N» 38. — 1899
bureaux : 8, rue favart
9 Décembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année, entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
jf^iKIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an......... 12 fr. | Six mois . „......8 fr,
AVIS A MM. LES ABONNÉS
Pour éviter tout retard dans la récep-
tion de la livraison de janvier de la
Gazette des Beaux-Arts, nous vous rap-
pelons que l'abonnement doit être re-
nouvelé avant la fin du mois courant.
On s'abonne dans tous les bureaux de
poste de la France et de l'étranger, ou
en envoyant directement à l'Administra-
tion de la Gazette un mandat-poste de
60 fr. pour Paris, 64 fr. pour les dépar-
tements, 68 fr. pour l'étranger. Abonne-
ment semestriel à moitié des prix indi-
qués.
PROPOS DU JOUR
^Kkl nous revient qu'un legs, dès à
■rfV^l^vï? Posent irrévocable, présage à
l'État la propriété d'un nouveau
rv-^Ck-^i musée particulier. Cette fois on
no saurait incriminer ni la qualité des
œuvres, d'une authenticité incontestable, ni
le désintéressement des intentions, pures
de toute vanité ; mais, tout de même,
l'heure est venue de mettre la générosité en
garde contre le danger des musées privés :
à se multiplier de la sorte, ils risquent de
se faire entre soi une concurrence redou-
table et de faillir, en fin de compte, à leur
mission didactique. Que les amateurs réso-
lus à l'abandon posthume de leurs trésors
ne paralysent pas, par des clauses testa-
mentaires baroques, l'heureux effet de leur
bon vouloir ; la façon de donner vaut — le
proverbe l'assure — autant que ce qu'on
donne ; or, il n'en est pas de pire que celle
qui consiste à restreindre la jouissance
d'un legs à un public d'occasion ou d'excep-
tion ; des œuvres d'art ne peuvent prendre
une valeur d'enseignement qu'à la condition
de compléter des collections existantes et de
servir, pour jamais, à l'enseignement de
tous.
NOUVELLES
La direction, des Beaux-Arts vient de
recevoir, en un legs de Mmo Marie-Antoinette
Roch, un grand nombre d'œuvres du peintre
Ferdinand Heilbuth que cette dame avait réu-
nies, les achetant à chaque occasion qu'elle
rencontrait. La clause de son testament est
ainsi conçue :
« Quant aux tableaux, aquarelles, dessins,
gouaches, pastels, en un mot toutes les œuvres
d'Heilbuth que je possède, je désire que ces
œuvres ne soient pas vendues dans des con-
ditions qui seraient défavorables pour la mé-
moire du peintre. Je veux au contraire en
assurer la conservation, et, en conséquence,
je les lègue à l'Administration des Beaux-Arts,
à la condition de les distribuer aux musées de
Paris et de province. »
Heilbuth, qui était né à Hambourg en 1826,
et qui mourut à Paris en 1889, est représenté
au musée du Luxembourg par deux pein-
tures : Rêverie, œuvre léguée par l'artiste, et
Le Mont de Piété, acheté par l'État au Salon
de 1861.
Le Conseil municipal, dans sa réunion
de lundi, sur le rapport de M. John Labus-
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rv-^Ck-^i musée particulier. Cette fois on
no saurait incriminer ni la qualité des
œuvres, d'une authenticité incontestable, ni
le désintéressement des intentions, pures
de toute vanité ; mais, tout de même,
l'heure est venue de mettre la générosité en
garde contre le danger des musées privés :
à se multiplier de la sorte, ils risquent de
se faire entre soi une concurrence redou-
table et de faillir, en fin de compte, à leur
mission didactique. Que les amateurs réso-
lus à l'abandon posthume de leurs trésors
ne paralysent pas, par des clauses testa-
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bon vouloir ; la façon de donner vaut — le
proverbe l'assure — autant que ce qu'on
donne ; or, il n'en est pas de pire que celle
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tion ; des œuvres d'art ne peuvent prendre
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La direction, des Beaux-Arts vient de
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Roch, un grand nombre d'œuvres du peintre
Ferdinand Heilbuth que cette dame avait réu-
nies, les achetant à chaque occasion qu'elle
rencontrait. La clause de son testament est
ainsi conçue :
« Quant aux tableaux, aquarelles, dessins,
gouaches, pastels, en un mot toutes les œuvres
d'Heilbuth que je possède, je désire que ces
œuvres ne soient pas vendues dans des con-
ditions qui seraient défavorables pour la mé-
moire du peintre. Je veux au contraire en
assurer la conservation, et, en conséquence,
je les lègue à l'Administration des Beaux-Arts,
à la condition de les distribuer aux musées de
Paris et de province. »
Heilbuth, qui était né à Hambourg en 1826,
et qui mourut à Paris en 1889, est représenté
au musée du Luxembourg par deux pein-
tures : Rêverie, œuvre léguée par l'artiste, et
Le Mont de Piété, acheté par l'État au Salon
de 1861.
Le Conseil municipal, dans sa réunion
de lundi, sur le rapport de M. John Labus-