MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
63
EL qui en lu te broilleroit ",
Sachez que l'odor chaceroit
Toz tes serpens qui près serretenL
EL que ^ venim en ets avreient " ;
Nut venim ne seiL habiLer
Là ù t'em faiL tes os broitter
Des os fatL t'em yvoire chère
DonL t'em oevreen meinLe manère.
L'olilhnt esLLanL corporu
Que quanL it vent et pré herbu,
Hors de sa boche ist un boiel
(Cf. SMp?*r:, p. 55, not. 4.)
Od quei se peist enz et praet ^ ;
Attrement n'atendreit it pas
Sanz sei agenoitter^, si bas.
Et si " à genittons ^ esteit,
Jà par sei ne retèvereit.
MANDRAGOiRE ^ est une erbe chère,
(Cf. not. 75.)
Nute attre n'est de sa manère;
Et vus di que de sa racine
Poet t'em faire meinte mécine ^ :
Et si ta racine esgardez,
Une forme ^ i troverez
A la forme d'ome sembtabte.
L'escorce est mult porfitabte :
Quant ben est en ewe boittie,
Mutt vatt à meinte matadie.
l'unité. Du reste, le trouvère normand ne doit pas être seul respon-
sabie de ces additions disparates, qui avaient été introduites avant
iui dans te texte tatin. Qui que ce soit qui en réponde, l'œuvre n'en
vaut pas mieux.
60 K, e/yeM.
O* X. ; Y et Z.
02 XetY. yrA.
00 X. oreie/?f;Y. onenfetA^rie^C
0^ X. Y.
oo C'est l'ancienne forme de notre mot yreuM.
oo Y. aje/zon/Zer (Cf. not.68).
Ceste herbe, quant est de trente anz,
Coûtent cil qui sont mécinanz
Si distl'em, quant è!e est coillie,
Qu'èle se pleint et brait, et crie ;
Et si alcons oeit le cri,
Mort en serreitet malbailli.
Mès cil qui la coillent, le font
Si sagement, que mal n'en unt.
Quant de terre l'ont mise hors'^,
A meinte chose valt le cors.
Si hom aveit mal en son chef
U en son cors, qui lui fustgref,
U en sot) pië, u en sa main,
Par cele herbe serreit lot sain.
Là ù ü hom mal sentireil,
Si mette l'em iloc ^ endreil,
L'herbe qui ben serreit batue;
Et quant l'home l'areit bëue,
Mult dulcement s'endormireit,
Ja pois le mal n'en sentireit.
De ceste herbe, qni si est 1ère
I a toz jorz doble manère :
L'une est ntadle, l'altre femèle ;
La foille d'ambedous est bêle,
La femèle ad la foille drue
Tèle cum salvage laitue.
07 x, Y, Z.
oo X. Y. Z. iTAL. ginoc-
chioni.
oo X. THMc'aj/oife; Y. (Cf. ;n/rap.2H6, not. 74.)
'0 Médecine
72 Y./b^.
7'" X. ^7
7^ Cette qualification était déjà donnée à la mandragore dans X
dès le premier vers, qui se terminait parère au lieu de chère. Mais
ici tous les mss. sont d'accord.
OBSERVATIONS.
Barthëlemi de Glanvil, franciscain anglais dont on fait remonter iëpoque jusque vers
la lin du xnf siècle, connaissait assurément cet article du et il s'en sert pour
grossir son chapitre de l'Éléphant, dont le fonds était surtout emprunté aux écrits d'Aristote
et de Pline. Ses expressions, tout en alléguant le Bestiaire, ne sont point celles de nos mss.;
63
EL qui en lu te broilleroit ",
Sachez que l'odor chaceroit
Toz tes serpens qui près serretenL
EL que ^ venim en ets avreient " ;
Nut venim ne seiL habiLer
Là ù t'em faiL tes os broitter
Des os fatL t'em yvoire chère
DonL t'em oevreen meinLe manère.
L'olilhnt esLLanL corporu
Que quanL it vent et pré herbu,
Hors de sa boche ist un boiel
(Cf. SMp?*r:, p. 55, not. 4.)
Od quei se peist enz et praet ^ ;
Attrement n'atendreit it pas
Sanz sei agenoitter^, si bas.
Et si " à genittons ^ esteit,
Jà par sei ne retèvereit.
MANDRAGOiRE ^ est une erbe chère,
(Cf. not. 75.)
Nute attre n'est de sa manère;
Et vus di que de sa racine
Poet t'em faire meinte mécine ^ :
Et si ta racine esgardez,
Une forme ^ i troverez
A la forme d'ome sembtabte.
L'escorce est mult porfitabte :
Quant ben est en ewe boittie,
Mutt vatt à meinte matadie.
l'unité. Du reste, le trouvère normand ne doit pas être seul respon-
sabie de ces additions disparates, qui avaient été introduites avant
iui dans te texte tatin. Qui que ce soit qui en réponde, l'œuvre n'en
vaut pas mieux.
60 K, e/yeM.
O* X. ; Y et Z.
02 XetY. yrA.
00 X. oreie/?f;Y. onenfetA^rie^C
0^ X. Y.
oo C'est l'ancienne forme de notre mot yreuM.
oo Y. aje/zon/Zer (Cf. not.68).
Ceste herbe, quant est de trente anz,
Coûtent cil qui sont mécinanz
Si distl'em, quant è!e est coillie,
Qu'èle se pleint et brait, et crie ;
Et si alcons oeit le cri,
Mort en serreitet malbailli.
Mès cil qui la coillent, le font
Si sagement, que mal n'en unt.
Quant de terre l'ont mise hors'^,
A meinte chose valt le cors.
Si hom aveit mal en son chef
U en son cors, qui lui fustgref,
U en sot) pië, u en sa main,
Par cele herbe serreit lot sain.
Là ù ü hom mal sentireil,
Si mette l'em iloc ^ endreil,
L'herbe qui ben serreit batue;
Et quant l'home l'areit bëue,
Mult dulcement s'endormireit,
Ja pois le mal n'en sentireit.
De ceste herbe, qni si est 1ère
I a toz jorz doble manère :
L'une est ntadle, l'altre femèle ;
La foille d'ambedous est bêle,
La femèle ad la foille drue
Tèle cum salvage laitue.
07 x, Y, Z.
oo X. Y. Z. iTAL. ginoc-
chioni.
oo X. THMc'aj/oife; Y. (Cf. ;n/rap.2H6, not. 74.)
'0 Médecine
72 Y./b^.
7'" X. ^7
7^ Cette qualification était déjà donnée à la mandragore dans X
dès le premier vers, qui se terminait parère au lieu de chère. Mais
ici tous les mss. sont d'accord.
OBSERVATIONS.
Barthëlemi de Glanvil, franciscain anglais dont on fait remonter iëpoque jusque vers
la lin du xnf siècle, connaissait assurément cet article du et il s'en sert pour
grossir son chapitre de l'Éléphant, dont le fonds était surtout emprunté aux écrits d'Aristote
et de Pline. Ses expressions, tout en alléguant le Bestiaire, ne sont point celles de nos mss.;