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LA CHRONIQUE DES ARTS
de constituer son bureau pour l'année 1839.
Président : J.-P. Laurens, membre de l'Ins-
titut. Vice-présidents: MM. LoviotetFr'émiet,
membre de l'Institut. Secrétaires : MM Tony-
Eobert Fleury; Albert Maignan; Bartholdi ;
Pascal, membre de l'Institut; Mongin. Tréso-
rier : M Boisseau.
Conseil d'adminJstration : MM. Busson;
Dawant; Jules Lefebvre. membre de l'Institut;
Cormon, membre de l'Instiiut; Gabriel Fer-
rier; de Richemont; Lévy; Saintpierre; Guille-
met; Goutan; Étienne Leroux; Georges Le-
maire; Cariier; Normand, membre de l'Ins-
titue; Moyaux. membre de l'Institut; Lefort;
Sirouy. Président du jury de peinture :
M. Jules Lefebvre, membre de l'Institut. Pré-
sident du jury de sculpture : M. Thomas,
membre de l'Institut. Président delà section
' des Arts décoratifs : M. Boisseau.
Parmi les causeries sur la littérature
de l'art que la Société des Conférences (3e an-
née) donnera, les mardis â 2 h. 1/2, à la salle
Gharras (4, rue Gharras), nous signalerons
les suivantes :
Mardi 28 février, M. André Michel : « L'Art
et la Patrie. »
Mardi 7 mars, M. Vincent d'Indy : « De Bach
â Beethoven » (Avec exemples au piano).
Jeudi dernier a été inaugurée, après la
représentation de jour, dans le foyer des ar-
tistes de la Comédie Française, la statue de
l'acteur Seveste, œuvre du sculpteur Fagel.
Les héritiers du baron Ferdinand de
Rothschild, récemment décédé a Londres,
viennent d'infurmer les conservateurs du
British-Museum qu'en dehors de ses collec-
tions d'objets d'art, le baron de Rothschild
laissait également à ce musée une partie de
sa bibliothèque, une série très intéressante de
gravures relatives aux Cortèges funèbres, et
tous ses missels et manuscrits à miniatures.
La valeur totale des collections léguées par
le donateur au British-Museum est estimée
à 7.500.000 fr. Nous reviendrons sur ce don
magnifique.
*** On a annoncé qu'une loterie s'organi-
sait en Angleterre dont le gros lot unique
était la série des Fragonard de Grasse, ache-
tés l'an dernier par M. Wertheimer et récem-
ment exposés à Londres.
Cette nouvelle est prématurée et nous tien-
drons nos lecteurs au courant.
Une Exposition compromise
Sous ce titre, M. G. Babin, dont le nom est
connu des lecteurs de la Gazette, a repris par
le détail, dans le Journal des Débats du
19 janvier, la plainte que nous avons lancée,
il y a quinze jours, contre l'inertie de la direc-
tion des Beaux-Arts dans la question si ur-
gente de l'exposition rétrospective de 1900.
Il est impossible de mieux marquer les
étapes qui mènent notre administration de
l'incurie à l'indifférence totale.
Les adjurations de notre confrère seront-
elles entendues? Pour que la réponse vînt à
temps, il faudrait qu'elle fût immédiate.
--n-;; -
Nous rappelons instamment l'attention de
nos lecteurs sur l'appel que nous leur avons
communiqué dans notre numéro du 3 décem-
bre, de la part du comité de défense de la
Vieille Florence.
Nous n'avons reçu qu'un nombre insignifiant
d'adhésions, que nous avons communiquées
au prince Gorsini, présid nt.
Les listes publiées en Angleterre sont cou-
vertes de milliers de noms.
Nous recevons la lettre suivante :
A Monsieur le Directeur
de la Chronique des Arts.
Paris, le 13 janvier 1899.
Monsieur le Directeur,
Voulez-vous permettre à un admirateur pas-
sionné de Jan van Eyck de protester contre l'at-
tribution faite à ce grand homme de la très mé-
diocre Crucifixion récemment acquise par le
musée de Berlin?
M. von Tschudi, qui l'a publiée {Jahrbueh,
18:-)8, pl. à la p. 202), déclare que c'est un chef-
d'œuvre (p. 203 en haut) et ne craint pas de la
rapprocher du merveilleux petit tableau de Turin !
Il suffit, je crois, d'ouvrir les yeux pour s'as-
surer que les éloges et les rapprochements de
M. von Tschudi sont également mal justifiés.
Veuillez agréer, etc.
Lectoe Adsiduus.
-; .*__^~-~c tv^r __:>-.
PETITES EXPOSITIONS
H.-W. MESDAG
Le peintre hollandais H. W. Mesdag ex-
pose en ce moment, chez Durand-Ruel, une
trentaine de marines, dont quelques-unes
sont très importantes. C'est la mer de Sche-
veningue que cet artiste, justement apprécié,
nous montre sous tous ses aspects.
Vous connaissez les pages distinguées de
Fromentin sur La Haye, dont il a si bien
saisi et défini le caractère aristocratique,
silencieux, pittoresque, en même temps na-
tional et cosmopolite. Il parle aussi de la
plage voisine, but charmant de promenade
où tout voyageur est allé : « Aujourd'hui,
écrit-il, je me suis fait conduire à Scheve-
ningue. La route est une allée couverte,
étroite et longue, percée en ligne directe au
cœur des bois. Il y fait frais et noir, quels
que soient l'ardeur du ciel et le bleu de l'air.
Le soleil vous quitte à l'entrée et vous re-
saisit au débouché. Le débouché, cest déjà
le revers des dunes, un vaste désert ondu-
leux, clair-semé d'herbes maigres et de sa-
bles, comme il s'en trouve aux abords des
LA CHRONIQUE DES ARTS
de constituer son bureau pour l'année 1839.
Président : J.-P. Laurens, membre de l'Ins-
titut. Vice-présidents: MM. LoviotetFr'émiet,
membre de l'Institut. Secrétaires : MM Tony-
Eobert Fleury; Albert Maignan; Bartholdi ;
Pascal, membre de l'Institut; Mongin. Tréso-
rier : M Boisseau.
Conseil d'adminJstration : MM. Busson;
Dawant; Jules Lefebvre. membre de l'Institut;
Cormon, membre de l'Instiiut; Gabriel Fer-
rier; de Richemont; Lévy; Saintpierre; Guille-
met; Goutan; Étienne Leroux; Georges Le-
maire; Cariier; Normand, membre de l'Ins-
titue; Moyaux. membre de l'Institut; Lefort;
Sirouy. Président du jury de peinture :
M. Jules Lefebvre, membre de l'Institut. Pré-
sident du jury de sculpture : M. Thomas,
membre de l'Institut. Président delà section
' des Arts décoratifs : M. Boisseau.
Parmi les causeries sur la littérature
de l'art que la Société des Conférences (3e an-
née) donnera, les mardis â 2 h. 1/2, à la salle
Gharras (4, rue Gharras), nous signalerons
les suivantes :
Mardi 28 février, M. André Michel : « L'Art
et la Patrie. »
Mardi 7 mars, M. Vincent d'Indy : « De Bach
â Beethoven » (Avec exemples au piano).
Jeudi dernier a été inaugurée, après la
représentation de jour, dans le foyer des ar-
tistes de la Comédie Française, la statue de
l'acteur Seveste, œuvre du sculpteur Fagel.
Les héritiers du baron Ferdinand de
Rothschild, récemment décédé a Londres,
viennent d'infurmer les conservateurs du
British-Museum qu'en dehors de ses collec-
tions d'objets d'art, le baron de Rothschild
laissait également à ce musée une partie de
sa bibliothèque, une série très intéressante de
gravures relatives aux Cortèges funèbres, et
tous ses missels et manuscrits à miniatures.
La valeur totale des collections léguées par
le donateur au British-Museum est estimée
à 7.500.000 fr. Nous reviendrons sur ce don
magnifique.
*** On a annoncé qu'une loterie s'organi-
sait en Angleterre dont le gros lot unique
était la série des Fragonard de Grasse, ache-
tés l'an dernier par M. Wertheimer et récem-
ment exposés à Londres.
Cette nouvelle est prématurée et nous tien-
drons nos lecteurs au courant.
Une Exposition compromise
Sous ce titre, M. G. Babin, dont le nom est
connu des lecteurs de la Gazette, a repris par
le détail, dans le Journal des Débats du
19 janvier, la plainte que nous avons lancée,
il y a quinze jours, contre l'inertie de la direc-
tion des Beaux-Arts dans la question si ur-
gente de l'exposition rétrospective de 1900.
Il est impossible de mieux marquer les
étapes qui mènent notre administration de
l'incurie à l'indifférence totale.
Les adjurations de notre confrère seront-
elles entendues? Pour que la réponse vînt à
temps, il faudrait qu'elle fût immédiate.
--n-;; -
Nous rappelons instamment l'attention de
nos lecteurs sur l'appel que nous leur avons
communiqué dans notre numéro du 3 décem-
bre, de la part du comité de défense de la
Vieille Florence.
Nous n'avons reçu qu'un nombre insignifiant
d'adhésions, que nous avons communiquées
au prince Gorsini, présid nt.
Les listes publiées en Angleterre sont cou-
vertes de milliers de noms.
Nous recevons la lettre suivante :
A Monsieur le Directeur
de la Chronique des Arts.
Paris, le 13 janvier 1899.
Monsieur le Directeur,
Voulez-vous permettre à un admirateur pas-
sionné de Jan van Eyck de protester contre l'at-
tribution faite à ce grand homme de la très mé-
diocre Crucifixion récemment acquise par le
musée de Berlin?
M. von Tschudi, qui l'a publiée {Jahrbueh,
18:-)8, pl. à la p. 202), déclare que c'est un chef-
d'œuvre (p. 203 en haut) et ne craint pas de la
rapprocher du merveilleux petit tableau de Turin !
Il suffit, je crois, d'ouvrir les yeux pour s'as-
surer que les éloges et les rapprochements de
M. von Tschudi sont également mal justifiés.
Veuillez agréer, etc.
Lectoe Adsiduus.
-; .*__^~-~c tv^r __:>-.
PETITES EXPOSITIONS
H.-W. MESDAG
Le peintre hollandais H. W. Mesdag ex-
pose en ce moment, chez Durand-Ruel, une
trentaine de marines, dont quelques-unes
sont très importantes. C'est la mer de Sche-
veningue que cet artiste, justement apprécié,
nous montre sous tous ses aspects.
Vous connaissez les pages distinguées de
Fromentin sur La Haye, dont il a si bien
saisi et défini le caractère aristocratique,
silencieux, pittoresque, en même temps na-
tional et cosmopolite. Il parle aussi de la
plage voisine, but charmant de promenade
où tout voyageur est allé : « Aujourd'hui,
écrit-il, je me suis fait conduire à Scheve-
ningue. La route est une allée couverte,
étroite et longue, percée en ligne directe au
cœur des bois. Il y fait frais et noir, quels
que soient l'ardeur du ciel et le bleu de l'air.
Le soleil vous quitte à l'entrée et vous re-
saisit au débouché. Le débouché, cest déjà
le revers des dunes, un vaste désert ondu-
leux, clair-semé d'herbes maigres et de sa-
bles, comme il s'en trouve aux abords des