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MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
tion de Moïse (Gen., 111, 6):
midier quoù àonum essct
/iynum ad vescem/um et pu/c/u um
ocu/ù, aspectaçae dc/ecta&/e ; mais
au milieu de cette végétation sé-
duisante vous voyez apparaître
la tête de celui qui lut Aomôùde
dés /e commencement (Joh., VIH,
44)- Heureusement, la victoire
de la croix Fa terrassé, et la
tête penchée vers la terre, au
lieu de menacer l'Agneau et de
dévorer des victimes, il broute
le feuillage. Au bas de la volute
se découpent les pinacles de la
cité divine où les quatre Evangélistes confient la vérité libératrice
aux quatre vents du monde. Je me figure la ville dont saint Jean
a écrit (^dpoc., XXI, 23) : An /ampe est Gd^nean, et dont Lactance
disait ' : " Elle sera fondée au milieu de la terre et le Seigneur
viendra y régner avec les justes ; ce qui a fait chanter à la sibylle que
cette ville serait plus splendide que les étoiles, le soleil et la lune, v
§ YI.
GROSSES A SERPENT BROUTANT LE FEUILLAGE.
Maintenant l'Agneau va disparaître, mais le serpent reste, et le
trait accessoire du feuillage brouté devient le sujet principal. C'est
même le sujet unique sur la belle volute que j'ai rencontrée dans le
musée d'Amiens, sujet aussi vigoureusement rendu qu'il est conçu
simplement, et que I on attribuera sans hésiter à la main virile et au
poétiqueélan d'un artiste contemporain de Philippe-Auguste ( /h?. 66).
A voir isolément cette touffe de branches sortant de la gueule
d'un serpent, qui se serait douté qu'il y eût là autre chose que le
caprice irréfléchi d'une imagination fougueuse? Il résultera, je pense,
de nos études d'archéologie comparée, que I on eût été dans l'erreur,
* Opp. De re?üov<po Æct. Ley^tef. Paris, 1748, t. I, p. 579.
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
tion de Moïse (Gen., 111, 6):
midier quoù àonum essct
/iynum ad vescem/um et pu/c/u um
ocu/ù, aspectaçae dc/ecta&/e ; mais
au milieu de cette végétation sé-
duisante vous voyez apparaître
la tête de celui qui lut Aomôùde
dés /e commencement (Joh., VIH,
44)- Heureusement, la victoire
de la croix Fa terrassé, et la
tête penchée vers la terre, au
lieu de menacer l'Agneau et de
dévorer des victimes, il broute
le feuillage. Au bas de la volute
se découpent les pinacles de la
cité divine où les quatre Evangélistes confient la vérité libératrice
aux quatre vents du monde. Je me figure la ville dont saint Jean
a écrit (^dpoc., XXI, 23) : An /ampe est Gd^nean, et dont Lactance
disait ' : " Elle sera fondée au milieu de la terre et le Seigneur
viendra y régner avec les justes ; ce qui a fait chanter à la sibylle que
cette ville serait plus splendide que les étoiles, le soleil et la lune, v
§ YI.
GROSSES A SERPENT BROUTANT LE FEUILLAGE.
Maintenant l'Agneau va disparaître, mais le serpent reste, et le
trait accessoire du feuillage brouté devient le sujet principal. C'est
même le sujet unique sur la belle volute que j'ai rencontrée dans le
musée d'Amiens, sujet aussi vigoureusement rendu qu'il est conçu
simplement, et que I on attribuera sans hésiter à la main virile et au
poétiqueélan d'un artiste contemporain de Philippe-Auguste ( /h?. 66).
A voir isolément cette touffe de branches sortant de la gueule
d'un serpent, qui se serait douté qu'il y eût là autre chose que le
caprice irréfléchi d'une imagination fougueuse? Il résultera, je pense,
de nos études d'archéologie comparée, que I on eût été dans l'erreur,
* Opp. De re?üov<po Æct. Ley^tef. Paris, 1748, t. I, p. 579.