DOI issue:
Nr. 37 (2 Décembre)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19754#0347
N° 37. — 1899 BUREAUX : 8, RUE FAVART 2 Décembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
E^RIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois . „......8 fr,
PROPOS DU JOUR
e rapport sur le budget des
Beaux-Arts vient d'être déposé.
Nous nous réservons de l'analy-
ser bientôt, chapitre par cha-
pitre, selon notre habitude. Constatons seu-
lement aujourd'hui qu'on s'accorde à en
vanter la littérature et que le rapporteur,
M. Dujardin-Beaumetz, étant un ex-peintre
de sujets militaires, on se plait à chercher
dans sa prose la compétence de l'homme
du métier et la touche de l'artiste.
Nous y voyons bien plus simplement,
bien plus nettement le cachet administratif
et systématique. Fonder de nouvelles insti-
tutions, enquêter le fonctionnement des
anciennes, réformer les enseignements,
voilà l'unique préoccupation des législa-
teurs. Et cela est bien naturel puisqu'en
somme ils gèrent les deniers publics et
veulent couvrir la France d'écoles.
Les écoles d'art industriel surtout n'ont
pas donné ce qu'on attendait d'elles. Peut-
être leur demandait-on trop ; peut-être l'État
est-il mal outillé pour diriger le goût. Nous
nous refusons, en tous cas, à croire qu'une
enquête parlementaire sorte les industries
d'art du marasme ou suscite un mouve-
ment dans la création plastique. Les mil-
lions n'y feront rien — ni les commissions.
Aussi ne trouvons-nous aucune originalité
— sauf peut-être le projet d'ouverture d'une
école de « plein air » dans la forêt de Fon-
tainebleau — aucune perspective artistique
en cette longue œuvre de rhéteur et de par-
lementaire.
NOUVELLES
La Société des Artistes français signera
prochainement le bail du terrain de l'ancien
abattoir de Grenelle, où doit être installé le
Salon de 1900.
M"10 Eeynier vient de faire don au
musée de Versailles d'un buste en marbre du
général comte Eeynier (1771-1814) qui fut mi-
nistre de la guerre du royaume de Naples et
commanda l'un des corps de la Grande Armée.
Mercredi dernier a été inauguré, à la
basilique du Sacré-Cœur, à Montmartre, un
monument à la mémoire de Louis Veuillot,
œuvre du sculpteur Fagel.
*** Voici le programme des cours qui seront
professés à l'École du Louvre pendant l'année
scolaire 1899 1900 :
Archéologie nationale. — M. Salomon Bei-
nach, professeur suppléant, traitera des reli-
gions populaires, en particulier de celles de la
■ Gaule, tous les vendredis, à 10 h. 1/2 du matin,
à partir du 8 décembre.
Archéologie orientale el céramique an-
tique. — M. E. Poltier, professeur suppléant,
étudiera les terres cuites de Tanagre, les ori-
gines, le sens et la destination, le développe-
ment plastique de ces figurines, tous les mer-
credis, à 5 h. du soir, à partir du 6 décembre.
Archéologie égyptienne. —M.. Pierret, pro-
fesseur, continuera à étudier les grands mo-
numents du musée du Louvre, tous les mardis,
à 10 h. 1/2 du matin, à partir du 5 décembre.
Histoire de la peinture. — M. G. Lafe-
nestre, professeur, étudiera l'histoire de la
peinture à Eome et à Venise au commence-
ment du xvi» siècle, tous les samedis, à 10 h. 1/2
du matin, à partir du 9 décembre.
Histoire de la sculpture du Moyen Age,
LA
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ET DE LA CURIOSITÉ
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Beaux-Arts vient d'être déposé.
Nous nous réservons de l'analy-
ser bientôt, chapitre par cha-
pitre, selon notre habitude. Constatons seu-
lement aujourd'hui qu'on s'accorde à en
vanter la littérature et que le rapporteur,
M. Dujardin-Beaumetz, étant un ex-peintre
de sujets militaires, on se plait à chercher
dans sa prose la compétence de l'homme
du métier et la touche de l'artiste.
Nous y voyons bien plus simplement,
bien plus nettement le cachet administratif
et systématique. Fonder de nouvelles insti-
tutions, enquêter le fonctionnement des
anciennes, réformer les enseignements,
voilà l'unique préoccupation des législa-
teurs. Et cela est bien naturel puisqu'en
somme ils gèrent les deniers publics et
veulent couvrir la France d'écoles.
Les écoles d'art industriel surtout n'ont
pas donné ce qu'on attendait d'elles. Peut-
être leur demandait-on trop ; peut-être l'État
est-il mal outillé pour diriger le goût. Nous
nous refusons, en tous cas, à croire qu'une
enquête parlementaire sorte les industries
d'art du marasme ou suscite un mouve-
ment dans la création plastique. Les mil-
lions n'y feront rien — ni les commissions.
Aussi ne trouvons-nous aucune originalité
— sauf peut-être le projet d'ouverture d'une
école de « plein air » dans la forêt de Fon-
tainebleau — aucune perspective artistique
en cette longue œuvre de rhéteur et de par-
lementaire.
NOUVELLES
La Société des Artistes français signera
prochainement le bail du terrain de l'ancien
abattoir de Grenelle, où doit être installé le
Salon de 1900.
M"10 Eeynier vient de faire don au
musée de Versailles d'un buste en marbre du
général comte Eeynier (1771-1814) qui fut mi-
nistre de la guerre du royaume de Naples et
commanda l'un des corps de la Grande Armée.
Mercredi dernier a été inauguré, à la
basilique du Sacré-Cœur, à Montmartre, un
monument à la mémoire de Louis Veuillot,
œuvre du sculpteur Fagel.
*** Voici le programme des cours qui seront
professés à l'École du Louvre pendant l'année
scolaire 1899 1900 :
Archéologie nationale. — M. Salomon Bei-
nach, professeur suppléant, traitera des reli-
gions populaires, en particulier de celles de la
■ Gaule, tous les vendredis, à 10 h. 1/2 du matin,
à partir du 8 décembre.
Archéologie orientale el céramique an-
tique. — M. E. Poltier, professeur suppléant,
étudiera les terres cuites de Tanagre, les ori-
gines, le sens et la destination, le développe-
ment plastique de ces figurines, tous les mer-
credis, à 5 h. du soir, à partir du 6 décembre.
Archéologie égyptienne. —M.. Pierret, pro-
fesseur, continuera à étudier les grands mo-
numents du musée du Louvre, tous les mardis,
à 10 h. 1/2 du matin, à partir du 5 décembre.
Histoire de la peinture. — M. G. Lafe-
nestre, professeur, étudiera l'histoire de la
peinture à Eome et à Venise au commence-
ment du xvi» siècle, tous les samedis, à 10 h. 1/2
du matin, à partir du 9 décembre.
Histoire de la sculpture du Moyen Age,