ET DE LA CURIOSITE
109
!] Article de M. A. Schmarsow sur quatre ta-
bleaux des galeries de Carlsruhe (n°" 32 et 33) et
de Stuttgart (n°' 13 et 14) attribués au peintre
souabe Hans Multschor. Ces quatre tableaux for-
maient les panneaux d'un retable conservé jadis au
couvent de Heiligenkreuztal, près Iiiedlingen, ainsi
que l'a démontré en 1901 M. K. Lange. M. Schmar-
sow les étudie ,en détail et admet à l'attribution
à Multscber. Il en rapproche deux autres panneaux
de Stuttgart (n°* 15 et 16) provenant d'Allmendingen,
mais, contrairement à M. Lange qui y voit des
œuvres do début de Hans Multscher (vers 1437),
les considère comme des productions de la fin de
la carrière de cet artiste, vers 1465-1460.
|| M. R. "Wastmann élucide certains passages
ou expressions obscures qui se trouvent dans les
lettres et le Journal du voyage aux Pays-Bas de
Durer.
|| M. E. Polaczek publie un document découvert
aux archives judiciaires du district do Strasbourg
par M. Hans Kaiser, d'où il résulte qu'en 1501 le
peintre Leonhard Beck et Sigismond Holbein tra-
vaillaient à Francfort, et probablement dans l'ate-
lier de Hans Holbein le vieux, au grand retable
de l'église des Dominicains de cette ville, daté de
cette même année.
(190i, fasc. 1.) — A propos d'un livre récent de
M. Franck sur les sculptures de la cathédrale de
Strasbourg, M. Wilhelm Vœge étudie VEssor du
gothique et les écoles de sculpture au xin° siècle.
|| M. Albert Gùmbel restitue, d'après des docu-
ments d'archives, l'histoire d'un artiste nurember-
geois du xiv" siècle, Sebald Weinschrœdler, peintre
de la cour do l'empereur Charles IV. Né entre 1318
et 1328, il décora sans doute des édifices comme
l'église Notre-Dame et qui pourrait être le même
que cet artiste désigné par M. H. Thode dans ton
Histoire de l'école de peinture de Nuremberg aux
xiv° et xv siècles, sous le nom de « maître de la
Sainte Fa-mille de Przibram », qui marque la tran-
sition de l'ancienne école de peinture de Prague à
l'art nuremborgeois de la fin du xiv° siècle carac-
térisé par 1' « autel Imhof ». A côté de lui se pré-
sente, à partir de 1363, un Fritz Weinschrœdter,
peut-être fils ou plus jeune frère de notre artiste,
et qui fut son élève et son héritier.
|| Suite des études critiques de M. H. Thode sur
les œuvres de Tintoret. L'auteur s'occupe ici des
œuvres de la Scuola di San Rocco, de celles peintes
pour les autres scuole: de San Fraucesco, do San
Girolamo, des Lucchesi, de San Marco, des Mer-
catanti et des Sartori ; puis des tableaux conservés
au palais Giovannelli et dans la collection de la
comtesse Giulia Schiavoni Sernagiotto.
|| Article de M. Bertold Pfeiffer sur l'édifice dit
« Neu Bau » (Nouvelle Construction) do Stuttgart,
l'œuvre capitale de l'architecte Heinrich Schick-
hardt, élevée en 1599 sur l'ordre du duc de
Wûrttcmberg et qui répondait à trois destinations
différentes : écuries ducales, salle de fêtes, et
musée d'armes.
|| M. Emil Schaeffor publie un intéressant do-
cument provenant d'un moine anonyme du xvin8
siècle sur les vandalismes dont furent l'objet, à
cotte époque, les œuvres d'art du quattrocento qui
ornaient la chapelle des Pazzi à l'église Santa
Maria del Carminé.
|| On sait que la remise en honneur des carac-
tères d'écriture romains, à la Renaissance, date
surtout de Pacioli et de Durer. M. J. Poppelreuter
fait connaître un devancier de Pacioli dont celui-ci
aurait subi l'impulsion, Felice Feliciano, dont un
manuscrit do la Bibliothèque Vaticanodatc de 1481,
est relatif à l'écriture lapidaire romaine.
|| Notes de M. F. Koch sur les sculpteurs sur
ivoire du xvin" siècle à la cour de Dûsseldorf :
Ignaz Elhafen et le Vénitien Antonio Leoni.
(Fasc. 2.) — La Formation du style dans là
peinture du « trecento », par M. 0. Wulff. L'au-
teur, dans la première partie de cette très impor-
tante étude critique, s'occupe de Duccio et des
Siennois.
|| Suite du savant et intéressant travail de M.
Emil Jacobsen sur Les Dessins des Offices dans
leurs rapports avec les peintures, les sculptures
et les édifices de Florence.
|| Article de M. Karl Simon sur le château ro-
man de Gelnhauser, en Palatinat, son architecture
et son ornementation sculptée, qui décèlent l'in-
fluence de l'Italie et surtout de la France.
j| Publication posthume d'un travail de M. Otto
Buchner sur les plaques tumulaires ciselées par
Peter Vischer.
|| Étude de M. AV. Riemann sur le maître-autel
de l'église de Schortens près Jever (Frise orien-
tale), beau retable à volets, richement sculpté de
trente et un sujets et exécuté dans la première
moitié du xvi" siècle par un artiste local.
|| Note de M. W. Schmidt sur la Madone entre
saint Roch et saint Antoine de Padoue attribuée
à Giorgione, conservée à Madrid, et qu'il regarde
comme une œuvre do jeunesse de Titien.
|| Publication, par M. Alfred Hagelslange, d'un
document des archives du Musée germanique de
Nuremberg en date de 1629 et 1630, concernant
une Déposition de Croix, de Herri met de Bles,
aujourd'hui disparue, vendu en France pour la
somme de 1.000 florins.
(Fasc. 3). — Les artistes dans la poésie de la
Renaissance : sources poétiques pour l'histoire de
l'art italien, par M. Arduino Colasanti, suivi
d'une importante bibliographie de ces sources :
précieux travail appelé à rendre do grands services
aux historiens de l'art italien.
|| Suite des études do M. 0. Wulfï' sur La For-
mation du style du trecenlo : Giotto et ses succes-
seurs, — et de M. E. Jacobsen sur Les Dessins
des Offices.
|| M. A. Schmarsow étudie, au point de vue des
lois dé la composition, les célèbres peintures mu-
rales qui décorent la petite église Saint-Georges de
Reichenau.
BIBLIOGRAPHIE
Die Denkmaeler cler deutschen Bildhauer-
kunst. Herausgegeben von Dr Georg Dehio und
Dr Gust. von Bezold. 1" livraison. — Berlin,
E. Wasmuth. In-folio, 20 planches.
Quoique l'Allemagne n'ait pas été autant que la
France la terre d'élection de la sculpture, néan-
moins 21es œuvres remarquables qu'elle a pro-
duites du Moyen âge à nos jours sont assez nombreu-
109
!] Article de M. A. Schmarsow sur quatre ta-
bleaux des galeries de Carlsruhe (n°" 32 et 33) et
de Stuttgart (n°' 13 et 14) attribués au peintre
souabe Hans Multschor. Ces quatre tableaux for-
maient les panneaux d'un retable conservé jadis au
couvent de Heiligenkreuztal, près Iiiedlingen, ainsi
que l'a démontré en 1901 M. K. Lange. M. Schmar-
sow les étudie ,en détail et admet à l'attribution
à Multscber. Il en rapproche deux autres panneaux
de Stuttgart (n°* 15 et 16) provenant d'Allmendingen,
mais, contrairement à M. Lange qui y voit des
œuvres do début de Hans Multscher (vers 1437),
les considère comme des productions de la fin de
la carrière de cet artiste, vers 1465-1460.
|| M. R. "Wastmann élucide certains passages
ou expressions obscures qui se trouvent dans les
lettres et le Journal du voyage aux Pays-Bas de
Durer.
|| M. E. Polaczek publie un document découvert
aux archives judiciaires du district do Strasbourg
par M. Hans Kaiser, d'où il résulte qu'en 1501 le
peintre Leonhard Beck et Sigismond Holbein tra-
vaillaient à Francfort, et probablement dans l'ate-
lier de Hans Holbein le vieux, au grand retable
de l'église des Dominicains de cette ville, daté de
cette même année.
(190i, fasc. 1.) — A propos d'un livre récent de
M. Franck sur les sculptures de la cathédrale de
Strasbourg, M. Wilhelm Vœge étudie VEssor du
gothique et les écoles de sculpture au xin° siècle.
|| M. Albert Gùmbel restitue, d'après des docu-
ments d'archives, l'histoire d'un artiste nurember-
geois du xiv" siècle, Sebald Weinschrœdler, peintre
de la cour do l'empereur Charles IV. Né entre 1318
et 1328, il décora sans doute des édifices comme
l'église Notre-Dame et qui pourrait être le même
que cet artiste désigné par M. H. Thode dans ton
Histoire de l'école de peinture de Nuremberg aux
xiv° et xv siècles, sous le nom de « maître de la
Sainte Fa-mille de Przibram », qui marque la tran-
sition de l'ancienne école de peinture de Prague à
l'art nuremborgeois de la fin du xiv° siècle carac-
térisé par 1' « autel Imhof ». A côté de lui se pré-
sente, à partir de 1363, un Fritz Weinschrœdter,
peut-être fils ou plus jeune frère de notre artiste,
et qui fut son élève et son héritier.
|| Suite des études critiques de M. H. Thode sur
les œuvres de Tintoret. L'auteur s'occupe ici des
œuvres de la Scuola di San Rocco, de celles peintes
pour les autres scuole: de San Fraucesco, do San
Girolamo, des Lucchesi, de San Marco, des Mer-
catanti et des Sartori ; puis des tableaux conservés
au palais Giovannelli et dans la collection de la
comtesse Giulia Schiavoni Sernagiotto.
|| Article de M. Bertold Pfeiffer sur l'édifice dit
« Neu Bau » (Nouvelle Construction) do Stuttgart,
l'œuvre capitale de l'architecte Heinrich Schick-
hardt, élevée en 1599 sur l'ordre du duc de
Wûrttcmberg et qui répondait à trois destinations
différentes : écuries ducales, salle de fêtes, et
musée d'armes.
|| M. Emil Schaeffor publie un intéressant do-
cument provenant d'un moine anonyme du xvin8
siècle sur les vandalismes dont furent l'objet, à
cotte époque, les œuvres d'art du quattrocento qui
ornaient la chapelle des Pazzi à l'église Santa
Maria del Carminé.
|| On sait que la remise en honneur des carac-
tères d'écriture romains, à la Renaissance, date
surtout de Pacioli et de Durer. M. J. Poppelreuter
fait connaître un devancier de Pacioli dont celui-ci
aurait subi l'impulsion, Felice Feliciano, dont un
manuscrit do la Bibliothèque Vaticanodatc de 1481,
est relatif à l'écriture lapidaire romaine.
|| Notes de M. F. Koch sur les sculpteurs sur
ivoire du xvin" siècle à la cour de Dûsseldorf :
Ignaz Elhafen et le Vénitien Antonio Leoni.
(Fasc. 2.) — La Formation du style dans là
peinture du « trecento », par M. 0. Wulff. L'au-
teur, dans la première partie de cette très impor-
tante étude critique, s'occupe de Duccio et des
Siennois.
|| Suite du savant et intéressant travail de M.
Emil Jacobsen sur Les Dessins des Offices dans
leurs rapports avec les peintures, les sculptures
et les édifices de Florence.
|| Article de M. Karl Simon sur le château ro-
man de Gelnhauser, en Palatinat, son architecture
et son ornementation sculptée, qui décèlent l'in-
fluence de l'Italie et surtout de la France.
j| Publication posthume d'un travail de M. Otto
Buchner sur les plaques tumulaires ciselées par
Peter Vischer.
|| Étude de M. AV. Riemann sur le maître-autel
de l'église de Schortens près Jever (Frise orien-
tale), beau retable à volets, richement sculpté de
trente et un sujets et exécuté dans la première
moitié du xvi" siècle par un artiste local.
|| Note de M. W. Schmidt sur la Madone entre
saint Roch et saint Antoine de Padoue attribuée
à Giorgione, conservée à Madrid, et qu'il regarde
comme une œuvre do jeunesse de Titien.
|| Publication, par M. Alfred Hagelslange, d'un
document des archives du Musée germanique de
Nuremberg en date de 1629 et 1630, concernant
une Déposition de Croix, de Herri met de Bles,
aujourd'hui disparue, vendu en France pour la
somme de 1.000 florins.
(Fasc. 3). — Les artistes dans la poésie de la
Renaissance : sources poétiques pour l'histoire de
l'art italien, par M. Arduino Colasanti, suivi
d'une importante bibliographie de ces sources :
précieux travail appelé à rendre do grands services
aux historiens de l'art italien.
|| Suite des études do M. 0. Wulfï' sur La For-
mation du style du trecenlo : Giotto et ses succes-
seurs, — et de M. E. Jacobsen sur Les Dessins
des Offices.
|| M. A. Schmarsow étudie, au point de vue des
lois dé la composition, les célèbres peintures mu-
rales qui décorent la petite église Saint-Georges de
Reichenau.
BIBLIOGRAPHIE
Die Denkmaeler cler deutschen Bildhauer-
kunst. Herausgegeben von Dr Georg Dehio und
Dr Gust. von Bezold. 1" livraison. — Berlin,
E. Wasmuth. In-folio, 20 planches.
Quoique l'Allemagne n'ait pas été autant que la
France la terre d'élection de la sculpture, néan-
moins 21es œuvres remarquables qu'elle a pro-
duites du Moyen âge à nos jours sont assez nombreu-