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La chronique des arts et de la curiosité — 1906

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Nr. 11 (17 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19761#0096
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LA CHRONnttjWE DES ARTS

complie en Alsace cotte œuvre du présent, quelle
fidélité intelligente à la tradition alsacienne elle
doit observer, fidélité qui a fait complètement dé-
faut" dans « l'effroyable lovée des moellons » qui
s'est produite en Alsace, surtout à Strasbourg,
après 1871 : » on trouve de tout chez nous, sauf
do l'alsacien. Tout ce qui a été fait en Alsace a
été fait sans nous ; c'est notre argent qui a tout
payé, mais ni notre esprit, ni notre cœur n'ont
été consultés ».

-4- Augusta Perusia (janvier 1906).— Cette re-
vue nouvelle a pour objet, comme son nom l'in-
Tliquo, d'étudier les questions d'art relatives à
Pérouse et à l'Ombrie.

-t- M. G. Bacile di Castiglione décrit, au cours
d'une promenade (continuée dans le fascicule sui-
vant) au Borgo S. Giuliana, les aspects pittores-
ques et historiques du vieux Pérouse (G grav.).

-+- M Bené Schneider décrit le lableau du Pé-
rugin qui se trouve à Toulouse. On sait que c'est
là un des vingt et un Pérugin qui passèrent en
France par ordre do Bonaparte. La partie qui est
à Toulouse est le volet gaucee d'un triptyque dont
le volet droit est à Lyon et le centre inconnu. Ce
solftt gaucho représente saint Jean l'Evangéliste et
saint Augustin (reprod;)'.

-f- M. Luigi Lanzi étudie Je couvent do Saint-
François, près de Stroncone, et une fresque de
Tiberio d'Assise qui s'y trouve (3 grav.).

(Février IPOfi). — M. F. Briganti publie un au-
tographe de Pintoricchio se rapportant à la cha-
pelle do Sainte-Marie. du-Peuple : c'est un des
rares autographes connus do Pintoricchio ; il est
daté de 1510.

-f M. Umberto Zuoli commence une étude sur
l'art roman en Ombrio (1 grav.).

— Rassegna d'Arte (février 1908). — M. Gus-
tave Frizzoni consacre une minutieuse élude au
prétendu portrait do Béatrice d'Esté, attribué à
Léonard do Vinci. Dans un ouvrage récent, M. Luca
Boltrami a soutenu que le portrait connu do
la Bibliothèque ambrosienne représentait bien
Béatrice d'Esté et était bien dû à Vinci. M. Friz
zoni critique l'une et l'autre do ces affirma-
tions. Il montre d'abord, par des comparaisons
avec le buste de Béatrice qui est au Louvre, et
avec le tableau d'autel du musée Brera, que la
jeune femme représentée par le portrait de l'Am-
brosienne n'a pas exactement les traits do Béatrice.
Étudiant ensuite la facture, il soutient qu'elle
dillèro singulièrement de celle de Vinci et conclut
que ce portrait de jeune femme doit être attribué
à Ambrogio de Prédis. Do nombreuses illustra-
tions contribuent a la clarté de la démonstration.

— M. Arthur Pettorolli public les fragments
d'une monographie consacrée à Saint Antonio dol
Vionnesc et au petit hôpital de Borgo San Donnino
(province de Parme);

— M. Mafoa Perkins inclique, dans une courte
note, que le tableau du Louvre attribué à Taddco
Bartoli, et représentant saint Pierre, serait de
Lippo Memini. il faudrait de môme voir une
œuvre de Lippo Memini dans un Saint Pierre de
la collection Ghiaramonte Bordonaro, à Païenne.

Le même auteur signale brièvement quatre

tableaux, jusqu'ici sans attribution, et qui seraient
de Sassetta, et annonce des reproductions dans un
prochain numéro de la Rassegna.

BIBLIOGRAPHIE

André Marty. — L'Imprimerie et les Procédés
de gravure au vingtième "siècle. Elude ac-
compagnée de quarante planches hors texte. Cou-
verture et ornements de Georges Auriol. — A
Paris, chez l'auteur, 25, rue Duroc. In-4°, £5 p.
et 1 cari on. Tiré à 100 exemplaires numérotés
sur papier vélin d'Arches (150 fr.).

Voici, par excellence, le livre du bibliophile : par
sa beauté autant que par le sujet qu'il traite, il a
sa place marquée dans les bibliothèques des ama-
teurs les plus difficiles, et il est à souhaiter qu'ils
en fassent leur bréviaire favori. Nous n'ignorons
pas — et M. Marty 1 ignore moins que personne —
que d'autres avant lui ont traité des diverses con-
naissances nécessaires à un bibliophile ; mais ces
manuels, généralement, se sont moins proposé de
former lo goût de l'amateur que de le renseigner.
Désireux* lui, de faire celte éducation du goût sans
laquelle il n'est pas do vrais bibliophiles, voulant
former ceux-ci à aimer un livre pour sa beauté et
non pas uniquement, comme disait La Bruyère,
« parce qu'il est rare, unique, parce qu'on l'a et que
les autres ne l'ont pas », voulant aussi les garder
des caprices illogiques où s'égare aujourdhui si
souvent l'art du livre et les guider dans lo désarroi
de la production actuelle, il ense'gae quels sont
les procédés loyaux en matière d'impression et de
gravure.

La leçon n'est pas inutile, en présence de l'anar-
chie qui règne aujourd'hui de toutes parts:
« absorbés par leur différend avec les graveurs
originaux, les graveurs de reproduction se sont mal
défendus contre l'invasion des produits chimiques.
Adversaires obligés de la photographie, ils n'ont
pas toujours dédaigné son aide. Délaissant la
robuste franchise des tailles de jadis, d'aucuns
crurent pouvoir mettre au service do témérités
extrêmes les ressources do la galvanoplastie et do
l'aciérage. D'autre part, les industriels multipliant
sans mesure les retouches au burin, on sait mal
où finit l'art et où commence le procédé... D'illo-
giques inversions augmentent encore le désarroi.
Les bois gravés sont transformés en galvanos ; on
reporto sur pierre la typographie ou la gravure en
cuivre ; on imprime la taille-douce sur salin et sur
plâtre ; la lourdeur des dessous pholotypiquos
vient ternir la primesaulière fraîcheur du po-
choir Au détriment do l'unité, les fondeurs en
caractères modifient s<ns relâche les sortes et les
types. Pour l'imposition, pour les tirages, on trouve
dos imprimeurs découragés par les bas prix ou
d'invraisemblables exigences de promptitude;

imprimeurs?----qui n'impriment plus d'ailleurs,

plus occupés do comptabilité, devis, règlements,
tarifs, que d'harmonie de mise on page, et mieux
exercés aux caprices du téléphone qu'au manie-
ment de leurs presses... Convier professionnels et
amateurs à l'étude de ces questions ; leur offrir
l'attrait d'une réunion d'eeuvres de maîtres,
éloquente communication des procédés divers ;
exposer ce que furent ces procédés, ce qu'ils sont,
ce qu'ils devraient être ; provoquer le groupement
 
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