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La chronique des arts et de la curiosité — 1899

DOI issue:
Nr. 28 (26 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19754#0267
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N° 38. — 1899

BUREAUX : S, RUE FA VA RT

26 Août.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois ,.......8 fif.

PROPOS DU JOUR

otjrquoi l'exposition éventuelle
d'œuvres de Chardin, qui paraît
si souhaitable à l'occasion du
deuxième centenaire de sa nais-
sance, n'aurait-elle pas lieu au Louvre ?

On a eu raison de le proposer. Un curieux
d'art, que ses méditations conduisent le plus
souvent à d'ingénieuses et pratiques initia-
tives, M. André Hallays, a même démontré,
dans le Journal des Débats, tous les avan-
tages qu'il y aurait à réunir, dans une salle
du musée, les Chardin du Louvre et les
Chardin des collectionneurs, et qu'au sur-
plus , notre galerie nationale étant si
riche en chefs-d'œuvre inamovibles du
maître, on ferait chose bâtarde en se bor-
. nant à faire appel aux collectionneurs clans
un autre local.

Il va sans dire que pareille exposition se-
rait non payante. Mais là n'est pas la diffi-
culté : elle est plutôt dans les scrupules
qu'on peut éprouver à créer un précédent.
Or, il appartient au ministre des Beaux-
Arts de décider si l'hospitalité temporaire
des musées nationaux peut être accordée
sans inconvénient à des objets venus du
dehors; en cas de réponse affirmative, les
mesures matérielles seraient faciles à pren-
dre.

Nous désirons vivement cette solution
libérale. Seul un malentendu nous pa-
rait pouvoir l'ajourner, à savoir la crainte
de pencher par là vers la tolérance dont
certains musées étrangers font preuve en
admettant dans leur enceinte des œuvres
qui ne leur appartiennent pas. Certes, il y a

quelque chose de choquant pour notre ins-
tinct dans la coutume suivie à Londres, par
exemple, où des tableaux prêtés à titre pro-
visoire sont exposés au milieu des collée^
tions nationales. Il est arrivé naguère qu'un
très heau tableau de l'école italienne, que la
Gazelle a fait graver, figura pendant des
années à condition, à l'essai, pour ainsi dire,
dans les salles de la National Gallery, pour
prendre un beau jour le chemin de Paris,
un enchérisseur s'étant présenté.

Nous ne souffririons pas cela.

Mais on voit de reste qu'il n'y a aucune
analogie entre l'insertion prolongée dans un
musée d'un objet que son possesseur peut
reprendre au jour qu'il lui plaît et l'éphé-
mère introduction de spécimens appartenant
à des particuliers jaloux de leur bien dans
une salle du palais du Louvre. La responsa-
bilité de l'État ne serait nullement engagée
à l'égard de ces derniers et, le caractère
mixte de l'exposition étant nettement indi-
qué, aucune équivoque ne pourrait s'établir;
on peut ajouter que l'opportunité d'une sem-
blable fusion temporaire entre les richesses
nationales et des propriétés privées se pré-
sentera fort rarement.

-G-ff^iaSKWffeC^-D———

NOUVELLES

Ont été inaugurés durant la dernière
quinzaine :

A Laon, un monument élevé à la mémoire
de trois instituteurs de l'Aisne morts héroïque-
ment pendant la guerre ; ce monument est
l'œuvre du statuaire Jean Carlus et a été élevé
par les souscriptions des instituteurs fran-
çais ;
 
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