins originaux, et au musée du Louvre un
dessin original de Raphaël, une étude à la
sanguine du Jupiter embrassant l’Amour,
peint dans l’un des pendentifs de la Famé-
sine. Ce dessin, inscrit au catalogue de Cro-
zat, dont il porte la marque, est double, car
au verso se trouve une étude de femme nue,
également revêtue de l’estampille de Crozat.
Ne quittons pas Narbonne sans rappeler
que, par son testament olographe du 15
avril 1867, M. Alcide Cartault a aussi légué
sa riche bibliothèque et une rente de mille fr.
à la Commission archéologique de cette
ville, et sans dire que tous les tableaux et
toutes les œuvres d’art qui figurent en ce
moment à l’exposition de Montpellier seront
exposés dans la nouvelle galerie du musée
de Narbonne, du 22 au 31 mai, et à Béziers
pendant la dernière quinzaine de juin.
Les acquisitions sont nombreuses et dé-
passent toutes les prévisions.
*
* £
M. Baptistin Guilhermoz, amateur délicat
de l’art moderne et fidèle ami de notre
regretté collaborateur W. Bürger, a présidé
à une réimpression des critiques de Salons
de cet éminent écrivain. Trois volumes
in-12 viennent de paraître à la librairie
Renouard. Le premier est la seconde édition
des Salons de T. Thorè, de 184h à 18^8, avec
une préface par W. Bürger, et un portraitgravé
par M. J. Jacquemart, d’après un médaillon
,de David (d’Angers). Les deux autres volumes,
précédés d’une préface par T. Thoré et d’un
portrait de W. Bürger, par M. Léopold Fla-
meng, renferment les critiques des Salons
qui se sont succédé de 1861 à 1868. La
bonne foi littéraire de Thoré-Bürger est de-
meurée proverbiale. On a donc, dans cette
série, une suite non interrompue d’appré-
ciations loyales, vivantes et militantes sur
les principaux événements de l’histoire de
’art contemporain.
*
* *
Nous avons signalé, lors de sa publication,
le catalogue raisonné que M. Charles Marion-
neau a dressé des eaux-fortes de M. O. de
Rochebrune. Cet artiste, gentilhomme poi-
tevin, n’a point cessé de travailler du crayon
et de la pointe. Aussi M. Marionn'eau vient-il
d’envoyer aux amateurs qui collectionnent
cet œuvre d’archéologue et de paysagiste
un supplément sommaire qui s’étend du
n° 107 au n° 158. On peut se procurer cette
petite notice à Niort, à la librairie L. Clou-
zot.
*
* *
M. Jules Dupré persiste à se tenir à l’écart
et à ne point paraître aux Salons annuels.
Ses amis viennent de réunir quelques-uns
de ses tableaux dans la nouvelle installation
de M. Durand-Ruel, rues Laffitte et Le Pele-
tier. Ces œuvres caractéristiques, souvent
laissées à l’état d’ébauches puissantes,
font voir dans toute leur éloquence quelles
sont depuis plusieurs années déjà les préoc-
cupations de style, d’effet et de sentiment
d’un de nos grands paysagistes contempo-
rains.
*
Dans l’incendie de la rue Chaptal, plu-
sieurs de nos artistes ont éprouvé des
pertes considérables.
M. Cugniot, sculpteur, qui occupe l’ate-
lier du rez-de-chaussée, a eu presque tous
ses plâtres brisés ou endommagés, soit dans
la précipitation du déménagement , soit
par le travail des pompes.
M. Willems, dont l’atelier est situé au
premier étage, a eu plusieurs toiles dégra-
dées par la même cause.
Mais le plus gravement atteint est M. de
Pommayrac. Son atelier n’est, plus, à l’heure
qu’il est, qu’un monceau de ruines.
Meubles, tapis, «armes, livres, gravures,
tout a été brûlé. M. de Pommayrac a sauvé
à grand’peine quelques tableaux, entre
autres le portrait de sa fdle, Mme la baronne
de fPresIe, qui a figuré, on s’en souvient, à
la dernière exposition.,
Un tableau de sainteté, commandé par la
Ville, et dont M. de Pommayrac attend de-
puis deux mois qu’on vienne prendre livrai-
son, a pu également être sauvé.
En revanche, un Boucher, un Van den
Fast et plusieurs autres toiles ont été la
proie des flammes.
M. de Pommayrac était chez lui, couché,
rue de La Bruyère, 22, quand on vint le
prévenir que son atelier brûlait. Il ne par-
vint que difficilement à se frayer un passage
au milieu des curieux et à obtenir des ser-
gents de ville qu’on le laissât passer.
Tous les locataires sont assurés, nous dit-
on, sauf cependant M. Willems.
'k
* *
Au musée du Louvre, une personne, morte
sans héritiers, a légué trois portraits peints
par Ingres en l’an xm : M. Rivière, con-
seiller d’État, Mme Rivière et leur fdle.
*
* *
On annonce la mort, àToulouse, de M. De-
nis, professeur à l’École des beaux-arts de
cette ville.
*
* *
Charles deGroux a succombé le 30 mars,
à la phthisie qui le minait depuis long-
temps.
Élève de l’Académie royale des beaux-
arts de Bruxelles, Charles de Groux s’est
essayé dans plusieurs genres ; il a successi-
vement abordé les scènes populaires, l’his-
toire, la peinture religieuse et même la
fresque.
On n’a pas oublié sa Mort de Charles-
Quint et son Prêche protestant à Anvers au
xvP siècle, acquis par le gouvernement belge
pourle Musée moderne. Les peintres-verriers
lui doivent de nombreux cartons, et, lors
de l’exposition organisée par le Cercle artis-
tique de Bruxelles, en 1864, on a pu juger
de ses efforts pour traiter la peinture monu-
mentale.
*
* *
On annonce la mort :
À Zurich, de Ferdinand Stadler, architecte,
à l’âge de 58 ans; on lui doit notamment :
l’église de Sainte-Élisabeth, à Bâle; celle de
Glaris ; la niche du monument de Winkelried ;
son dernier et principal ouvrage est la res-
tauration de la collégiale de Neufchâtel.
Le Directeur : ÉMILE GAL1CIION,
■-ont»»*-
B3BLIOGRÂPH SE.
JOURNAUX.
Paris-Journal, lundi 2, mercredi 4 mai et
jeudi 5 mai.—Le Salon de 1870, par M. Du-
ranty.
Le Moniteur universel, mardi 3 mai. —
Salon de 1870, par M. Georges Lafenestre.
Le Temps, 30 avril et 1er mai.— Du rôle
du gouvernement dans l’administration des
beaux-arts, par M. Charles Blanc.
Les Débats, lef mai. — Le Salon de 1870,
par M. Charles Clément.
CHEMIN DE FER
DE
A LA MEUSE
ADMINISTRATION
5, rue «le Provence, à Paris
SOUSCRIPTION PUBLIQUE
A
HYPOTHÉCAIRES
ET
GARANTIES
(SANS OBLIGATIONS)
Émises à 500 francs, remboursables à 750 fr.
et produisant un bénéfice annuel de 7 1/2
à 8 0/0 environ.
les litres seront cotés «<ax
Bourses de Paris, de lilie et «ïe
Bruxelles.
On souscrit :
A Paris, au siège de l’Administration, 5, rue
de Provence, ; chez tous les banquiers et
chez tous les changeurs;
A Lyon, chez M. Cochard et fils, banquiers,
6, rue Impériale;
A LILLE, chez M. Lesage, banquier, 2, rue de
Metz ;
A Genève, chez M. Benoit de la Corbière, ban-
quier, 40, rue du Marché ;
EN ITALIE, chez MM. Segré, Jacob et Ce,
banquiers, 5, via Finanza, à Turin, et dans
les autres villes d’Italie, chez leurs corres-
pondants ;
A LONDRES, chez MM. Brenguier et Ce, 60,
Morgate Street, City;
Dans les DÉPARTEMENTS, chez tous les ban-
quiers et agents de change.
Les fonds provenant des souscriptions sont
reçus à la Banque de France et dans ses'suc-
cursales, au crédit de la Société du Sud-Est
belge. On peut souscrire par lettres chargées
adressées à M. l’ambassadeur délégué, 5, rue
de Provence.
AT. B. Les coupons de mai, juin et juillet
sont reçus comme espèces; les titres au por-
teur sont egalement reçus en payement au
cours du jour de leur réception.
(Voir notre numéro du 24 avril.)
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
COLLECTION 'DE M. DE BOISFREMONT FILS.
VENTE DE DESSINS, CROQUIS, ÉTUDES
TABLEAUX ET ESQUISSES
PAR PRUDTION.
Commissaire-priseur : Me Cm Pillet.
Expert : M. Fr. Petit.
PORTRAITS.
Dessin pour le portrait en pied de Joséphine.
700 fr.
Dessin pour le même portrait. 800 fr.
Dessin pour le portrait en pied de la reine Hor-
tense. 1,050 fr.
Dessin pour le portrait en pied de la reine Hortense
et de ses enfants. 290 fr.
Esquisse peinte pour servir à un portrait en pied
de Mme D***. 90 fr.
Dessin pour le même portrait de Mme D**‘. 405 fr.
Dessin représentant un enfant jouant avec un gros
chien, dont il tient la fête dans ses bras. 265 fr.
Autre dessin pour le même portrait représentant
un enfant jouant au cerceau dans un parc. 160 fr.
Portrait de M. de Mesmay, président du parlement
de Besançon. Peinture exposée au Salon de 1808.
3,000 fr.
Me Jarre, M. de Sommariva et M. de Mesmay.
23 fr.
Dessin pour l’Assomption. 1,000 fr.
Dessin pour l’Assomption, différant complètement
du précédent. 1,450 fr.
Dessin rehaussé au lavis d’une composition impor-
tante destinée à une des salles de l’Université.
1,300 fr.
Esquisse peinte pour un tableau désigné à la vente
Prud’hon sous le titre de Vénus au bain. Tableau de
la galerie du duc de Morny, gravé dans la Gazette
des Beaux-Arts, sous le titre de l’Innocence.
3,500 fr.
Esquisse peinte représentant Psyché regardant les
fourmis accomplissant le travail que Vénus leur avait
imposé. 735 fr.
Dessin pour le tableau la Richesse, exécuté par
Mlle Mayer^et exposé au Salon de 1804. 1,000 fr.
Dessin pour un tableau, le Flambeau de Vénus,
exécuté par Mlle Mayer et exposé au Salon de 1808.
700 fr.
Naïades lutinée par les Amours. Tableau exécuté
par Mlle Mayer et exposé au Salon de 1812. 6,800 fr.
Esquisse peinte pour la Nymphe lutinée par les
Amours. 1 ,600 fr.
Dessin de cette composition. 1,040 fr.
Deux études de différents groupe d’Amours. 625 fr.
ÉTUDES.
Étude de femme pour servir au tableau de Vénus
au .bain. 260 fr.
Étude d’un Amour pour le tableau de Vénus et
Adonis. 140 fr.
Étude de femme assise, les deux bras levés. 405 fr.
Etude d homme assis sur une urne renversée.
475 fr.
Étude de femme debout appuyée sur une rame.
140 fr.
Étude d’homme debout un bras étendu, l’autre levé.
105 fr.
Étude d’homme, un genou appuyé sur un bloc de
rochers, lis fr.
Étude de femme assise, à demi couchée sur un
tertre. 305 fr.
Étude de femme debout tenant une lyre. 405 fr.
Étude de femme vue de dos, le coude appuyé.
400 fr.
Étude d homme debout, les bras attachés au-dessus
de la tète. 100 fr.
Étude d’homme assis à demi couché, appuyé sur
sa main. Ho fr.
Étude d’homme, les bras liés derrière le dos.
100 fr.
Étude d’homme debout dans l’attitude de la me-
nace. 85 fr.
Étude de femme debout arrangeant sa coiffure.
380 ir.
Étude d’homme assis sur un rocher au bord de la
mer. 102 fr.
Étude de la figure de la Vierge pour le tableau de
l’Assomption. 60 fr.
Étude d’un pied pour le tableau de l’Assomption de
la Vierge. 6 fr.
Étude des draperies pour le même tableau. Autre
étude de draperies pour le même tableau ; ensemble*
25 fr.
Étude de draperie. 28 fr.
Étude de bras et de main. 172 fr.
GROUPE EN BRONZE.
Mars et Minerve que l’Hymen réunit. 1,000 fr.
MUe Mayer. Dessin pour un portrait en buste de
Mlle Emilie Prud’hon.
TABLEAU
DSS
VENTES DE LA SEMAINE.
Diimiuclie S niai
A l’hàtel Drouot.
Exposition publique (salle n0 8) de faïences
italiennes.
- particulière (salle n° 1 ) d’objets d’art.
Lundi 9.
A l’hôtel Drouot.
Vente (salle n° 8) de faïences italiennes.
MeCh. Pillet, c.-p.; MM. Ch. Mannheim
et Carie Delange, exp.
Exposition publique (salle n° 1) d’objets d’art.
28, rue des Bons-Enfants.
Vente le lundi 9 mai et les trois jours sui-
vants, de livres anciens et modernes.
Me Delbergue-Cormont, c.-p.; M. La-
bitte, exp.
Mardi 10.
A l’hôtel Drouot.
Fin de la vente de faïences (salle n° 8).
Vente (salle n0 1) d’objets d’art. Me Delber-
gue-Cormont c.-p.; MM. Dhios et
George, exp.
Exposition particulière (salle n0 3) de tableaux
dessins et objets d’art.
Mercredi il.
A l’hôtel Droicot.
Exposition publique (salle n° 3) de tableaux,
dessins et objets d’art.
- particulière (salle n0 1) de tableaux an-
ciens.
Jeudi 12.
A l’hôtel Drouot.
Vente (salle n0 3) de tableaux, dessins et ob-
jets d’art. Me Ch. Pillet, c.-p.; M. Ch.
Mannheim, exp.
Exposition publique (salle n° 1) de tableaux
anciens.
Vendredi 13.
A l’hôtel Drouot.
Vente (salle n° 1) de tableaux anciens. Me Del-
bergue-Cormont, c.-p.; MM. Dhios et
George, exp.
Suite de la vente de tableaux, dessins et ob-
jets d’art (salle n° 3).
Samedi 10.
A l'hôtel Drouot.
Fin de la vente de tableaux, dessins et objet
d’art (salle n° 3).
Pour tous les articles et faits non signés.
Ach. Gleizes.