DOI issue:
Nr. 1 (7 Janvier)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19754#0011
N° 1. — 1899
BOREAUX : 8, RUE FAVARÎ
7 janvier.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES .BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr,
PROPOS DU JOUFf
0TRE spirituel et judicieux con-
X) (5 frère M. André Hallays donne
au Journal des Débals le résul-
JïêïiG'îi^ tat d'intelligentes « Flâneries »
au cours desquelles, même en plein Paris,
il sait faire maintes menues découvertes
d'une réelle portée. Hier, explorant le dé-
partement du Tarn, il signalait de nou-
veaux cas de la manie endémique des ar-
chitectes : la dé-restauration, si l'on peut
forger ce mot, de la cathédrale d'Albi et le
grattage de l'église Saint-Michel de Lescure.
L'année est trop troublée pour qu'oa sou-
lève devant le Parlement un incident relatif
à la platonique institution qui veille sur les
monuments historiques sans allumer sa
lanterne. Un million quatre cent mille francs,
— somme sur laquelle il faut prendre le
traitement de trois inspecteurs, chargés cha-
cun de près de trente départements, et un
budget de missions et frais de déplacements
montant à plus de soixante - cinq mille
francs, — un million quatre cent mille
francs, disons-nous, s'épiarpille ainsi annuel-
lement, grossi de deux tiers environ, ce qui
atteint à un beau total, par des subventions
locales d'ordre divers.
Nous appelons de tous nos vœux la ré-
forme du comité qui gère l'emploi d'une
masse pareille; mais comment les membres
de ce comité, tous si qualifiés par leur
grande expérience, ne prennent-ils pas l'ini-
tiative et courbent-ils la tête sous une res-
ponsabilité de jour en jour plus lourde?
NOUVELLES
Le Journal officiel vient de publier le
décret qui déclare d'utilité publique l'établis-
sement d'un square sur le terrain compris
entre les rues du Sommerard, de la Sorbonne,
des Écoles et de Gluny. C'est, on s'en souvient,
le square que nous avons réclamé ici même
et qui était absolument nécessaire si l'on vou-
lait que les intéressantes collections du musée
de Cluny eussent assez de lumière pour pou-
voir être vues.
Le produit des entrées du samedi au
Musée Gondé, depuis le mois d'août jusqu'au
mois d'octobre, s'est élevé à 2.584 fr. L'Institut
vient de faire remettre cette somme à la So-
ciété de la Croix-Rouge, dont le duc d'Aumale
était le président.
Le Musée Condé sera ouvert cette année
dans les mêmes conditions, à partir du prin-
temps.
-<S--U'F—JtAAA^-.-'J--ï>--
LA FAILLITE
DE
l'Exposition rétrospective de l'art français
EN 1900
On se souvient peut-être qu'ici même nous
exprimions quelques craintes au sujet de la
réussite de l'Exposition rétrospective de
l'art français en 1900. La torpeur de l'ad-
ministration des Beaux-Arts, le mauvais
vouloir évident du ministère des Finances
n'étaient pas sans nous donner des inquié-
tudes sur l'issue d'une tentative pleine de
promesses, mais dont on se désintéressait,
tout en se réservant, sans doute, de faire as-
sumer la responsabilité d'un échec par ceux
auxquels on liait bras et jambes.
BOREAUX : 8, RUE FAVARÎ
7 janvier.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES .BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr,
PROPOS DU JOUFf
0TRE spirituel et judicieux con-
X) (5 frère M. André Hallays donne
au Journal des Débals le résul-
JïêïiG'îi^ tat d'intelligentes « Flâneries »
au cours desquelles, même en plein Paris,
il sait faire maintes menues découvertes
d'une réelle portée. Hier, explorant le dé-
partement du Tarn, il signalait de nou-
veaux cas de la manie endémique des ar-
chitectes : la dé-restauration, si l'on peut
forger ce mot, de la cathédrale d'Albi et le
grattage de l'église Saint-Michel de Lescure.
L'année est trop troublée pour qu'oa sou-
lève devant le Parlement un incident relatif
à la platonique institution qui veille sur les
monuments historiques sans allumer sa
lanterne. Un million quatre cent mille francs,
— somme sur laquelle il faut prendre le
traitement de trois inspecteurs, chargés cha-
cun de près de trente départements, et un
budget de missions et frais de déplacements
montant à plus de soixante - cinq mille
francs, — un million quatre cent mille
francs, disons-nous, s'épiarpille ainsi annuel-
lement, grossi de deux tiers environ, ce qui
atteint à un beau total, par des subventions
locales d'ordre divers.
Nous appelons de tous nos vœux la ré-
forme du comité qui gère l'emploi d'une
masse pareille; mais comment les membres
de ce comité, tous si qualifiés par leur
grande expérience, ne prennent-ils pas l'ini-
tiative et courbent-ils la tête sous une res-
ponsabilité de jour en jour plus lourde?
NOUVELLES
Le Journal officiel vient de publier le
décret qui déclare d'utilité publique l'établis-
sement d'un square sur le terrain compris
entre les rues du Sommerard, de la Sorbonne,
des Écoles et de Gluny. C'est, on s'en souvient,
le square que nous avons réclamé ici même
et qui était absolument nécessaire si l'on vou-
lait que les intéressantes collections du musée
de Cluny eussent assez de lumière pour pou-
voir être vues.
Le produit des entrées du samedi au
Musée Gondé, depuis le mois d'août jusqu'au
mois d'octobre, s'est élevé à 2.584 fr. L'Institut
vient de faire remettre cette somme à la So-
ciété de la Croix-Rouge, dont le duc d'Aumale
était le président.
Le Musée Condé sera ouvert cette année
dans les mêmes conditions, à partir du prin-
temps.
-<S--U'F—JtAAA^-.-'J--ï>--
LA FAILLITE
DE
l'Exposition rétrospective de l'art français
EN 1900
On se souvient peut-être qu'ici même nous
exprimions quelques craintes au sujet de la
réussite de l'Exposition rétrospective de
l'art français en 1900. La torpeur de l'ad-
ministration des Beaux-Arts, le mauvais
vouloir évident du ministère des Finances
n'étaient pas sans nous donner des inquié-
tudes sur l'issue d'une tentative pleine de
promesses, mais dont on se désintéressait,
tout en se réservant, sans doute, de faire as-
sumer la responsabilité d'un échec par ceux
auxquels on liait bras et jambes.