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La chronique des arts et de la curiosité — 1899

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Nr. 32 (21 Octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19754#0299
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N» 33. — 1899

BUREAUX : 8, RUÉ FAVART

31 Octobre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

paraissant le s a m e t> i matin

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

f^ris et départements :
Un an.........12 fr. | Six mois „.......8 fr,

PROPOS DU JOUR

^s^y^jK 'était plaisir, lors de la dernière
discussion du budget, d'entendre
M.Hubert, un de nos plus jeunes
^^rid^il, députés, échanger avec le mi-
nistre de l'Instruction publique les vues les
plus consolantes sur la conservation des
sites naturels marqués du grand cachet de
l'histoire eu de la Iradition. Il s'agissait
d'étendre à certains lieux désignés la pro-
tection dont la Commission des Monuments
historiques est censée couvrir les reliques
architecturales de la France. Vanité, les
bonnes volontés officielles ! Vanité, les règle-
ments tutélaires ! La destruction se propage
à loisir.

Après avoir démantelé Arras, Saint-Omer,
Valenciennes, Douai, Cambrai, Landrecies,
Aire-sur-la-Lys, on va jeter bas les remparts
de Péronne. En dix ans, toute une région aura
été haussmannisée. Il ne restera plus de ces
lier s profils des cités fortes qui jadis étaient
hères de leur couronne murale comme d'un
blason d'honneur, qu'un souvenir poétique
conservé dans les tableaux de M. Cazin.
Rappelez-vous la Judith du peintre : elle
sortait des bastions de Péronne, moderne
Béthulie.

A ces destructions, aucune nécessité. La
plupart de ces villes sont des villes mortes
sur lesquelles les entrepreneurs se sont
abattus. Antibes — rappelez-vous Joseph
Vernet, Meissonier, Monet, — leur a vendu
ses nobles fortifications, sans profit. Aigues-
Mortes est menacée sans utilité; Rochefort
— rappelez-vous Corot — est condamnée à
perdre ses tours sans utilité non plus.

Les ligues, les Sociétés à'Amis des Arts
de telle ou telle province n'agissent pas. Les
Cigaliers, les Félibres, les Cadets de Gas-
cogne, par exemple, ont bien autre chose en
tête que de protéger le Midi. Ils font « du
bruit » et point de besogne.

Pendant ce temps, la protection des beau-
tés de l'art et de la nature s'est organisée
chez tous nos voisins. En Italie, en Suisse,
en Belgique, le mouvement de l'opinion en
ce sens est remarquable Depuis les Calabres
jusqu'aux bords du Rhin, jusqu'à Gand ou
Bruges, on veille. En Angleterre, il en va de
même...

L'alarme donnée par le Mercure de France,
par la Chronique des Arts, et quelques pro-
testations sporadiques dans la presse, voilà
par quoi se traduisent, en France, les reven-
dications si légitimes de ceux qui, ne faisant
partie d'aucune Commission officielle, ont
gardé la vertu de s'indigner.

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NOUVELLES

Ont été inaugurés durant la dernière
quinzaine :

A Chantilly, la statue équestre du duc d'Au-
male, œuvre de MM. Léon Gérôme, statuaire,
et Guadet, architecte;

A Pau, la statue du général Bourbaki, œu-
vre du statuaire Millet de Marcilly ;

A Nuits-Saint-Georges, un monument à
l'astronome Tisserand, dû au sculpteur Ma-
thurin Moreau et à l'architecte Vionnois ;

A Montebourg, une statue de Jeanne d'Arc,
œuvre du sculpteur Mathurin Moreau et de
l'architecte Pierre Le Nordez.

M. G. Maspéro, le célèbre égyptologue,
membre de l'Institut, professeur au Collège
 
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