DOI Heft:
Nr. 17 (29 Avril)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.19754#0159
N» 17. — 1899
BUREAUX : 8, RUE FAVART
29 Avril
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr.
PROPOS DU JOUR
fflwjïSj^L n'est pas de compositeur, de
3^v?liM? librettiste, de critique, de déco-
V^*I7v* rateur, auquel ne soit familier le
c%-J&J&s musée-bibliothèque de l'Opéra.
Tout ce qui touche de près ou de loin à l'art
du théâtre a été assemblé là, par les soins
pieux de Nuitter, qui avait voué à l'accrois-
sement des collections confiées à sa garde
les meilleures ressources d'une verte activité
et d'une belle fortune.
A ce conservateur, sans contredit peu ba-
nal, le ministre vient de donner — une fois
n'est pas coutume— un successeur vraiment
digne; mais l'extraordinaire est que, à l'ins-
tant où paraît la nomination de M. Malherbe,
le bruit se répand que le musée-bibliothèque
de l'Opéra est « menacé dans son existence ».
Sous prétexte de consacrer les emplace-
ments qu'il occupe à je ne sais quels prési-
dentiels salons de réception, on s'apprête-
rait à rendre désormais inutiles, en les
transférant sous les combles, les collections
inestimables qui facilitèrent si souvent les
recherches des curieux et des érudits. L'ini-
tiative de ce projet peu démocratique appar-
tient, paraît-il, à M. Félix Faure. Souhaitons
que le nouveau Président éprouve quelque
scrupule et tienne à se renseigner avant de
rien troubler. Il ne manquera pas, dans
son entourage, d'esprits lucides pour l'aver-
tir du ridicule de l'entreprise et pour lui
rappeler qu'il en va d'un asile ouvert au
travail comme d'un sanctuaire à jamais in-
violable.
NOUVELLES
Le mardi 25 avril a été inauguré à la
FertéMilon, à l'occasion des fêtes du bi-cen-
tenaire de Racine, un buste du poète, œuvre
de M. Jean Frère.
Comme suite à ces fêtes, la Bibliothèque
Nationale a organisé une exposition de l'œuvre
de Eacine. Cette exposition, qui s'est ouverte
hier vendredi, dans la galerie Mazarine, du-
rera jusqu'à la fin de mai. Elle comprendra
des exemplaires uniques : celui de Marie-An-
tuinette, édition de 1778, à figures de Gravelot ;
celui de M1™ Elisabeth, édition de 1783 ; ceux
de Louis XVI, de M>« du Barry, etc.; puis des
dessins se rapportant à la vie et aux œuvres
du poète, des manuscrits et des médailles.
Lundi 24 avril, a été inauguré, à Tunis,
le monument érigé à Jules Ferry, œuvre de
MM. Mercié, sculpteur, et Resplandy, archi-
tecte.
La statue est la reproduction exacte de celle
qui a été élevée à Saint-Dié il y a plusieurs
années.
Le buste du docteur Pietra-Santa, fon-
dateur de la Société française d'hygiène, a
été inauguré, ces jours derniers, au cimetière
de Saint-Gloud. Ce buste est l'œuvre du
sculpteur Lemaire.
La statue de Jeanne d'Arc, de M. Fré-
miet, qui avait été descendue de son socle
par suite de travaux souterrains, vient d'être
reposée place des Pyramides. M. Falguière a
profité de ce court déplacement pour modifier
la queue du cheval, qui avait été l'objet de
certaines critiques, et pour poser à l'animal
un chanfrein de cheval de bataille. Le groupe
entier a reçu une nouvelle patine, vieil or et
bronze, d'un bon aspect.
BUREAUX : 8, RUE FAVART
29 Avril
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
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PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr.
PROPOS DU JOUR
fflwjïSj^L n'est pas de compositeur, de
3^v?liM? librettiste, de critique, de déco-
V^*I7v* rateur, auquel ne soit familier le
c%-J&J&s musée-bibliothèque de l'Opéra.
Tout ce qui touche de près ou de loin à l'art
du théâtre a été assemblé là, par les soins
pieux de Nuitter, qui avait voué à l'accrois-
sement des collections confiées à sa garde
les meilleures ressources d'une verte activité
et d'une belle fortune.
A ce conservateur, sans contredit peu ba-
nal, le ministre vient de donner — une fois
n'est pas coutume— un successeur vraiment
digne; mais l'extraordinaire est que, à l'ins-
tant où paraît la nomination de M. Malherbe,
le bruit se répand que le musée-bibliothèque
de l'Opéra est « menacé dans son existence ».
Sous prétexte de consacrer les emplace-
ments qu'il occupe à je ne sais quels prési-
dentiels salons de réception, on s'apprête-
rait à rendre désormais inutiles, en les
transférant sous les combles, les collections
inestimables qui facilitèrent si souvent les
recherches des curieux et des érudits. L'ini-
tiative de ce projet peu démocratique appar-
tient, paraît-il, à M. Félix Faure. Souhaitons
que le nouveau Président éprouve quelque
scrupule et tienne à se renseigner avant de
rien troubler. Il ne manquera pas, dans
son entourage, d'esprits lucides pour l'aver-
tir du ridicule de l'entreprise et pour lui
rappeler qu'il en va d'un asile ouvert au
travail comme d'un sanctuaire à jamais in-
violable.
NOUVELLES
Le mardi 25 avril a été inauguré à la
FertéMilon, à l'occasion des fêtes du bi-cen-
tenaire de Racine, un buste du poète, œuvre
de M. Jean Frère.
Comme suite à ces fêtes, la Bibliothèque
Nationale a organisé une exposition de l'œuvre
de Eacine. Cette exposition, qui s'est ouverte
hier vendredi, dans la galerie Mazarine, du-
rera jusqu'à la fin de mai. Elle comprendra
des exemplaires uniques : celui de Marie-An-
tuinette, édition de 1778, à figures de Gravelot ;
celui de M1™ Elisabeth, édition de 1783 ; ceux
de Louis XVI, de M>« du Barry, etc.; puis des
dessins se rapportant à la vie et aux œuvres
du poète, des manuscrits et des médailles.
Lundi 24 avril, a été inauguré, à Tunis,
le monument érigé à Jules Ferry, œuvre de
MM. Mercié, sculpteur, et Resplandy, archi-
tecte.
La statue est la reproduction exacte de celle
qui a été élevée à Saint-Dié il y a plusieurs
années.
Le buste du docteur Pietra-Santa, fon-
dateur de la Société française d'hygiène, a
été inauguré, ces jours derniers, au cimetière
de Saint-Gloud. Ce buste est l'œuvre du
sculpteur Lemaire.
La statue de Jeanne d'Arc, de M. Fré-
miet, qui avait été descendue de son socle
par suite de travaux souterrains, vient d'être
reposée place des Pyramides. M. Falguière a
profité de ce court déplacement pour modifier
la queue du cheval, qui avait été l'objet de
certaines critiques, et pour poser à l'animal
un chanfrein de cheval de bataille. Le groupe
entier a reçu une nouvelle patine, vieil or et
bronze, d'un bon aspect.